traduit de l’italien de infernourbano, 12 janvier 2022
La procureure Céline Bucau du tribunal de Mont-de-Marsan, après des mois de prétextes pour ne pas établir le cumul total des peines [entre la France et l’Espagne] de Claudio Lavazza, a délibéré hier 11 janvier que celui-ci devrait se monter à 30 ans de prison, plutôt qu’à 25. la justice française ajoute ainsi 5 années au cumul qui avait été établi pour ses condamnations en Espagne (rappelons que Claudio a pris 10 ans en France).
A présent que le cumul a été fixé, l’avocat pourra présenter un recours devant la Cour d’appel de Pau pour que notre compagnon passe mis en régime de liberté conditionnelle, vu qu’en comptant les remises de peines (… et en 25 ans d’incarcération ça en fait un paquet…), Claudio pourrait déjà en bénéficier. La réponse à ce recours devrait arriver sous quinze jours.

Pilier sur lequel repose toute l’organisation sociale, la prison, contrairement à la rhétorique des gouvernements démocratiques, n’a pas une fonction de rééducation et de réinsertion dans la société, mais plutôt la fonction de punir, d’anéantir et d’éliminer ceux qui y sont emprisonnés ; autrement dit, ceux qui sont inutiles ou contre le bon fonctionnement de la société et de son économie. Le régime de détention de l’État français, celui de « Liberté, Égalité et Fraternité » issu de la Révolution, n’est pas différent ; il suffit de dire que la peine de mort n’a été abolie dans sa législation qu’en 1981. Mais la guillotine n’a été remplacée que par la volonté de tuer d’une manière plus “propre”: par l’écoulement lent et répétitif du temps enfermé.
