[Reçu par mail, 6 avril 2024
(avec les véritables liens hypertexte du communiqué original)]
Communiqué de revendication du sabotage des machines
d’un chantier NGE
Il y a quelques jours, nous avons enrayé les moteurs de toutes les machines sur le chantier NGE du Pont et du Barreau de Camélat reliant Brax à Colayrac-Saint-Cirq près d’Agen.
À l’appel du GIEC de Haute-vienne, et à la suite de la section girondine du GIEC , nous avons voulu montrer notre soutien à la lutte contre l’A69, en sabotant les jouets dévastateurs de cette entreprise. Il nous a semblé opportun de viser ce chantier qui devrait être inauguré en grande pompe en mai prochain, pour montrer que les monstres du BTP ne sont en rien intouchables. Nous avons apprécié introduire des produits abrasifs dans tous les réservoirs d’huile et de carburant des machines présentes sur la zone. Cela permet à l’entreprise de participer à son autodestruction et ce n’est pas sans nous faire rire : plus NGE continuera les travaux, plus ses machines en fonctionnant se détruiront de l’intérieur, plus elle perdra de l’argent en cherchant à en gagner.
Ce désarmement intervient après des mois de lutte acharnée à la Crem’Arbre contre la brutalité du pouvoir. Ces derniers jours, une des branches de ce pouvoir (ici l’Office Français de la Biodiversité) a reconnu l’illégalité des abattages des arbres occupés par les écureuils. Il aura fallu une petite mésange en train de nidifier pour que l’OFB se prononce sur l’illégalité déjà flagrante des actions de la mafiA69. L’État frappe pendant des mois, puis un beau jour de printemps vient accorder cinq mois de répit, sous prétexte d’illégalité – temporaire bien sûr. Rien ne nous surprend plus dans l’absurdité de ce système et c’est pourquoi nous répondons aussi bien par les mots que par l’action.
Nous avons vu les vilaines ruses de la flicaille pour attraper les écureuil.le.s, usant des besoins de première nécessité pour en faire des proies, nous avons vu le harcèlement psychologique pour les empêcher de dormir, de manger, d’être entendu.e.s. Il est pour l’instant trop risqué pour nous de rendre la pareille, mais qu’ils ne dorment pas sur leurs deux oreilles, cela arrivera à point nommé.
Nous avons donc ciblé ce chantier, car ce pont est à la croisée de deux projets dévastateurs. En plus d’être lié à la construction de l’autoroute Toulouse-Castres via son principal promoteur NGE, il est aussi le premier ouvrage d’art de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) qui se construit dans le Sud-Ouest (Bordeaux-Toulouse/Bordeaux-Dax). En effet, cet enjambement de la Garonne, est le prémisse de la route qui desservira la prochaine « Gare d’Agen » construite essentiellement pour accueillir la LGV. Cette dernière implique 4800 hectares de terres artificialisées, 14 milliards de dépenses à minima (financé en partie par le contribuable via une taxe, la TSE), des dizaines de maisons expropriées puis détruites et on vous passe les détails.
Dans cette alliance contre les autoroutes automobiles et ferroviaires, nous félicitons les écureuil.le.s et les zadistes de Saïx, ainsi que tous les collectifs pour leur ténacité face à ces projets mortifères. L’impunité qui règne pour ses promoteurs alimente chaque jour notre rage et nous espérons que d’autres continueront de se réapproprier ce geste (cette carte des sites NGE pourrait vous aider).
Nous appelons à une massification de la conspiration.
Nous appelons à en finir avec ces entreprises et avec ceux qui les protègent.
Nous appelons à ne plus attendre des changements d’un État mais à les provoquer ici et maintenant.
Ceci est une menace.
No Macadam ! No Passarail !
GIEC (Groupe d’Idéalistes Enrayant le Capitalisme)
Des engins de chantier sabotés par un groupe anticapitaliste à Agen
La Dépêche, 9 avril 2024
Il y a plusieurs jours, un groupe anticapitaliste se faisant appeler GIEC (Groupe d’Idéalistes Enrayant le Capitalisme) a saboté plusieurs engins du chantier du pont de Camélat. L’agglomération d’Agen assure que ces dégradations ne sont qu’un épiphénomène.
« Nous avons enrayé les moteurs de toutes les machines sur le chantier », annonce le GIEC dans un communiqué. Ce Groupe d’idéalistes enrayant le capitalisme, comme ils se présentent, revendique la dégradation de plusieurs engins du chantier du pont de Camélat reliant Brax à Colayrac-Saint-Cirq près d’Agen.
Ils justifient leur acte : « Nous avons voulu montrer notre soutien à la lutte contre l’A69, en sabotant les jouets dévastateurs de cette entreprise. Il nous a semblé opportun de viser ce chantier qui devrait être inauguré en grande pompe en mai prochain, pour montrer que les monstres du BTP ne sont en rien intouchables. Nous avons apprécié introduire des produits abrasifs dans tous les réservoirs d’huile et de carburant des machines présentes sur la zone. »
Plusieurs revendications
Cet acte n’est qu’un « épiphénomène », selon l’agglomération d’Agen qui supervise le chantier. L’entreprise en charge de ce dernier, NGE, n’a pas été impactée par les revendications. Le groupe s’inscrit dans des revendications plus larges et dénonce des chantiers tels que l’A69 ou la LGV qui se construit dans le Sud-Ouest (Bordeaux-Toulouse/Bordeaux-Dax).
Pour eux : « cet enjambement de la Garonne, est le prémisse de la route qui desservira la prochaine « Gare d’Agen » construite essentiellement pour accueillir la LGV. » Des travaux causants, toujours selon le GIEC, » 4800 hectares de terres artificialisées, 14 milliards de dépenses a minima, des dizaines de maisons expropriées puis détruites. »