Archives de catégorie : Agro-industrie

Laval-sur-Luzège (Corrèze) : surprise champêtre pour l’exploiteur des forêts

Une pelle vandalisée sur un chantier forestier en Corrèze
La Montagne, 15 avril 2024

Le responsable d’une entreprise forestière a découvert, ce lundi matin 15 avril, au moment de reprendre un chantier à Laval-sur-Luzège, en Corrèze, sa pelle mécanique dégradée et taguée de multiples écritures : « arrêtez », « stop », « honte », « les arbres nous aident à respirer » mais aussi de dessins d’animaux et champignons. Les vitres ont été brisées et des câbles sectionnés.

L’exploitant avait quitté son engin samedi à 16 h 30 après avoir travaillé sur ce chantier forestier. Il a décidé de porter plainte auprès de la gendarmerie. Ce n’est pas la première fois en Corrèze que sont commis des dégradations de ce type.

Munich (Allemagne) : encore deux engins forestiers en fumée

Encore une fois, des engins forestiers partent en flammes : lundi matin 18 décembre, la police de Munich a de nouveau été informée de l’incendie de machines forestières dans sa zone de responsabilité, cette fois dans la forêt de Hofoldinger, au sud de Brunnthal . Il s’agissait d’une abatteuse et d’un porteur. Selon les premières estimations, les dégâts s’élèvent à plusieurs centaines de milliers d’euros.

Le commissariat de police n°43, responsable « des crimes de gauche à motivation politique », examine les liens possibles avec des incendies criminels antérieurs. Il y a à peine une semaine, lundi 12 décembre, des engins forestiers similaires étaient en feu dans la forêt de Perlach et dans le parc Forstenrieder, également tôt le matin, et un incendie s’est également déclaré la nuit dans un regard de câbles sur le pont Ludwigsbrücke. Vendredi matin 15 décembre, la police avait de nouveau enregistré deux engins forestiers en flammes, cette fois dans le quartier Pullach du parc Forstenrieder.
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Munich (Allemagne) : deux nouvelles abatteuses réduites en cendres

Quelques jours après l’incendie dominical de deux abatteuses, une dans le parc Forstenrieder et l’autre dans la forêt de Perlach, les exploiteurs de forêts au sud de Munich ne sont pas au bout de leurs peines, tant il semble que les diablotins qui peuplent ces bois ne soient pas prêts d’hiberner.

La nuit du 14 au 15 décembre, au beau milieu du parc Forstenrieder près de Pullach, entre l’autoroute A95 et la Wolfratshauser Straße, deux nouveaux engins forestiers garés à 30 mètres l’un de l’autre sont en effet partis en fumée. L’attaque s’est produite dans la nuit, et les pompiers n’ont plus eu qu’à éteindre des restes de carcasses fumantes au petit matin.

Les dégâts sont évalués à au moins 500  000 euros, et c’est le groupe d’enquête spécial « Raute » de la police criminelle qui est chargé de l’affaire, vu que « les auteurs sont vraisemblablement issus de milieux extrémistes », comme on dit peu élégamment dans la presse locale.

[Synthèse des médias régionaux allemands (Merkur), 15 décembre 2023]

Munich (Allemagne) : une nuit dominicale agitée

Lundi dernier, les zélés porte-voix de la préfecture de Bavière ont été un peu déboussolés dans leurs comptes-rendus de l’actualité dominicale. Alors que le premier week-end de décembre avait été marqué par des chutes de neige bloquant temporairement le trafic ferroviaire et aérien de Munich, le suivant a en effet connu des pics de chaleur aussi soudains qu’inhabituels. En cause, des incendies tout sauf fortuits qui sont venus s’inviter aux prémices de l’hiver, mettant ainsi hors d’état de nuire plusieurs structures de la domination.

Sans image, sans un mot, et en trois endroits différents : dans la forêt de Forstenrieder au sud-ouest de la ville, dans la forêt de Perlach située plus au sud, mais aussi en plein centre de Munich, sous un pont qui enjambe le fleuve Isar. Dans les deux premiers cas un peu plus champêtres, comme le dit un grand quotidien régional, « ce serait une énorme coïncidence que deux machines forestières lourdes, volumineuses et coûteuses, mais très éloignées l’une de l’autre, prennent feu en même temps en raison de défauts techniques ». A chaque fois,  c’est une abatteuse, cette machine à 500 000 euros pièce servant à couper, ébrancher et débiter les arbres en un rien de temps, qui est partie en fumée sous les étoiles.
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Bernard (Vendée) : le sabotage de méga-bassines continue (2)

Une nouvelle réserve de substitution d’eau dégradée en Vendée
France Bleu, 26 octobre 2023 (extrait)

Une nouvelle réserve de substitution d’eau, autrement appelées bassines, a été dégradée en Vendée, au Bernard près de La Tranche-sur-Mer. Les faits ont été signalés mardi. Le monde agricole dans son ensemble condamne ce geste. Déjà, lors de l’été 2022, deux réserves avaient été saccagées dans le sud du département, à Pouillé et Nalliers.

« Il y a des dégâts importants, réagit le président de la chambre d’agriculture de Vendée Eric Coutand, c’est de la colère et il faut qu’on arrive à coincer ceux qui détruisent nos outils de production. En faisant cela, on détruit notre alimentation au profit d’une alimentation qui vient d’ailleurs ». « C’est encore de la haine envers nous, renchérit le président des Jeunes Agriculteurs de Vendée Flavien Martineau, la bâche a été coupée au cutter sur tout un pan. »

Mise à jour (Ouest France, 28/10) : « La réserve, d’une capacité de 692 000 m³, n’est plus étanche et donc inutilisable en l’état, affirme Jannick Rabillé, président du syndicat mixte du bassin du Lay, l’organisme propriétaire de l’installation. Le délai de réparation est au minimum de trois mois. Ça chiffre entre 300 et 400 000 €. »

Tusson (Charente) : le sabotage de méga-bassines continue (1) -MàJ


Tusson : une plainte déposée après la dégradation d’une bassine
au cours du week-end

Charente Libre, 25 octobre 2023

C’est un nouvel épisode dans la guerre de l’eau… La préfecture de la Charente rapporte que les bâches d’une réserve de substitution ont été lacérées ce week-end à Tusson. Une plainte a été déposée par l’association syndicale autorisée (ASA) de l’Aume-Couture, gestionnaire de cette réserve. La bassine visée a une contenance de 290 000 mètres cubes. Elle alimentait six exploitations et avait été mise en service en 2011, après le rejet d’un recours devant le tribunal administratif de Poitiers.
Rappelons qu’en mars dernier, une bassine avait également été dégradée par des lacérations. Cela s’était produit aux Gours.

Selon nos informations, les dégâts sont importants sur cette réserve. La bâche a en effet été découpée sur une quarantaine de mètres de long de haut en bas ce qui suggère la présence de plusieurs individus. Guillaume Chamouleau, président d’Aquanide, l’association des irrigants de Poitou-Charentes, précise qu’avec les pluies actuelles, la période de remplissage des réserves pourrait débuter d’ici dix jours. Ce qui s’avère compromis pour celle qui a été dégradée à Tusson.
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Riddes (Suisse) : un hectare de vignes au glyphosate saboté dans la nuit

Vigne vandalisée à Riddes: « Il faudra 4 ans pour retrouver
la pleine récolte »
Le Nouvelliste, 18 juillet 2023 (extrait)

Fils cisaillés et ceps coupés. A Riddes [dans le Valais suisse], Zian Monnet a retrouvé un hectare de sa vigne vandalisée. Des tags revendicateurs, mais sans signatures, accompagnent le délit, dont un ciblait directement la Batoue, sa société établie à Isérables, et tracé sur la route (« Le glyphosate tue La Batoue killer »).

Arrivé ce lundi sur sa parcelle, à Riddes, il remarque d’abord une ligne de vigne couchée. «J’ai d’abord cru qu’on l’avait touchée sans faire exprès», raconte-t-il. Mais en revenant sur ses pas, il aperçoit deux messages tagués contre la façade du bâtiment de la centrale des Forces motrices de Mauvoisin situé à côté de sa vigne. « Le glyphosate tue » et « Contre l’agro-industrie et la dévastation des Alpes ». Lire la suite

Ambres (Tarn) : retour de sécateur pour l’empoisonneur des campagnes

[reçu par mail, 16 juillet 2023 / pour info]

Action sur la parcelle en déconversion bio au Verger de Fontorbe

La nuit du 13 au 14 juillet, une action de destruction d’envergure a été menée contre les vergers du Domaine de Fontorbe près d’Ambres (81). De récents greffons d’arbres en déconversion bio ont été arrachés, sur une parcelle de 3ha. Voici le communiqué adressé par ses auteur.e.s.

L’avenir se noircit.
Pour ceux qui essayent de la rendre meilleur, pour ceux et celles qui ne font rien, pour ceux et celles qui continuent de le détruire, l’avenir se noircit. Engranger et concentrer plus de capitaux ne sauvera personne, même pas vous. Votre industrie de l’agriculture a asphyxié, éliminé, rendu pauvres et dépendants nos parents et grands-parents ; cette même agro industrie aujourd’hui empoisonne nos familles, nos futurs, répandant des poisons dans notre air, notre eau, nos sols et nos assiettes. Nous, habitant.e.s des campagnes ou des villes, descendant.e.s des paysan.ne.s qui ont nourri les humains de ce monde pendant des millénaires sans le détruire, nous ne pouvons plus croire des menteurs avérés.
Une promesse de bio qui repasse directement en conventionnel n’est qu’un exemple de ce à quoi fait face une population entière : une agression actuelle, injustifiée, réelle, conduisant inévitablement à une défense nécessaire, simultanée et proportionnée. Vous avez créé un peuple en état de légitime défense.
Et ce peuple va se défendre, et sauver ses enfants de vos poisons.

Le chardon

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Sorbiers (Hautes-Alpes) : saboter le green washing des stations d’épuration

La plateforme de traitement des boues de Sorbiers incendiée
en pleine nuit
Le Dauphiné/Alpes 1, 12 juillet 2023

Dans la nuit de lundi à mardi, le site privé de traitements de boues appartenant à la société Buëch Amendement a fait l’objet d’un incendie très vraisemblablement intentionnel qui a causé la mise à l’arrêt de la plateforme. Plusieurs actes de malveillance et départs de feu ont été recensés ces derniers mois.

Le sinistre s’est déclaré lundi 10 juillet vers 23 heures. Le bâtiment administratif, un préfabriqué qui sert aussi de lieu de stockage, a été en partie ravagé par les flammes. Une chargeuse – un engin de travaux public – a aussi été incendiée. Des outils qui permettaient d’assurer le suivi du fonctionnement du site ont par ailleurs été dégradés. Des tags hostiles aux exploitants de la plateforme étaient encore visibles sur la chaussée ce mercredi :Dégage Valtera” ou encore “Non aux camions de merde”.

Des investigations sont menées par la brigade de gendarmerie de Serres et la brigade de recherches de Gap. Des techniciens en identification criminelle sont intervenus pour procéder à des relevés sur les lieux du sinistre. « Une enquête judiciaire a été ouverte pour destructions et dégradations volontaires par incendie à moyens dangereux », a confirmé Florent Crouhy, procureur de la République de Gap.

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Saint-Pardoux-La-Croisille (Corrèze) : saboter l’exploitation industrielle de la forêt

Corrèze : une plantation de résineux vandalisée
France3 aquitaine/La Montagne, 14 avril 2022

Décapités nets. Sur toute la parcelle, environ 300 jeunes pins Douglas d’environ 2 mètres ont été étêtés. Les coupes sont nettes et de toute évidence intentionnelles. Pratiquées à l’aide d’un objet tranchant (une machette ?) bien aiguisé. C’est un voisin de la plantation qui a donné l’alerte vendredi dernier, 8 avril 2022.

Désœuvré, errant au milieu de ses arbres, Pierre-Marie Descamps prend la mesure des dégâts : « Ce sont des arbrisseaux de 4 ans sur une parcelle que j’avais achetée après une coupe rase, qui sont en pleine végétation. Sectionnés à 1,20 mètre de hauteur, ils sont totalement détruits pour l’avenir. » « C’était le jour du passage de la tempête Diego. Je me suis rendu sur place et j’ai vu que c’était tout autre chose. Les arbres avaient été sectionnés par un outil tranchant », relate le propriétaire, originaire du Nord-Pas-de-Calais, qui dispose d’une résidence secondaire en Corrèze depuis une trentaine d’années. Qui a pu mener cette opération ? La question taraude le forestier.  « Ou c’est un collectif d’écologistes intégristes radicaux mais apparemment il n’y a pas beaucoup de précédents. Ou c’est un acte qui m’est personnellement destiné ».

Fransylva, la fédération des syndicats de propriétaires forestiers privés condamne ce saccage. Ses représentants s’inquiètent d’une recrudescence d’actes de malveillance à l’encontre des sylviculteurs. « Depuis deux ou trois ans le phénomène qui était marginal s’intensifie. Il y a des destructions de matériels forestiers importants, de grosses machines, par exemple un porteur, des destructions complètes de bâtiments forestiers. Il y a déjà eu aussi des dégâts dans les parcelles avec destructions de bourgeons et arrachage de plants », explique Jany Michel, représentante de Fransylva en Corrèze.
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