Châtellerault (Vienne) : trois caméras pour le prix d’une [mis à jour]

Châtellerault : trois caméras de vidéosurveillance dégradées
à la Plaine d’Ozon

Centre presse, 25 juillet 2022 (extrait)

Ce lundi 25 juillet 2022, nous avons relaté la dégradation d’une caméra de vidéosurveillance aménagée par la municipalité sur le parvis du centre social d’Ozon à Châtellerault. Le fait, survenu dans la nuit de jeudi 21 à vendredi 22 juillet a été filmé. On y voit un homme, perché en haut du mât soutenant le dispositif de vidéosurveillance, mettre un coup de tête à la caméra qui finit par tomber par terre.

On apprend ce lundi que deux autres faits de dégradation de caméras ont eu lieu dans le même quartier, rue Marconi et rue Lavoisier, dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 juillet, soit le lendemain du premier acte. Dans les deux cas, le ou les individus ont mis le feu à des poubelles à la base du poteau soutenant le dispositif et ont endommagé la caméra. La police se contente de déclarer que l’enquête ouverte pour les trois faits de dégradation de bien public est en cours. Aucune interpellation n’a eu lieu.


Caméras incendiées: il voulait que ça continue de cramer !
Centre Presse, 2 août 2022 (extraits)

Le jeune Châtelleraudais qui avait mis le feu à des caméras de vidéosurveillance, avant de s’en prendre aux pompiers, a été jugé et condamné hier.

Les faits débutent dans la nuit du 21 au 22 juillet 2022, rue Alfred-de-Vigny à Châtellerault. S., qui a beaucoup bu, décide de s’en prendre à une caméra de surveillance: il escalade le mât et, d’un coup de tête, fait tomber la caméra au sol. Un comparse qui l’accompagne immortalise la scène, qui ne tarde pas à faire le tour des réseaux sociaux.

Non content de ce premier « exploit », S. recommence, en plus grave, la nuit suivante. À l’aide d’un conteneur à ordures, il incendie un second mât, rue Édouard-Branly. Quand les pompiers arrivent, le jeune homme se place en travers de leur route et exige, en vain évidemment, qu’ils n’interviennent pas.

Il s’en va ensuite incendier un troisième mât, rue Antoine-Lavoisier. Là, en présence d’une foule de jeunes très excités, S. balance quelques projectiles en direction du camion et des pompiers: l’un d’eux, un jeune caporal, est touché au casque, sans être blessé. Grâce à la vidéo et au prénom de l’auteur révélé par la rumeur, les policiers n’ont aucun mal à l’identifier: le garçon, qui a fui Châtellerault, finit par aller se livrer à la gendarmerie. Il a été jugé ce lundi en comparution immédiate.

Le prévenu reconnaît globalement tout ce qu’on lui reproche, mis sur le compte de l’abus d’alcool. Connu de la police, il n’a guère eu affaire cependant à la justice. Pressé de questions par la présidente, avec un pourquoi être passé de la simple destruction à l’incendie? « C’était plus simple. » Pourquoi s’en être pris physiquement aux pompiers? « Je voulais que ça continue de cramer… C’était pas pour les blesser, c’était pour les faire fuir. »

Le tribunal tient compte du maigre casier du prévenu, condamné à dix mois de prison avec sursis probatoire, incluant une obligation d’effectuer un travail d’intérêt général d’une durée de 210 heures.
Le plus lourd pour le coupable sera les indemnités à payer à ses victimes: pas tant l’euro symbolique pour le préjudice moral réclamé et obtenu par le Sdis 86 et par le caporal, que le remboursement à la Ville de Châtellerault du matériel détruit, soit plus de 10.000€.