Le gouvernement a décidé d’augmenter à 3 000 places d’ici 2027 la capacité des centres de rétention administrative (CRA). Depuis le début du premier quinquennat de Macron en 2017, le nombre de places d’enfermement pour sans-papiers en attente d’expulsion avait déjà fortement augmenté, passant de 1400 à 1869 aujourd’hui.
Pour atteindre cet objectif, de nouveaux centres de rétention vont être créés dans plusieurs villes, dont la liste a été publiée par le ministère de l’Intérieur dimanche 8 octobre sur son compte X (anciennement Twitter). Une partie d’entre elles faisaient déjà partie du Plan CRA 1 du ministère, avec celles de Mérignac (Gironde), Nice (Alpes-Maritimes), Olivet (Loiret) et Périchet (Mesnil-Amelot), auxquelles vont donc désormais s’ajouter avec le Plan-3000 places celles de Dijon, Oissel, Nantes, Béziers, Aix/Luynes, Goussainville, ainsi que le Dunkerquois et Koungou (Mayotte).
Si l’emplacement et les premiers plans du nouveau CRA du Mesnil-Amelot sont déjà connus (voir ici) ; on sait aussi que le futur centre de rétention administrative de Dijon sera implanté sur l’ancienne base aérienne BA 102 à Longvic (selon le préfet de Côte-d’Or) ou que celui de Nantes qui devait initialement se situer proche de l’aéroport de Bouguenais (près de Saint-Aignan de Grandlieu) devrait finalement être construit à Nantes même, à proximité de la maison d’arrêt situé dans le nord de la ville… Quant à celui de Oissel (Seine-Maritime), il sera construit dans la forêt sur l’emprise qui appartient à l’école nationale de police (ENP), tandis que celui existant sera démoli.
La capacité d’accueil de chacun de ces centres sera de 140 places, et un budget de 240 millions d’euros sur quatre ans (2023 à 2027) a été alloué dans la Loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI).
[Synthèse de la presse locale, 8-9 octobre 2023]