Vandalisme sans fin sur les caissons publicitaires
20Minutes, 25 mars 2021 (extrait)
«On en a marre, on a l’impression de bosser pour rien.» Affairés à changer une des nombreuses vitres brisées de panneaux publicitaires il y a quelques jours, deux employés de la Société générale d’affichage (SGA) livrent leur sentiment à chaud. Ils ont été très sollicités durant ce premier trimestre, à venir changer, semaine après semaine, des dizaines de caissons lumineux qui accueillent annonces commerciales ou affiches de votations, voire d’événements culturels. Ce phénomène à Lausanne et dans son agglomération n’est pas nouveau, mais l’ampleur du vandalisme actuel impressionne. Aucune avenue ne semble épargnée dans la capitale vaudoise et ses voisines, avec son lot de bris de verre au sol.
De son côté, la SGA admet «des coûts élevés pour nous et aussi pour nos clients. Les dommages à l’économie nationale sont considérables et leur montant ne cesse d’augmenter.» Mais elle refuse d’évoquer une stratégie face à la situation qui perdure, voire s’aggrave. Syndic de Pully, Gil Reichen constate une hausse globale du vandalisme mais s’interroge sur ces actes en réaction probable à la société de consommation. «Peut-être que la SGA devrait revenir à des panneaux classiques sans vitre pour minimiser les dégâts?» déclare-t-il. L’entreprise concernée refuse d’entrer en matière, arguant qu’elle a testé plusieurs types de vitrage et dit rester convaincue que le matériel actuel est adapté aux besoins de ses clients dans toutes les villes de Suisse.