Un incendie dans les bureaux de l’OPH d’Ivry-sur-Seine
actuValdeMarne, 14 avril 2021
Les faits ont eu lieu aux environs de 4 heures du matin. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de l’incendie, qui a ravagé une centaine de m² de bureaux dans les locaux de l’OPH, situés au centre Jeanne-Hachette d’Ivry-sur-Seine.
L’OPH d’Ivry-sur-Seine a annoncé en conséquence la fermeture de ses services administratifs. Les rendez-vous sont annulés et la ligne téléphonique coupée. L’incendie n’est pas sans conséquences sur les services voisins. La Ville d’Ivry-sur-Seine a annoncé de son côté la fermeture temporaire des locaux des médiateurs et de l’Espace Gérard-Philipe, suite au « déclenchement des systèmes anti-incendie du centre Jeanne-Hachette ».
Après les tags haineux, les bureaux de l’office HLM d’Ivry-sur-Seine ravagés par un incendie
Le Parisien, 14 avril 2021
Un incendie a dévasté dans la nuit de ce mardi à mercredi, peu après 4 heures du matin, une partie des locaux de l’Office public des HLM (OPDHLM) d’Ivry-sur-Seine, situés dans les étages du centre Jeanne-Hachette, au cœur du centre-ville. Les dégâts sont importants, plus de 100 m² de bureaux ont été détruits : des documents, des dossiers et du matériel sont partis en fumée. L’étage au-dessus des bureaux incendiés, également dédié à l’OPDHLM et abritant la direction, est totalement noirci par les fumées.
Une enquête a été ouverte. La police technique et scientifique s’est rendue sur place tôt dans la matinée pour tenter de déterminer l’origine du sinistre. L’hypothèse criminelle n’est pas écartée. Les enquêteurs tentent de reconstituer le déroulé des faits et ont recueilli dès mercredi matin des témoignages de riverains.
Une plainte avait été déposée il y a une quinzaine de jours après que des tags qualifiés de « haineux » avaient maculé les locaux de l’Atelier de l’OPDHLM, un vaste local, régie de l’office, qui abrite ses services techniques (serrurerie, menuiserie, jardinerie), rue Raspail, limitrophe du centre administratif qui a brûlé dans la nuit de mardi à mercredi. Les policiers cherchent à savoir si un lien peut être fait entre les deux événements.
Des premiers récits recueillis ce mercredi matin laissent à penser que le feu aurait pu être déclaré de manière intentionnelle. Un habitant de ce bâtiment composé de bureaux, commerces et habitations, rapporte avoir entendu vers 4 heures du matin un bruit de vitre brisée.
« Quelques instants plus tard, j’ai aperçu deux silhouettes masculines descendre rapidement les escaliers extérieurs des terrasses et s’enfuir dans deux directions opposées. Lorsque j’ai téléphoné peu après au poste de sécurité de nuit pour prévenir, l’alarme incendie venait juste de se déclencher. »
Un témoignage qui pourrait être à rapprocher de celui d’un salarié du bureau d’études du BTP, installé également dans le centre Jeanne-Hachette : « Hier entre 17 heures et 17h30 environ, explique-t-il, j’ai aperçu deux jeunes hommes d’une trentaine d’années qui rôdaient sur les terrasses, ils ont essayé d’entrer sur la nôtre. Faisaient-ils des repérages ? Cela m’a étonné, ils observaient à travers les fenêtres, leur comportement était intrigant, depuis quatre ans que je travaille ici, je n’avais jamais vu ça. Ils sont restés cinq à dix minutes, pas plus. »
Ce mercredi à 9 heures, la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) était toujours sur place, évacuant le maximum d’objets brûlés pour s’assurer que le feu ne puisse reprendre. « Il faut aussi que nous pompions l’eau qui a inondé une partie du bâtiment, due aux sprinklers (NDLR : système de sécurité anti-incendie automatique) qui se sont déclenchés », précisait le commandant des opérations de secours de la BSPP. Un dégât des eaux a en effet abîmé la vaste salle municipale Gérard-Philipe, située au rez-de-chaussée.
Les locaux administratifs qui ont brûlé abritaient les services de gestion locative, de maintenance et de technique. « Le serveur informatique est pour l’instant à l’arrêt », note un cadre de l’office, dont le bureau, totalement noirci est inutilisable. « Il va falloir tout décontaminer et rénover », poursuit-il en regardant la montagne de déchets brûlés sortis par les pompiers.
Le maire (PCF) Philippe Bouyssou s’est rendu sur les lieux tôt ce mercredi matin, rejoignant la directrice de l’OPDHLM, Sabine Christof Beaurianne, qui ne pouvait que constater les dégâts.
« L’alerte a été donnée par un des habitants qui a prévenu le poste de sécurité, explique-t-elle en observant, atterrée, l’état de ses bureaux qui abritent dans la journée près de 70 employés. Je ne comprends pas, notre installation électrique était conforme, elle avait été encore revue il y a peu. »
Dans l’après-midi, ce mercredi, des ouvriers et techniciens s’activaient pour installer des fermetures provisoires aux fenêtres détruites. Des vigiles devraient être déployés pour surveiller les lieux. Contraint à suspendre toute activité, et ce, sans doute pour plusieurs jours, le temps de se redéployer et de s’organiser, l’OPDHLM d’Ivry indique sur son site Internet sa « fermeture exceptionnelle ».