Fribourg/Lausanne (Suisse) : gratuité vs smart city

Publibike suspend son service à Fribourg pour cause de vandalisme
ATS, 27 août 2020 (extrait)

La recrudescence des actes de vandalisme oblige le service de vélos en libre accès Publibike à fermer temporairement son réseau en ville de Fribourg avec effet immédiat. Seuls 70 des 230 engins disponibles sont en état de rouler pour l’heure. L’entreprise, entité de CarPostal (La Poste), a fait savoir jeudi dans un communiqué qu’elle pourrait réactiver son offre à partir de lundi.


Ce jour-là, les 70 vélos encore en état seront remis en circulation et 10 des 23 bornes de location relancées, sous surveillance afin d’essayer de juguler les actes de vandalisme.

« Dès que la situation sera désamorcée et que les vélos seront réparés, la réouverture des 13 stations restantes sera examinée« , selon le communiqué. « Si malgré nos efforts, la situation ne devait pas s’améliorer, nous nous verrons contraints de fermer l’entier du réseau« , précise l’entité du géant jaune.

Début juillet, Publibike avait dû prendre des mesures identiques pour le réseau de vélos en libre-service de Lausanne-Morges, suite à des actes de vandalisme à large échelle. Les 39 stations et 360 vélos avaient alors été décrétés hors-service. Le montant des dégâts s’élevait à plusieurs dizaines de milliers de francs.


Vandalisé, le réseau Publibike Lausanne-Morges est mis hors service
RTS, 10 juillet 2020 (extrait)

Emprunter un vélo Publibike est impossible depuis plusieurs jours dans l’agglomération Lausanne-Morges. L’exploitation du réseau a dû être interrompue après la découverte de nombreuses dégradations sur la flotte. Des centaines de vélos s’entassent dans un atelier de réparation de Lonay (VD). Sur les 360 bicyclettes du réseau Lausanne-Morges, seules cinq étaient encore en état de rouler mardi. Publibike a donc été contraint de suspendre son service dans la région.

« Nous n’avons jamais vécu une telle situation ailleurs en Suisse« , s’étonne Céline Noguera, responsable ventes et marketing de Publibike. « La plupart des cadenas ont été fracassés à l’aide de pierres, de marteaux et même de scies. Par ailleurs, plusieurs vélos ont été retrouvés dans le lac, d’autres sont toujours portés disparus.« 

L’entreprise soupçonne certains de ne pas vouloir payer pour emprunter un deux-roues, mais cette explication ne suffit pas. « Plus de la moitié de notre flotte est électrique mais le moteur de ces vélos ne s’active qu’après l’identification du client. Ces e-bikes, plus lourds, sont donc extrêmement pénibles à conduire pour ceux qui les forcent. Il s’agit donc souvent de pur vandalisme« , précise Céline Noguera.

Pour l’heure, les auteurs de ces déprédations n’ont pas pu être identifiés. Plusieurs plaintes ont été déposées. De son côté, la police cantonale vaudoise dit avoir renforcé sa vigilance lors des patrouilles. Publibike estime le coût des réparations à « plusieurs dizaines de milliers de francs », une facture prise en charge par l’exploitant.