Nice (Alpes-Maritimes) : la permanence du député et les pompiers de la colère

La permanence du député Eric Ciotti vandalisée à Nice
France3/Le Parisien/Franceinfo, 19 mars 2023 (extraits)

Située dans le quartier du Port, à Nice (Alpes-Maritimes), la permanence du député LR Éric Ciotti a été la cible de dégradations dans la nuit de samedi à dimanche. Les faits se sont produits vers 1h du matin, plusieurs vitres du local ont été cassées. Un tag a par ailleurs été retrouvé : «la motion ou le pavé».

Ce dimanche à 17h, une manifestation doit avoir lieu à proximité de ces mêmes locaux (place Île de beauté) pour protester contre la réforme des retraites et l’utilisation de l’article 49.3. Ces dégradations ne sont pas « les méthodes de notre organisation syndicale », tient à préciser Céline Petit, secrétaire générale adjointe du syndicat CGT dans le 06.

Ce dimanche midi, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, invité de BFMTV, a déclaré à propos des incidents de ces derniers jours : « On a toujours condamné les violences en marge des manifestations. La très grande majorité des rassemblements du week-end se sont passés dans le calme, dans le calme et la détermination. Ces violences étaient en marge des manifestations, ça n’avait rien à voir avec le mouvement syndical ». A propos des dégradations de permanences d’élus, dont celle d’Eric Ciotti, « Ce n’est pas normal qu’on en arrive là, c’est pas normal qu’on fasse ça » a également déploré Philippe Martinez.
Déjà la veille, samedi 18 mars soir sur franceinfo, Vincent Gautheron, secrétaire régional de la CGT Ile-de-France dénonçait le fait qu’il y ait eu « des débordements par des personnes extérieures », après la manifestation contre la réforme des retraites émaillée de nombreux débordements au départ de la place d’Italie, dans le 13e arrondissement de la capitale.

De la même façon, Raquel Garrido (LFI), invitée de BFMTV ce dimanche matin, a  réagi à l’acte de vandalisme contre la permanence d’Éric Ciotti en déclarant  « Ça ne sert à rien, il faut le condamner ». Jean-Luc Mélenchon a lui aussi rapidement condamné ces actes : « Évidemment qu’aucun d’entre nous ne peut approuver l’attaque d’une permanence parlementaire », a-t-il déclaré au micro du Grand Jury RTL – Le Figaro – LCI. Quant au coordinateur de la France Insoumise et député LFI des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard, il a estimé sur Europe 1 que « La mobilisation populaire c’est la solution pour obtenir le retrait de cette réforme. Les attaques contre les personnes ne sont pas la solution et je ne pense pas que brûler trois poubelles va nous permettre de gagner. Je ne suis pas pour la bordélisation du pays. »

Dès jeudi soir, la patronne des députés Renaissance Aurore Bergé avait demandé au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin de «mobiliser les services de l’État» pour la «protection des parlementaires».