Le point sur l’enquête suite à l’incendie d’un véhicule de police devant le commissariat de Pamiers
La Dépêche, 2 mai 2022 (extrait)
« Devant le commissariat ! Ça ne rigole pas ! C’est la première fois que je vois ça depuis que je suis en Ariège». L’incendie qui a frappé un véhicule de police stationné juste devant l’hôtel de police de Pamiers, ce week-end, a marqué les esprits dans le monde des forces de l’ordre.
D’autant plus que selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agit « a priori » d’un acte volontaire indique la procureure de permanence au tribunal judiciaire de Foix, ce lundi matin. C’est donc la piste criminelle qui est privilégiée pour expliquer comment – et pourquoi – cette 5008 Peugeot dernier cri a pris feu.
Dans la nuit de vendredi à samedi, il était environ 2 heures du matin lorsque les effectifs de nuit ont aperçu des flammes à hauteur du trottoir, juste devant le commissariat. L’alerte a été donnée dans la foulée au service départemental d’incendie et de secours de l’Ariège (SDIS 09) qui a aussitôt dépêché ses sapeurs-pompiers aux abords du boulevard Delcassé, au centre-ville de Pamiers.
Une enquête pour « destruction du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes » a été ouverte. Pour l’heure, elle est confiée aux enquêteurs de Pamiers. Mais il n’est pas exclu qu’elle soit délocalisée à l’avenir, comme c’est l’usage lorsque les faits touchent directement les forces de l’ordre.
Selon nos informations, le véhicule sérigraphié qui a brûlé était une 5008 Peugeot dont la police appaméenne avait été dotée dernièrement. Le feu s’est déclenché à hauteur du moteur et dans le giron d’une caméra de vidéosurveillance. Ni la direction départementale de la sécurité publique (DDSP), à Foix, ni le commissariat de Pamiers n’ont accepté de commenter ces faits.
Suite à l’exploitation des premières images, il apparaît que le sinistre est « a priori » d’origine criminelle. À ce jour, aucune arrestation n’a eu lieu mais « les investigations menées sont multiples et rapides » pour identifier le ou les suspects, souligne la procureure de permanence. S’agit-il d’un acte de vandalisme gratuit ? D’un acte de riposte consécutif à une procédure en cours ? Ou d’un message politique extrémiste ? « Les résultats des investigations seront connus prochainement », poursuit la magistrate.