Le Cap (Afrique du Sud) : Beau comme un Parlement en flammes qui ne s’éteint plus [MaJ]

Afrique du Sud : le Parlement partiellement détruit
Le Parisien, 3 janvier 2022 (extrait)

L’incendie dévastateur au Parlement sud-africain au Cap, qui s’était déclaré tôt dimanche matin et a réduit l’enceinte de l’Assemblée nationale en cendres, était maîtrisé lundi matin, selon les pompiers. L’ampleur des dégâts n’a pas encore été établie mais l’enceinte de l’Assemblée nationale a été complètement détruite. « Le plus gros des dégâts est sans doute dans ce bâtiment qui ne pourra pas être utilisé avant des mois », selon M. Carelse. Le vaste édifice est composé de trois parties : un bâtiment accueillant l’actuelle Assemblée nationale, un autre abritant la chambre haute du Parlement nommée le Conseil national des provinces, et la partie historique la plus ancienne où se réunissaient auparavant les parlementaires.

Le feu a démarré dimanche vers 5 heures (3 heures GMT) dans l’aile la plus ancienne achevée en 1884, aux salles recouvertes de bois précieux. Les parties les plus récentes ont été construites en 1920 et 1980. Selon les premiers éléments de l’enquête, le feu s’est déclenché dans deux foyers distincts. Et une fermeture de l’arrivée d’eau a empêché le système d’extinction automatique de fonctionner correctement. Un rapport doit être remis dans les 24 heures au président Cyril Ramaphosa, qui s’est rendu sur place dimanche.



Un homme de 49 ans a été arrêté dans l’enceinte du Parlement
. Il a été inculpé pour « vol avec effraction, incendie criminel » et il sera poursuivi pour avoir menacé une propriété de l’Etat, a précisé dans un communiqué l’unité d’élite de la police sud-africaine, les Hawks. Il doit être présenté à la justice mardi [MàJ : le tribunal correctionnel a renvoyé l’audience au 11 janvier pour permettre aux enquêteurs de préciser certains éléments de l’enquête quand les lieux seront accessibles et évaluer le coût des dégâts notamment]. C’est la seconde fois en moins d’un an que le Parlement est endommagé par les flammes. Un incendie rapidement circonscrit s’était déclaré en mars. Le Cap est depuis 1910 le siège du Parlement, le gouvernement est installé à Pretoria. En février 1990, le dernier président sud-africain blanc mort en novembre, FW de Klerk, y avait annoncé la fin du régime raciste d’apartheid.


Incendie du Parlement en Afrique du Sud: plusieurs pistes étudiées, un suspect arrêté
RFI, 3 janvier 2021

L’Afrique du Sud débute l’année 2022 sans Parlement. Un incendie a ravagé dimanche 2 janvier le complexe parlementaire, en plein centre-ville du Cap, des bâtiments classés comme site historique par l’Afrique du Sud. Un homme de 49 ans a été arrêté et doit comparaître devant un tribunal mardi.

On ne sait pas ce qui a déclenché cet incendie, et cela soulève beaucoup de questions dans le pays. Pour le moment, les autorités ne tranchent pas entre la piste accidentelle et la piste criminelle. Des dispositifs anti-incendie n’ont pas fonctionné pour prévenir le feu, notamment un système d’arrosage automatique dont les valves étaient fermées, selon les autorités.

La police a également arrêté un suspect dimanche, il est poursuivi pour « effraction, vol et incendie criminel ». Cet homme de 49 ans aurait été surpris en possession d’objets volés, après être entré de façon illégale au sein du complexe. Il doit comparaître devant les tribunaux demain, mardi.

La façade du Parlement, avec ses briques rouges et ses colonnes blanches, est toujours intacte, mais à l’intérieur de nombreuses parties ont été ravagées, dont la chambre principale de l’Assemblée nationale. La toiture est presque entièrement détruite.


Afrique du Sud : l’incendie dévastateur au Parlement
reprend après une accalmie
AFP, 3 janvier 2022

C’est un des pires scénarios possibles : après avoir maîtrisé le violent incendie qui s’est déclaré dimanche, ravageant le Parlement sud-africain au Cap, les pompiers luttent à nouveau pied à pied avec les flammes qui ont repris de plus belle lundi 3 janvier dans l’après-midi. Un épais nuage de fumée s’échappe à nouveau des toits de l’imposante bâtisse victorienne et de longues flammes sortent des rangées de fenêtres de la façade, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place.

Pourtant quelques heures plus tôt, les secours avaient déclaré être venus à bout de la catastrophe. Les équipes de nuit avaient passé la main, quittant les lieux au volant des camions sous les bravos des passants et de journalistes postés à la grille, dans un soulagement général. Mais ils avaient mis en garde: à l’intérieur de cet enfer, la température restait incroyablement élevée par endroits, au-delà de 100 degrés Celsius. «Le feu a repris dans le toit du bâtiment abritant l’Assemblée nationale», a déclaré à l’AFP le porte-parole des pompiers de la ville, Jermaine Carelse. La veille, la salle boisée aux fauteuils en cuir où siègent les députés avait été totalement dévastée, «il ne va pas y avoir de séance avant longtemps», avait ainsi résumé Jermaine Carelse.

Dans cette partie la plus récente du vaste édifice composé de trois bâtiments datant de différentes époques, les pompiers avaient d’abord dû battre en retraite dimanche face à l’intensité du feu. Mais ils avaient réussi à dompter les flammes dans le courant de la nuit, laissant alors apparaître une carcasse noire et trempée, tristes restes de la Chambre. «Le vent s’est renforcé et a enflammé la boiserie du toit dont certaines parties ne sont pas accessibles avec les lances à eau», ont expliqué les secours. Comme la veille, certains soldats du feu tentaient du haut d’une grue de calmer les flammes. Une soixantaine de pompiers sont à l’œuvre. Un homme de 49 ans a été arrêté dimanche dans l’enceinte du Parlement et inculpé pour «vol avec effraction et incendie criminel». Il sera présenté mardi à la justice.

Le feu a démarré dimanche vers 05H00 (03H00 GMT), dans l’aile la plus ancienne de l’édifice, achevée en 1884, aux anciennes salles recouvertes de bois précieux et ornées de riches tissus. Cette partie historique qui accueillait autrefois les parlementaires, abrite une librairie et un musée. Le Parlement recèle quelque 4000 œuvres d’art et de patrimoine dont certaines remontent au XVIIe siècle. Là, le toit a été entièrement détruit laissant un trou béant mais l’inestimable collection de livres et œuvres d’art semble avoir été épargnée. Le dernier bâtiment abritant la chambre haute du Parlement, nommée le Conseil national des Provinces, est encore inaccessible mais les secours pensent que les dommages seront essentiellement liés aux tonnes d’eau qui ont été déversées et aux fumées. Là aussi, des artefacts inestimables sont conservés.

Une délégation du gouvernement s’est réunie en milieu de journée avec experts et ingénieurs, pour établir un premier état des lieux et évaluer le coût des réparations. Mais l’opération a été limitée pour des questions de sécurité et les experts ont tenté d’obtenir des images avec un drone, avant d’être interrompus par la reprise du feu. Un rapport préliminaire doit être rendu vendredi. Selon les enquêteurs, l’incendie s’est déclaré dans deux foyers distincts et le système d’extinction automatique n’a pas fonctionné correctement car l’eau était coupée. Les caméras de surveillance ont montré que le suspect arrêté était présent aux alentours de 02H00 du matin. «Mais la sécurité ne l’a vu qu’aux alentours de 06H00, lorsqu’ils ont regardé les écrans alertés par la fumée», a précisé à l’AFP la ministre des Travaux publics, Patricia De Lille.


Afrique du Sud: après l’incendie du Parlement, un suspect présenté à la justice
RFI, 4 janvier 2022

Vol, incendie et installation d’un engin explosif sont les chefs d’inculpation qui pèsent sur Zandile Christmas Mafe. Cet homme de 49 ans, habitant du township de Khayelitsha, avait été interpellé au moment de l’incendie.

Il aurait pénétré dans les locaux du Parlement via la fenêtre d’un bureau. Les caméras de surveillance l’ont capté vers deux heures du matin, mais aucun agent de sécurité n’était posté derrière les écrans de contrôle pour lancer l’alerte.

L’homme ne s’est pas expliqué sur la raison de sa présence sur les lieux du sinistre lors de sa première audition devant la justice, mais il plaide non coupable. Habillé d’une chemise grise, le visage fermé, le suspect avait l’air perdu au milieu des caméras qui le cernaient.

Zandile Christmas Mafe restera en prison jusqu’à mardi prochain, date de la prochaine audience. Elle a été repoussée à la semaine prochaine pour pouvoir mener une enquête approfondie. En effet, la reprise de l’incendie lundi après-midi avait empêché les experts de se rendre sur ce qui est qualifié de « scène de crime ». Dans l’attente, l’opposition accuse le gouvernement de négligence.