Claudio Lavazza a été relâché hier, 7 septembre 2024, après avoir purgé sa condamnation. Après quasi 28 années de prison entre l’Espagne et la France, Claudio peut finalement parcourir à nouveau les chemins de la liberté, et embrasser les camarades qui n’ont jamais, au cours de toutes ces années, arrêté de lui démontrer complicité et solidarité.
À bas les murs des prisons ! Liberté pour tou-te-s les prisonnier-e-s !
Presoak kalera!
Cassa AntiRep delle Alpi occidentali
Note : Sur le compagnon Claudio Lavazza, outre son autobiographie Ma peste de vie qui a été traduite en français (ed. L’Assoiffé, 2018, 284 p.), il existe également une brochure d’avril 2012 qui contient des extraits de son autobiographie et plusieurs lettres de prison traduites de l’espagnol, ainsi qu’un large compte-rendu du procès de novembre 2019 à Paris, qui lui a valu la dernière peine de 10 ans de taule pour un braquage de 1986, qu’il a notamment purgée à Fleury-Mérogis puis à Mont-de-Marsan après avoir été extradé d’Espagne.


Pilier sur lequel repose toute l’organisation sociale, la prison, contrairement à la rhétorique des gouvernements démocratiques, n’a pas une fonction de rééducation et de réinsertion dans la société, mais plutôt la fonction de punir, d’anéantir et d’éliminer ceux qui y sont emprisonnés ; autrement dit, ceux qui sont inutiles ou contre le bon fonctionnement de la société et de son économie. Le régime de détention de l’État français, celui de « Liberté, Égalité et Fraternité » issu de la Révolution, n’est pas différent ; il suffit de dire que la peine de mort n’a été abolie dans sa législation qu’en 1981. Mais la guillotine n’a été remplacée que par la volonté de tuer d’une manière plus “propre”: par l’écoulement lent et répétitif du temps enfermé.