Saïx (Tarn) : le GIEC revendique l’incendie d’engins de chantier de l’A69 [MàJ]

[La nuit du 16 au 17 avril 2024, quatre engins de travaux de l’entreprise NGE ont été incendiés à Saïx, sur le chantier contesté de la future autoroute A69 (devant relier Castres à Toulouse). Ce sabotage fait suite à plusieurs autres menés depuis février contre cette entreprise, notamment en Haute-Vienne par le « Groupe Incendiaire d’Engins de Chantiers » (Giec), en Gironde par le « Groupe d’Intervention pour l’Extinction des Chantiers » (Giec) ou dans le Lot-et-Garonne par le « Groupe d’Idéalistes Enrayant le Capitalisme » (Giec).
Suite à l’attaque incendiaire d’il y a quelques jours dans le Tarn, que nous avions déjà relayée ici, un communiqué de revendication est parvenu le 18 avril à différents médias régionaux –qui en ont reproduit des extraits – signé « Gang d’insolent.es éclatant le capital » (Giec). A présent disponible en entier, on trouvera ce communiqué ci-dessous pour info.]


Désarmement d’engins de chantier NGE
(IAATA, 21 avril 2024)

Il y a quelques jours, la SDAT et la BRI se sont lâchement déchaînées sur nos camarades en Normandie. Cette répression fait écho aux exactions des brigades spécialisées de l’Etat, qui exacerbent aujourd’hui l’escalade de la violence autour du tracé de l’A69.

Nous revendiquons avoir désarmé 4 véhicules NGE qui opéraient aux portes d’une réserve naturelle d’exception, au profit d’une classe bourgeoise en roue libre. Les noms derrière le groupe Atosca qui construit l’autoroute ne sauraient le démentir.


Nous démentissons cependant toute forme de séquestration et de violence physique sur place.

C’est dans ce contexte, où les lobbys autoroutiers instrumentalisent le prolétariat à travers les médias, que nous agissont pour la lutte des classes, en conjugaison avec notre combat contre l’écocide. Nous espérons que les salarié.e.s prisonnier.e.s du capitalisme sauront apprécier ces congés.

Aujourd’hui, le rapport de force est asymétrique, la violence du capitalisme et de l’Etat est bien réelle, bien plus que les quelques dégradations dont on peut se vanter. Cet acte ne représente même rien face aux multiples traumatismes essaimés par les concessionnaires le long du parcours, sur la biodiversité et les riverain.e.s. Mais désormais, sachez que le feu suivra vos interventions, que la moindre perquisition sera pour nous une occasion de surenchérir. Cela vaut aussi pour toutes les initiatives fascistes à venir.

Nous invitons les autres branches du GIEC à maintenir le rapport de force dans cette guerre contre le capitalisme et à s’unifier face à la montée du fascisme institutionnel et civil.

Nous finirons en vous rappelant l’Article 35 de la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1793 :
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

Le GIEC (Gang d’Insolent.es Eclatant le Capital)