Vendredi 24 juin, la Cour suprême des États-Unis a enterré un arrêt qui, depuis un demi-siècle, garantissait le droit constitutionnel des Américaines à avorter. Cette décision ne rend pas les interruptions de grossesse illégales, mais renvoie les États-Unis à la situation en vigueur avant cet arrêt emblématique de 1973, quand chaque État pouvait les autoriser ou non. Une moitié des États du pays, surtout dans le Sud et le centre, plus conservateurs et religieux, pourraient bannir tout avortement légal à plus ou moins court terme. D’ores et déjà, 13 d’entre eux (Arkansas, Idaho, Kentucky, Louisiane, Mississippi, Missouri, Dakota du nord, Oklahoma, Dakota du sud, Tennessee, Texas, Utah et Wyoming) ont décrété son interdiction quelques heures à peine après la décision de la Cour suprême (ou sous 30 jours pour certains), y compris en cas de viol ou d’inceste. Au total, ce sont près de 26 qui pourraient interdire l’avortement.
Si les attaques contre des centres religieux anti-avortement se sont multipliées tout au long du mois de juin, elles ont ont continué dès la nuit qui a suivi la décision de la Cour suprême. Le FBI est désormais chargé au niveau fédéral d’enquêter sur la trentaine d’attaques déjà recensées (dont plusieurs incendies criminels). Voici celles qui se sont immédiatement produites à Lynchburg (Virginie), Longmont (Colorado), Montpelier & Burlington (Vermont) et Portland (Oregon).
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