Vendredi 7 octobre à Gênes, une conférence à l’Alliance française, organisée par l’Institut français, l’Ambassade de France et l’Université de Gênes, a été perturbée par des banderoles, des discours et des tracts en solidarité avec les anarchistes Vincenzo Vecchi et Claudio Lavazza, expliquant leurs conditions de répression spécifiques.
Vu que le cycle de conférences portait sur l’avenir des démocraties, la protection des droits et des minorités, les mobilisations citoyennes, il a été rappelé le rôle des démocraties italienne et française dans les politiques racistes et la fermeture des frontières ; dans leur participation directe aux guerres d’agression de ces vingt dernières années, de l’Afghanistan à la Libye ou dans le soutien actif à l’armement de l’Ukraine ; dans la répression des conflits sociaux, par le biais du mandat d’arrêt européen, montrant la solidarité mutuelle que les démocraties entretiennent lorsqu’il s’agit de réprimer ceux qui luttent.
Liberté pour Vincenzo Vecchi*
Liberté pour Claudio Lavazza
Solidarité avec tous les prisonniers de la guerre sociale
* NdT : Le 11 octobre, la Cour de cassation de Paris devra se prononcer sur l’exécution du mandat d’arrêt européen (MAE) émis par l’Italie après l’avis rendu mi-juillet par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui a estimé que la France ne pouvait s’opposer au mandat italien. Vincenzo Vecchi, anarchiste, a été condamné en 2009 à douze ans et demi de prison suite aux émeutes de Gênes contre le G8 (2001), et arrêté en 2019 en Bretagne où il s’était mis au vert.
(traduit de l’italien de Il rovescio, 10 octobre 2022)