[reçu par mail le 18 juin 2022]
Il n’y a pas que la nouvelle piscine qui déborde :
pour en finir avec le nucléaire et son monde
Depuis des décennies, l’industrie nucléaire, lorsqu’elle n’arrive plus à s’en débarrasser discrètement, accumule les déchets radioactifs. Edf, à court de sites pour stocker les combustibles usés produits dans ses centrales, décide en 2019 de construire une nouvelle piscine d’entreposage. Le site de Belleville–sur–Loire est d’abord visé mais, face à un début de fronde locale, les nucléaristes se replient sur une terre qu’ils jugent davantage conquise : le Cotentin. Ce sont quelques 130 cœurs de réacteurs usés qui seraient ainsi stockés par l’électricien sur le site de retraitement des combustibles nucléaires de La Hague géré par son complice historique Orano.
(…) Cette piscine d’entreposage de combustibles n’est qu’un infime maillon de la chaîne nucléaire. Et si c’est heureux que dans une presqu’île tellement sous l’emprise de l’industrie nucléaire et de l’Etat surgisse une opposition au projet, pour nous, ce n’est pas seulement cette piscine qu’il faut stopper mais l’industrie nucléaire qui produit les tonnes de déchets ou de combustibles qui finissent par s’y entreposer. C’est surtout ce monde nucléarisé dont la piscine d’entreposage de combustible n’est qu’une verrue supplémentaire que nous voulons abattre. Un monde absurde, qui mesure le bonheur à la taille des écrans plats, à la multiplication des antennes relais, un monde de réseau de marchandises et de données, qui maintient partout exploitation, domination et guerres. Un monde toujours plus dévoreur d’énergie, de terres rares et de minerais. Le nucléaire n’est qu’une manifestation particulièrement mortifère et concentrée de l’État et du capital lorsqu’ils se déploient.
Quelques anarchistes réfractaires au meilleur
des mondes nucléaires
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