McKeesport (Etats-Unis) : barbecue de voitures de flics

Dans la ville de McKeesport (Pennsylvanie, région de Pittsburgh), plusieurs SUV ont été incendiés le long du boulevard Lysle. Au total, ce sont quatre véhicules de police qui ont été détruits sur le parking situé justement à côté du commissariat de police et de la caserne des pompiers, ce qui n’a rien empêché du tout.

L’attaque s’est produite vers 3h15 la nuit du 28 août, et le maire Michael Cherepka n’a pas eu à réfléchir longtemps pour comprendre ce qui s’était passé. « Je pense que l’on peut dire sans se tromper qu’il s’agit d’un incendie criminel. Il s’agit bien évidemment d’une attaque contre la police », a-t-il déclaré le lendemain dans la presse.

Une agence fédérale a été chargée d’assister les enquêteurs locaux, en l’occurrence l’ATF (Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives), qui a décidé d’offrir une prime 5 000 dollars à toute balance qui pourrait les aider. A McKeesport, il semble que les traditionnelles vertus qui constituaient tout le sel de l’être-citoyen –auxiliaire de police délateur et désintéressé– ne soient plus d’un grand secours, en tout cas lorsque les exactions policières reçoivent un peu de la monnaie de leur pièce

[Synthèse de la presse locale, 28-29 août 2024]

Brochure : Lyon, capitale européenne du militaro-sécuritaire ?

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[Pour infos]

CRAAM*, Lyon, capitale européenne du militaro-sécuritaire ?, Lyon, juin 2024, 26 p. A5

* Coordination Régionale Anti-Armements et Militarisme


Introduction

Ukraine, Gaza… Nous sommes nombreuses et nombreux à nous indigner face aux massacres et aux nombreuses victimes civiles que ces guerres et leur cortège de crimes de masses provoquent. Ces deux conflits extrêmement médiatisés en font malheureusement passer d’autres au second plan : Soudan, Libye, Syrie, République Démocratique du Congo, Birmanie, Centrafrique, Mali… Cette multitude de guerres, conflits, massacres, répressions est alimentée par des acteurs extérieurs : États, multinationales… qui y ont des intérêts concrets.

Le sujet n’a malheureusement rien de nouveau et la France y a joué sa partition macabre : première guerre du Golfe (1991), guerre et génocide au Rwanda (1994), guerre civile interminable au Yémen, Kurdistan, répression féroce des opposants en Égypte… Ces conflits ont été et sont parfois encore alimentés par les choix politiques de l’État français et de son industrie de l’armement. Cet état de fait existait hier et se reproduira demain si nous restons uniquement dans la réaction émotionnelle et n’agissons pas en antimilitaristes sur la préparation industrielle et politique des guerres. Lire la suite de l’introduction

Montreuil (Seine-St-Denis) : décès prématuré d’un engin de chantier

On vient d’apprendre le décès par auto-immolation d’un tractopelle se trouvant sur le chantier du 39, rue des deux communes à Montreuil la semaine dernière.

Dans cette ancienne marbrerie, des travaux de construction de 8 nouveaux logements très chics et chers sont en cours depuis plus d’un an. Précédemment, ce lieu abritait un squat surnommé « le marbré ». Celui-ci a fermé ses portes au printemps 2022.

Enfant d’un tracteur et d’une pelleteuse, le tractopelle en question laisse derrière lui une famille de bébés tractopelles endeuillés ainsi qu’un propriétaire un peu désœuvré. Dans sa lettre d’adieu, il est écrit : « En tant que seul engin sur ce chantier, j’ai été poussé à bout jusqu’au burn-out. Ma vie n’a plus de sens après que j’ai appris que je participais directement à la destruction d’anciens espaces collectifs au profit des bourgeois venant s’installer dans des quartiers gentrifiés. »
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Berg (Allemagne) : attaque incendiaire contre une éolienne

La nuit de dimanche à lundi 9 septembre, la lune croissante venait à peine de former son premier quartier au-dessus du lac de Starnberg, situé à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Munich. Etait-ce suffisant pour que les poissons puissent discerner l’épaisse fumée venue du champ d’éoliennes implanté depuis une dizaine d’années dans la forêt qui surplombe le village de Berg, sur la rive droite du lac ? En tout cas, ils ne lâcheront pas un mot aux enquêteurs de la police criminelle de Haute-Bavière, chargés d’élucider l’incendie volontaire survenu vers 3h du matin contre un des géants planté là. D’abord pour une question de dignité. Ensuite par principe, eux dont les eaux limpides venues de l’âge glaciaire en ont vu bien d’autres, comme le corps sans vie du roi Louis II, ou les premiers étés de sa cousine « Sissi », avant qu’elle ne soit allégée du poids de sa charge au bord d’un autre lac, par la lime affûtée d’un anarchiste.

Que s’est-il donc passé en cette froide nuit de rentrée, dans la forêt coincée entre une autoroute et la rive Est du lac de Starnberg ? Selon le bureau d’ingénierie qui gère l’assistance technique de l’exploiteur du vent alpin (Bürgerwind Berg GmbH), un premier message d’alerte leur a été envoyé par les capteurs de sécurité d’une éolienne, suivi d’un second vers 3h59 qui récitait en code : « fumée dans la nacelle ». C’est-à-dire précisément dans la salle des machines, à environ 150 mètres de haut du côté des rotors. Les faits sont devenus beaucoup plus simples dès que les fins limiers ont pu se rendre sur place. Selon le rapport de police, des inconnu.es ont attaqué à la disqueuse la porte massive du mât éolien, dans laquelle ils ont pratiqué une ouverture de « 40 sur 60 centimètres », avant d’introduire « des objets préalablement enflammés » à l’intérieur de la structure.
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Leipzig (Allemagne) : le commerce de la candidate AfD en prend pour son grade

Il n’y a rien à enjoliver ! Le salon de beauté de la candidate
de l’AfD aéré

Traduit de l’allemand de de.indymedia, 11 septembre 2024

Dans la nuit du 11 septembre, nous avons brisé la porte d’entrée et la vitrine du salon de beauté d’Astrid Kemnitz, membre du parti d’extrême-droite AfD, puis nous avons aspergé l’intérieur de goudron liquide et d’acide butyrique.

La fasciste Astrid s’est présentée en juin 2024 comme candidate au conseil municipal dans la circonscription de Leipzig-Est.

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Brochure : Ni dieu, ni maître, ni ordre moral

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[Reçu par mail, 14 septembre 2024]

Ni dieu, ni maître, ni ordre moral, Caen, août 2024, 24 p.

La critique des religions a toujours été considérée comme un point de départ des perspectives d’émancipation. Pourtant, cette critique a du plomb dans l’aile. Pour certains et certaines, il faudrait même la passer sous silence dans certaines conditions. La brochure « Ni dieu, ni maître, ni ordre moral », entend renouer avec cette critique. C’est d’autant plus urgent que les religions sous leurs diverses tendances fanatiques contemporaines (évangélisme, islamisme, etc.), mais aussi leur pendant nationaliste et de défense des valeurs occidentales, reprennent du poil de la bête et accompagnent les virages les plus autoritaires et la brutalisation des rapports sociaux en cours. L’anarchisme propose quant à lui la révolution sociale, pendant laquelle « les crucifix et les saints seront jetés au feu, les calices et les hosties convertis en objets utiles, les églises transformées en salle de concert, de théâtres ou d’assemblées, ou, dans le cas où elles ne pourraient servir à ce but, en grenier à blé et en écuries à chevaux », et donc d’en finir avec le cadre religieux et identitaire pour laisser place au débordement de la vie et à l’expression de la liberté.

La brochure sera présentée au local Apache (Caen) le samedi 21 septembre à 17h30.

Brême (Allemagne) : une caméra-espion trouvée lors des « Journées anarchistes »

Traduit de l’allemand de de.indymedia, 10 septembre 2024

Le week-end dernier se tenaient à Brême les Journées anarchistes :  différents événements et ateliers ont été organisés du 6 au 8 septembre à l’Alten Sportamt sur le thème « Perspectives insurrectionnelles sur la crise climatique ».

Vendredi, peu après le début des rencontres, une camionnette blanche aux vitres teintées a été repérée dans les parages de à l’Alten Sportamt. Elle était garée à une centaine de mètres de là, avec une bonne vue sur l’entrée des lieux. Un coup d’œil à l’arrière de la camionnette à l’aide d’une lampe de poche a révélé une caisse dans laquelle était cachée une caméra. Une telle boîte avait déjà été trouvée en 2023 comme abritant une caméra : elle était alors également installée dans une camionnette blanche et avait été utilisée pour observer la fête d’été de la Kämpfenden Jugend à Brême [NdT : on peut voir ici un système identique utilisé à Leipzig, également en 2023].
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Le chiffre du jour : 18 (+3)

Il détruit 18 distributeurs avec une boule de pétanque
Sud Ouest, 8 septembre 2024

C’est ce que l’on appelle une réaction disproportionnée. Vendredi 6 septembre, un homme d’une cinquantaine d’années a été arrêté à Saint-Etienne pour des faits de dégradation. Ce jour-là, il a tenté d’acheter des tickets au distributeur automatique d’un arrêt de tram.

Ne parvenant pas à arriver à ses fins, il a endommagé 18 distributeurs longeant la ligne T1 à l’aide d’une boule de pétanque ainsi que trois distributeurs automatiques de billets qui étaient sur son chemin. L’homme a été interpellé dans la foulée par la police puis placé en garde à vue avant d’être remis en liberté dans l’attente de son procès.

Le montant du préjudice est estimé à plus de 80 000 euros selon la Stas (Société de transports de l’agglomération stéphanoise) sans compter le montant des dégâts sur les distributeurs de billets qui n’a pour l’heure pas été évalué par les banques concernées.

[Brochure] : Switch-Off, interventions radicales contre la destruction de la planète

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[Reçu par mail, 10 septembre 2024]

Switch-Off, interventions radicales contre la destruction de la planète. Documentation, analyses et discussion, (traduit de l’allemand), septembre 2024, 80 pages A4


Quatrième de couverture

La brochure que vous tenez entre les mains est la traduction de celle disponible sur le site « Switch Off the System of Destruction » : Eteindre le système de dévastation (de la planète). A l’exception d’un texte d’analyse dont l’économicisme dépassait nos compétences, on trouvera donc ici l’intégralité de ce volumineux recueil paru en allemand début avril 2024.

Il contient, outre un mot d’introduction et l’appel initial de l’initiative Switch-Off! lancée un an plus tôt par des « anarchistes, autonomes et révolutionnaires sociales/aux des pays germanophones », plusieurs nouveaux textes de réflexion ainsi qu’un long entretien avec différents individus participant au projet, le tout ponctué de communiqués d’attaques (certains traduits pour l’occasion) ou de traces de celles qui n’ont laissé aucun mot. Aussi bien contre l’industrie fossile, celles du béton, de l’automobile, de la guerre et de l’aérospatial, que contre les éoliennes du capitalisme vert, des pylônes électriques et des antennes-relais ; autant contre l’infrastructure du rail et les chantiers d’autoroutes qu’en défense des forêts occupées, ou contre le patriarcat et le néocolonialisme du Tren Maya au Mexique.

« Ce dont nous avons besoin dans la lutte contre la dévastation de la nature et la misère sociale qui en découle, c’est la quête commune d’une véritable rupture révolutionnaire et de la liberté pour toutes et tous. La poursuite d’une initiative qui rejette tous les compromis et les corrections cosmétiques de l’État et qui entraîne une transformation de nos relations sociales… » (mai 2023)

switchoff.noblogs.org
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Normée (Marne) : briser les yeux de l’État

Le maire grognon, suite aux yeux du pouvoir crevés dans la nuit

Des caméras de vidéoprotection cassées pendant la nuit à Normée : 12 000 € de dégâts
L’Union, 10 septembre 2024 (extrait)

Brisées en deux. Tel est le sort qui a été réservé à deux caméras de vidéoprotection à Normée, près de Fère-Champenoise, dans la nuit du mardi 10 septembre 2024. Deux autres appareils ont aussi été dégradés. Ils pendent encore le long d’un fil. Les actes se sont déroulés à 1 h 34 et 1 h 37.

Ces caméras ont été installées il y a un an. Le coût total des dégâts se chiffre à 3 000 € par appareil, soit 12 000 €. L’édile de la commune va prochainement déposer une plainte à la gendarmerie.

Sur les dispositifs de surveillance de la SNCF post-sabotages

Sabotages : la SNCF s’active pour éviter de nouvelles attaques
sur le réseau ferroviaire

Le Figaro, 9 septembre 2024

Le sabotage contre les voies ferrées la nuit précédant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le 26 juillet dernier, a laissé des traces à la SNCF. Officiellement, le groupe ferroviaire préfère mettre en avant sa réaction après cette attaque XXL : en trois jours, la circulation de tous les trains avait été rétablie. « 435 agents ont travaillé en 3×8 pendant trois jours. La rapidité du retour à la normale montre la résilience de notre réseau face à une attaque de très grande ampleur », estime Damien Pallant, directeur général adjoint de la sécurité à SNCF Réseau, chargée des voies ferrées en France. Le grand public, lui, a découvert la fragilité du réseau hexagonal. Et, loin des micros, les langues se délient au sein de l’entreprise publique : « On a été estomaqué que plusieurs axes de notre réseau fassent l’objet d’une attaque concomitante », glisse un de ses cadres.

Quinze jours avant, le PDG du groupe, Jean-Pierre Farandou, semblait pourtant confiant lors de sa visite du centre de supervision de SNCF Réseau Île-de-France. Le patron de ce PC opérationnel, niché quelque part à la gare du Nord, lui avait présenté un dispositif rassurant où 25 personnes se relayant en 3×8 et 7 jours sur 7 suivaient sur des écrans d’ordinateur l’état du réseau. Avec 50 % des équipements pourvus de capteurs (rails, caténaires…), ils étaient immédiatement tenus au courant des pannes. Mais cela ne disait rien des façons de déjouer des actes de malveillance sur ces installations. Dans ce domaine, SNCF Réseau estimait qu’il faisait déjà beaucoup : dispositif antieffraction sur les postes d’aiguillage, transformateurs électriques protégés…
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Sardaigne (Italie) : le prix du capitalisme vert

En Sardaigne comme en de nombreuses autres régions d’Europe, se multiplient depuis plusieurs années des projets énergétiques pour alimenter le capitalisme vert. Dans les régions les plus ensoleillées ou maritimes, déjà infestées par le tourisme de masse, il s’agit principalement de parc solaires et éoliens.

Sur cette île méditerranéenne au large de la Corse, les monstres d’acier et de ciment doivent passer à tout prix, quitte à arracher de force oliviers, abricotiers et amandiers, pour les remplacer par d’immenses aérogénérateurs industriels dont le mât peut aller jusqu’à 200 mètres de haut. Près de 800 nouveaux projets de « production d’énergies renouvelables » y sont officiellement en cours d’étude, avec certains qui ont l’art de symboliser tous les autres, comme celui de la multinationale chinoise Chint, qui a acheté en avril 2024 plus de mille hectares au nord de l’île (à Nurra), afin d’y construire la plus importante centrale de panneaux photovoltaïques au sol jamais conçue au niveau européen. Face aux protestations citoyennistes croissantes, allant de manifestations de comités locaux en piquet  dans le port d’Oristano pour tenter de bloquer l’arrivée d’un chargement de mâts éoliens, et qui mettent notamment en avant les paysages, la spéculation ou le fait que la Sardaigne ne peut pas continuer à être ravagée de la sorte juste pour exporter de l’énergie soi-disant « verte » vers le continent, la présidente de la région s’est vite trouvée confrontée à un dilemme.

D’un côté, il y a le bordel interne à ces mobilisations hétérogènes, où les uns disent « non » aux éoliennes mais « oui » aux infrastructures de terminal méthanier, tandis que d’autres, comme les associations écolos institutionnelles (Legambiente, Greenpeace, WWF), ont fini par se retirer bruyamment  des protestations, en expliquant qu’au fond les éoliennes c’est plutôt propre, et que la priorité est avant tout d’exiger un moratoire sur les énergies fossiles ( dont provient 75 % de l’électricité de Sardaigne, avec 40 % exportée vers la péninsule italienne). Et d’un autre côté, il y a bien sûr l’ensemble des intérêts politico-économiques en jeu, y compris en termes de « transition énergétique » financée par l’Union européenne, même si les éoliennes et autres parcs photovoltaïques ne servent en réalité qu’à lisser les courbes de consommation d’énergies fossiles sur le marché industriel de l’énergie.
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Claudio Lavazza est sorti de taule !

Claudio Lavazza a été relâché hier, 7 septembre 2024, après avoir purgé sa condamnation. Après quasi 28 années de prison entre l’Espagne et la France, Claudio peut finalement parcourir à nouveau les chemins de la liberté, et embrasser les camarades qui n’ont jamais, au cours de toutes ces années, arrêté de lui démontrer complicité et solidarité.

À bas les murs des prisons ! Liberté pour tou-te-s les prisonnier-e-s !
Presoak kalera!

Cassa AntiRep delle Alpi occidentali


Note : Sur le compagnon Claudio Lavazza, outre son autobiographie Ma peste de vie qui a été traduite en français (ed. L’Assoiffé, 2018, 284 p.), il existe également une brochure d’avril 2012 qui contient des extraits de son autobiographie et plusieurs lettres de prison traduites de l’espagnol, ainsi qu’un large compte-rendu du procès de novembre 2019 à Paris, qui lui a valu la dernière peine de 10 ans de taule pour un braquage de 1986, qu’il a notamment purgée à Fleury-Mérogis puis à Mont-de-Marsan après avoir été extradé d’Espagne.

Marseille : réussir la belle du centre de rétention

Un homme s’évade du centre de rétention administrative
de Marseille
Le Figaro, 5 septembre 2024 (extrait)

L’alerte a été immédiatement donnée par le policier de garde posté à l’entrée du centre de rétention administrative (CRA) du Canet, témoin dans la nuit de dimanche à lundi d’une tentative d’évasion organisée par trois individus retenus dans l’établissement. Comme rapporté au Figaro de sources concordantes, l’un d’entre eux est parvenu à s’enfuir [en coupant le grillage du toit de la cour puis] en sautant au-dessus du portail d’entrée du centre. Deux fonctionnaires de police ont pourtant tenté de le rattraper, en vain. Il était toujours activement recherché ce jeudi.

D’après une source policière, les deux autres individus ont été appréhendés alors qu’ils se trouvaient encore dans l’enceinte du CRA avant d’être placés à l’isolement. Une enquête a été rapidement ouverte et confiée à l’unité de traitement des étrangers en situation irrégulière (UTESI) du service de police aux frontières terrestre (SPAFT) pour faire la lumière sur cette évasion visiblement bien préparée.

Munich (Allemagne) : saboter l’industrie du béton…

Dans la nuit de dimanche à lundi 2 septembre, vers 3h du matin, les salariés d’une petite entreprise ont appelé les pompiers pour signaler un incendie chez leur voisin. Leur voisin, puisqu’on se trouve dans le parc industriel de la Detmoldstraße au nord de la ville de Munich, n’est rien d’autre qu’une immense usine : la Centrale à béton Max Bögl, qui recouvre le monde de ses immondices depuis 1929 et emploie, selon ses propres informations, 6500 personnes sur 40 sites à travers le monde.

Sur place, c’est vite la consternation pour les soldats du feu. Les flammes sont en train d’engloutir le site de production à différents endroits. D’un côté ce sont six bétonnières qui flambent, de l’autre une pelleteuse, et enfin, tout en haut dans le ciel, c’est le tapis roulant de l’entreprise qui illumine la nuit. Malgré l’alerte générale lancée par les premiers pompiers, qui seront rejoints par une cinquantaine de collègues, le feu continue même de progresser un peu partout, et l’incendie du tapis roulant finit par atteindre le sommet du silo de mélange, en commençant à le grignoter, tandis que plusieurs blocs de cartons compressés d’une déchetterie voisine commencent à sentir le roussi. Ce n’est que vers 6h30 du matin que ce sabotage contre la centrale à béton, qui a provoqué des millions d’euros de dégâts, sera définitivement maté.
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