[Reçu par mail, 21 octobre 2024]
Luigi Galleani, Contre la guerre, contre la paix, pour la révolution sociale, ed. Anar’chronique , octobre 2024, 136 pages
(6 euros – 4 euros pour les distros)
Quatrième de couverture
Avant la Première Guerre Mondiale, les organisations ouvrières en Europe avaient beaucoup œuvré pour organiser les ouvriers et les enrégimenter dans leurs structures, tout en se donnant des airs subversifs à grand renfort de propagande. Elles couraient derrière le nombre d’adhérents, plus intéressées à les habituer à suivre les ordres d’en haut, qu’à tenter d’en fortifier les consciences et les volontés. Que des millions d’adhérents se croyant émancipés – eux qui auraient peut-être pu empêcher la guerre s’ils l’avaient osé –, aient fini par aller au front après que leurs chefs aient brutalement retourné leurs vestes, voilà la « démonstration la plus putride des organisations prétendument subversives ». Cela ne découragea pas des anarchistes de promouvoir certaines propositions ambitieuses, comme Luigi Galleani dans son article « Contre la Guerre, contre la Paix, pour la Révolution ». Face à la perspective alors courante à cette période (se préparer à prendre la revanche dès que la guerre se terminera), Galleani opposait la conviction qu’au vu de la situation sociale et économique, l’insurrection allait éclater avant la trêve dans un des pays d’Europe, afin d’empêcher que sur les ruines de la guerre, la paix ne réorganise l’ancien ordre social. La proposition était lancée : l’heure de la révolte approchait, le moment opportun de l’insurrection allait venir, et il fallait s’y préparer.
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