Caméras attaquées, engin incendié, interpellations…
Var Matin/Midi Libre/France3, 4-5 novembre 2021 (extraits)
Le quartier de la Gabelle à Fréjus dans le Var, a été le théâtre d’émeutes jeudi soir 4 novembre jusqu’aux alentours de 2 h 15. Des sources policières citent trente à quarante personnes qui ont affronté les forces de l’ordre à partir de la tombée de la nuit.
De fait aux alentours de 22h30, des individus se sont attaqués à deux des trois caméras de vidéosurveillance du secteur. La première, située sur le rond-point, à l’entrée du quartier, avec l’aide d’une mini-pelle de chantier volée [qui est ensuite partie en flammes]. La seconde le long du Pédégal, face aux barres d’immeubles, en essayant de l’incendier.
Les individus s’en sont également pris au chantier d’un immeuble de 57 logements en construction, rue Giono, dont un appartement a brûlé. Le chantier, qui a subi de nombreuses dégradations, va prendre 1 à 2 mois de retard.
Des tirs de mortier et de cocktails molotov ont ensuite été dirigés contre les policiers arrivés rapidement sur les lieux, certains en renfort de Draguignan et Toulon. Lors de cette nuit de violences urbaines, un policier a été gravement blessé à l’oeil droit. Le policier du commissariat de Fréjus appartient à la brigade anti-criminalité, il a été transféré au centre hospitalier de Cannes pour examiner le cristallin. « Un éclat de projectile provenant d’un objet en céramique », précise le capitaine Manzoli, a atteint son collègue dans la nuit.
Deux interpellations ont eu lieu à la fin des émeutes, un mineur et un majeur. Le maire précise qu’il continuera à renforcer les mâts de vidéosurveillance en béton armé, les seuls qui résistent aux attaques avec des engins de chantier. Des forces mobiles des CRS doivent être dépêchées sur place dès vendredi soir pour veiller à la tranquillité du quartier de la Gabelle.
Les violences ont été condamnées vendredi soir par les autorités préfectorales, qui ont émis un communiqué : « Ces violences urbaines ont une nouvelle fois pour origine une tentative de destruction d’une caméra de surveillance. Elles sont le fait d’un petit nombre d’individus souvent très jeunes. La multiplication des violences à la Gabelle depuis plusieurs mois n’entame en rien la détermination de l’État à reconquérir le quartier. »