Saint-Lô (Manche) : un quatrième panneau publicitaire de cramé

Manche : un nouveau panneau publicitaire incendié, la maire
de la commune en colère !
La Presse de la Manche, 14 décembre 2021

Depuis le mois dernier, un collecte anti-pub sévit à Saint-Lô (Manche). La nuit dernière, il a incendié un quatrième panneau publicitaire.

Fin novembre, à Saint-Lô (Manche), un collectif anti-publicité avait revendiqué la destruction de trois panneaux publicitaires sur des trottoirs de la ville : « Notre collectif est responsable de cette libération de la ville de l’emprise publicitaire. Ceci n’est évidemment qu’un début si la société Decaux et la mairie de Saint-Lô ne mettent pas fin à leur contrat. Nous ne pouvons tolérer plus longtemps ces agressions publicitaires réparties sur toute la ville avec plus de 50 panneaux. »

Une enquête de police a été ouverte pour élucider ces destructions qui s’élèvent à plusieurs milliers d’euros. Dans la nuit de lundi à mardi dernier, un nouveau panneau a été détruit par le feu, rue de Torigni : « Nous avons continué notre entreprise de protection de la planète en nettoyant un nouveau panneau publicitaire, déclare, dans un communiqué, le collectif. Nous sommes indignés par l’installation de trois nouveaux panneaux tout neufs, signe de l’incompréhension du problème par la mairie de Saint-Lô et l’entreprise Decaux, malgré nos explications. »

Ce mystérieux collectif vise la maire de Saint-Lô : « Mme Lejeune est clairement complice de la multinationale en ne dénonçant pas le contrat entre la ville et l’entreprise Decaux. Elle pourrait le faire, profitant du fait que Decaux n’observe pas son obligation de nettoyage dans les 48 heures suivant nos opérations. Au lieu de cela, elle préfère se ranger du côté des escrocs du climat, des exploitants des ressources naturelles, complice des expropriations de terres et des conditions de travail inhumaines engendrées à l’autre bout du monde. »

Agacée par cette nouvelle destruction, Emmanuelle Lejeune dénonce des actes de vandalisme : « Rien ne justifie la violence et la mise en danger d’autrui. J’ai du mal à entendre leurs recommandations alors qu’ils sont anonymes et qu’ils ont des procédés d’un autre temps. Ils ont décidé de supprimer un à un tous les panneaux par la violence. Moi, je pense qu’en 2021 on peut choisir le dialogue mais, visiblement, ils n’en veulent pas. »

Après les premiers incidents, l’édile de Saint-Lô avait appelé à l’apaisement et au dialogue. Cette fois-ci, elle a porté plainte.