Château-Renault (Indre-et-Loire) : la mairie et le comico reçoivent de la visite [MàJ]

Vandalisme à Château-Renault : la maire Brigitte Dupuis
dénonce « un acte ignoble »
France Bleu, 26 octobre 2022

Mauvaise surprise à Château-Renault ce 26 octobre au matin. La mairie et les locaux de la police municipale ont été vandalisés dans la nuit. La maire, Brigitte Dupuy, constate, amère, l’étendue des dégâts : « nous avons des vitres brisées, des dégâts dans le poste de police où un ordinateur est détérioré. » Le ou les coupables se sont aussi introduits à l’intérieur de l’hôtel de ville.  « À la mairie, un bureau et les espaces verts ont été vandalisés » détaille l’élue, confirmant une information de nos confrères de la Nouvelle République.

« C’est un acte ignoble, on s’attaque encore une fois aux valeurs de la République », s’énerve Brigitte Dupuis. « Je trouve cela scandaleux », reprend la maire de Château-Renault.  Pour le moment, la mairie ignore combien coûtera la remise en état, mais Brigitte Dupuis craint que le montant soit « très important, au vu de l’étendue des dégâts ». La police municipale va temporairement déménager. Pour le moment, les services de la mairie sont fermés, à l’exception de l’état-civil et des services techniques.

Une enquête est ouverte pour tenter de retrouver le ou les auteurs. Ces dégradations relancent le débat sur la vidéosurveillance dans la commune. La maire souhaite armer la police municipale et installer 18 caméras à Château-Renault. Poser ces caméras coûterait au total 120 000 euros.


Vandalisme à Château-Renault : les raisons d’une vengeance
La Nouvelle République, 31 octobre 2022

R., habitant de Château-Renault, a été interpellé par les gendarmes mercredi 26 octobre 2022 vers 13 h, une poignée d’heures après que des employés ont constaté les dégâts causés sur l’hôtel de ville et le bureau de police municipale de la commune de près de 5.000 habitants. Identifié notamment grâce aux enregistrements d’une caméra posée à l’entrée de la mairie, le mis en cause a été appréhendé, placé en garde à vue puis transporté vers l’hôpital pour examen.

Sur les images tirées de la vidéosurveillance, une silhouette, aperçue à plusieurs reprises devant le bâtiment public, mardi soir. D’après nos informations, elles permettent de découvrir R. divaguant, d’abord occupé à arracher des plantations puis à uriner sur la porte principale, avant de laisser s’abattre sa colère sur les locaux municipaux. Des vitres ont été brisées et un des bureaux de l’hôtel de ville aspergé de poudre d’extincteur.

À l’issue de la consultation médicale au CHU Trousseau, l’état du suspect principal a été jugé incompatible avec le régime de la garde à vue. Il a été placé en soins psychiatriques sans consentement dans la foulée, une admission qui entre-ouvre la question de sa responsabilité pénale. Si R. n’a pu être entendu sur le fond, il ressort que le jeune homme aurait pensé son geste en représailles. « Suite à une simple admonestation du policier », laisse entendre une source proche du dossier.

Selon les premiers éléments de l’enquête, toujours en cours et confiée à la gendarmerie, le vingtenaire aurait agi seul. C’est lui, d’après plusieurs témoignages, qui aurait fait irruption sur le palier du domicile du fonctionnaire, quelques jours plus tôt. Véhément et menaçant, le mis en cause avait fini par être maîtrisé.

« Des faits graves, qu’on ne peut pas laisser passer », s’émeut Brigitte Dupuis, maire de Château-Renault, contactée par La Nouvelle République . Alors que le chef de service de la police municipale et ses proches restent marqués par l’épisode, l’élue a porté plainte et redit que « les policiers sont là pour faire en sorte que la sécurité règne ». « Au même titre que les pompiers , ils deviennent des cibles ! Je n’ai pas peur, nous allons faire revenir le calme et l’ordre dans la commune », fixe-t-elle.

Car, localement, le contexte est lourd, notamment depuis une succession de faits divers . Un quatrième policier municipal est espéré rapidement en renfort dans cette ancienne place forte de la tannerie et tous, prévient-on à l’hôtel de ville, devraient être armés « d’ici au début de l’année prochaine ».