Mercredi 28 octobre à Limassol vers 19h à la tombée de la nuit, était appelée une manifestation via les réseaux sociaux contre les mesures flico-sanitaires de l’Etat (le couvre-feu décrété le 23 octobre), la corruption (le scandale des passeports dorés) et la 5G (plusieurs antennes-relais sont déjà parties en fumée dans cette ville).
Après un rassemblement hétérogène sur la place centrale, la foule de 500 personnes parties en sauvage vers le front de mer et les quartiers riches ne s’est pas laissée faire à l’arrivée de la police, détruisant du mobilier urbain, jetant des pierres et des molotovs sur la police. Une voiture de patrouille est entièrement partie en fumée, trois autres ont été endommagées. Cinq policiers ont été blessés, dont deux brûlés aux mains, plus un pompier blessé par une pierre en pleine face alors qu’ils tentait d’éteindre les voitures chaleureusement enflammées.
La ministre de la Justice Emily Yiolitis a mis en avant la jeunesse des émeutiers, souvent mineurs, et aussi la présente active des migrants demandeurs d’asile, nombreux à être bloqués sur l’île. Sept personnes entre 15 et 21 ans ont été arrêtées près de la zone du port, mais ont dû être relâchés sans charge le lendemain parce qu’arrêtées trop loin de l’incendie des voitures de flics et des lieux où ces derniers ont été blessés, le lien entre eux et les faits étant alors trop ténu.
[Synthèse de la presse chypriote, 9 novembre 2020]