Archives de catégorie : Dedans/Dehors

Les compagnies aériennes et associations qui font tourner la machine à expulser

Expulsions : les compagnies aériennes y trouvent leur compte
A bas les CRA, 27 juillet 2021

Expulser a un coût et là-dessus, l’Etat ne lésine pas. En 2021, il prévoit de consacrer plus de 34 millions d’euros à ce que l’administration nomme pudiquement les « frais d’éloignement ». 5ème volet de notre série sur les boîtes collabos.

L’essentiel de cette somme va permettre à la PAF d’acheter des billets d’avions aux compagnies aériennes comme Air France sur des vols réguliers.Pour réserver les billets, le ministère de l’intérieur passe par « son » agence de voyage. Depuis 2017, AMEX TRAVEL (American Express Global Business Travel), située au 18 rue des deux gares, bâtiment ouest, à Rueil-Malmaison, est chargée de gérer les déplacements des keufs.

En plus d’utiliser des compagnies traditionnelles, le ministère de l’intérieur affrète aussi un Beechcraft 1900 D, un appareil à hélice de 19 places, qui permet de réaliser des expulsions notamment de familles vers les Balkans et le Caucase.Cet avion est mis à dispo par la société Twin Jet. Une collaboration fructueuse pour cette compagnie située au 1070 rue du Lieutenant Parayre à Aix en Provence et dirigée par Guillaume Collinot. Montant de l’appel d’offre remporté en 2018 : 6 millions d’euros.
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Rome (Italie) : deux voitures de matons aux molotovs

traduit de l’italien de RomaToday, 26 juillet 2021 (extrait)

Deux voitures privées d’agents de la Police Pénitentiaire (les gardiens de prison) en service à la section pour femmes de la prison de Rebibbia ont été incendiées suite à un lancer de molotov et détruites par des flammes boutées dans la nuit par des inconnus. C’est le Sappe (syndicat autonome de la police pénitentiaire) qui a fait sortir l’information.

Les flammes ont éclaté dimanche via Bartolo Longo sur le parking de la prison. Une Fiat 500 et une Lancia ont été brûlées. Sur place, les agents du commissariat de San Basilio chargés de l’enquête ont aussi retrouvé une bouteille inflammable qui n’a pas pris.

Pozzallo (Italie) : révolte incendiaire dans le centre pour migrants

Dimanche 18 juillet vers 18h30, un incendie s’est déclaré dans le hotspot de Pozzallo, en Sicile (province de Ragusa), après que certains migrants aient mis le feu à leurs matelas. Le Hotspot de l’union européenne enfermait une centaine de migrants, dont une vingtaine de mineurs, arrivés récemment en Italie  à bord d’embarcations de fortune. Enfermés dans cette structure le temps de leur quarantaine-covid, ils devaient ensuite être orientés vers d’autres centres de rétention de Sicile.

Le bâtiment principal a été mis hors d’usage par l’incendie, et la préfecture a immédiatement « réhabilité » l’ancien bâtiment destiné aux femmes, et aussi transféré une vingtaine de migrants à Cifalì, portant leur total restant à 78. Pourtant, ce qui fait que les comptes ne tournent pas rond, c’est que 36 migrants ont réussi à s’évader du Hotspot de Pozzallo grâce à son incendie. Si 7 ont été repris, les autres courent toujours…

[synthèse de la presse italienne, 20 juillet 2021]

Seysses (Haute-Garonne) : la belle plutôt que les rats

Toulouse : tentative d’évasion à la maison d’arrêt de Seysses
France3Occitanie, 15 juillet 2021 (extrait)

Il était un peu plus de 14h00, mardi 13 juillet, quand un détenu de la maison d’arrêt de Seysses, en Haute-Garonne, a tenté de profiter d’une promenade pour se faire la belle. C’est une surveillante, qui effectuait un dépannage dans une cellule du troisième étage de la prison qui l’a vu commencer à escalader le grillage de la cour de promenade. Elle a rapidement alerté ses collègues.

Le détenu, âgé de 29 ans, a eu le temps de passer au-dessus des deux rangs de barbelés qui surmontent le grillage et de se glisser dans la zone neutre, entre la cour et le chemin de ronde, avant d’être arrêté par les gardiens et conduit en quartier disciplinaire.

Dans son rapport, publié le 13 juillet, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), Dominique Simonnot, jugeait la situation « inacceptable » à la maison d’arrêt de Seysses. Non seulement, la surpopulation y atteint des records avec 898 détenus pour 482 places dans le quartier des hommes. Mais la situation sanitaire y est critique avec 173 détenus qui dorment sur des matelas posés au sol, la présence de rats, de punaises ou encore de cafards.

Surveillance, bouffe, nettoyage… les groupes charognards qui font tourner les CRA

Surveillance, bouffe, nettoyage… les groupes charognards
qui font tourner les CRA

A bas les CRA, 12 juillet 2021

En 2021, 40 millions d’euros seront claqués pour faire tourner  les 25 CRA et les 20 LRA (Local de Rétention Administrative). 3ème volet de notre série sur les boîtes collabos qui profitent du business de l’expulsion.

Une manne pour la société GEPSA, grande gagnante du business de l‘enfermement, qui gère une quinzaine de CRA, plusieurs LRA et les ZAPI (Zone d’attente pour personnes en instance) des aéroports de Roissy et d’Orly. Dirigée par Nelly Nicoli et son adjoint Olivier Froger, Gepsa est aussi présente dans des dizaines (près de 70) de maisons d’arrêt et centres pénitentiaires. Tout cela lui permet d’engranger 180 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’entreprise, située 23 avenue Jules Rimet à Saint-Denis la Plaine, a dernièrement gagné un appel d’offre pour le CRA de Perpignan, puis un autre pour celui d’Hendaye… À Marseille, elle s’occupe même du gardiennage et la surveillance générale du site.

Gepsa n’est pas la seule à surfer sur ce marché. L’esclavagiste du nettoyage Onet, dirigé par l’héritière Émilie de Lombarès dont le siège est au 36 Boulevard de l’Océan à Marseille, en profite aussi. Tout comme le groupe APR à Lons (64) ou EVANIS au 22 Avenue de Verdun à Aubagne (13).

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Villejuif (Val-de-Marne) : le constructeur de taules Vinci perd ses vitres

Des étoiles plein les vitres
Indymedia Nantes, 11 juillet 2021

Coucou !
Un matin, en allant arroser les plantes rue de la République à Villejuif, nous nous sommes aperçu.e.s que dans la nuit du 08/07 au 09/07, un Algeco Vinci s’était littéralement fait éclater la devanture (toutes ses vitres).
On suppose que celà a à voir avec l’implication de Vinci dans la construction de CRA et de taules.

C’est joli, ça fait plaisir et il paraît qu’il y en a plein d’autres qui attendent.

Cordialement bisous

Toul (Meurthe-et-Moselle) : saisir l’occasion pour escalader le toit de la taule

Un détenu s’est retranché sur le toit de la prison de Toul
JSL, 8 juillet 2021

Un détenu s’est retranché dans la matinée de ce jeudi sur le toit de la prison de Toul, en Meurthe-et-Moselle, comme le rapportent nos confrères de L’Est Républicain. L’homme a fini par se rendre en fin d’après-midi après qu’une unité d’intervention s’est décidée à grimper sur le toit – le détenu refusait jusqu’alors de négocier.

« Le détenu est monté ce matin sur le toit du centre de détention de Toul en y accédant par des échafaudages destinés aux travaux de réfection de la toiture qui sont en cours« , avait indiqué la direction interrégionale des services pénitentiaires du Grand Est. « Les outils utilisés lors des travaux ont été immédiatement évacués par les agents pénitentiaires au moment où il est monté sur le toit« , avait-t-elle précisé.
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Le business de la machine à expulser : de juteux contrats pour les constructeurs de taules

[La première partie de cette série sur le business de la construction des CRA, qui concernait les architectes, avait été publiée précédemment ici]

Le business de la machine à expulser : de juteux contrats pour les constructeurs de taules
A bas les CRA, 6 juillet 2021

Les projets de construction et d’extension de CRA profitent aux habituels bétonneurs, comme Bouygues, Eiffage, Vinci mais aussi à une myriade de PME. 2ème volet de notre série sur les boîtes collabos.

En 2020, les travaux d’extension du CRA de Coquelles, à côté de Lille, ont permis à des boîtes d’empocher d’importants contrats, comme Fichet Security situé rue d’Iéna, Les Tertiales, à Lesquin et Ocebloc au 3 Rue Pierre Gilles de Gennes à Veyre Mouton (plus de 2 millions d’euros pour les deux), Ramery Batiment au 740 Rue du Bac à Erquinghem-Lys (plus de 700 000 euros) ou encore Satelec au 17 Rue de l’Abbé Grégoire à Grande-Synthe qui prend près de 100 000 euros pour l’installation électrique.

A Lyon, des boites comme Eiffage, Artelia (2, avenue Lacassagne à Lyon), Hogos (441 chemin de Leysotte à Villenave D’Ornon), EODD (13-19, rue Jean Bourgey à Villeurbanne) se partagent les plus de 22 millions d’euros nécessaires à la construction du nouveau CRA.

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Marseille : soirée solidaire avec Boris, incarcéré pour sabotage d’antennes relais


Mars-info, 30 juin 2021

Bouffe vegan en soutien à un compagnon incarcéré

Samedi 03 Juillet, 19h : Info et Discussion autour du compagnon Boris actuellement incarcéré pour sabotage d’antennes relais. Repas et soirée en soutien au compagnon à la Salle Gueule, 8 rue d’Italie, Marseille

Le pouvoir se restructure continuellement, prenant de nouveaux visages avec des pièges qui tendent à le rendre plus acceptable socialement et moins reconnaissable comme ennemi de la liberté. Mais il y a ceux et celles qui n’ont jamais perdu de vue le vrai visage du système politique et économique dominant : celui de l’autoritarisme, de l’oppression et de la servitude volontaire, et c’est pour cela qu’ils continuent à revendiquer des idées et des pratiques de libération, sans céder au chantage du consensus et sans compromettre leurs discours pour être plus assimilables.
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Les architectes de la construction des nouveaux centres de rétention

Des architectes aux avocats vendus à la pref’, le business
de la machine à expulser

A bas les CRA, 29 juin 2021

La politique raciste du gouvernement, qui agrandit ou construit de nouveaux CRA pour enfermer toujours plus d’étrangers en vue de les expulser, fait les affaires de nombreuses boîtes qui profitent du business de la taule… Autant d’entreprises complices de la machine à expulser. Autant d’entreprises qui ont des noms, des adresses, des patrons… 1er épisode de notre série sur les boîtes collabos.

Depuis quelques années et toujours à coûts de millions, les projets de construction et d’extension de CRA (Centre de Rétention Administrative) et de LRA * (Local de Rétention Administrative) pullulent. Que ce soit à Lyon-Saint-Exupéry, Olivet et Bordeaux, Coquelles, Lesquin ou au Mesnil-Amelot, la liste s’agrandit de jour en jour.
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Toulouse (Haute-Garonne) : incendies solidaires pour la propagation de l’anarchie

Attaque, 23 juin 2021 (qui l’a reçu par mail)

Nous avons incendié dans la nuit du 16 au 17 juin, trois véhicules, une voiture électrique tesla, une camionnette socorep et une camionnette scopelec avec des allumes feu placés sous les roues avant ou sur la roue arrière sous l’entrée du réservoir d’essence des véhicules.

La tesla car ce qui la compose vient des pires conditions d’extractions en terme de terres rares, de métaux rares, de plastiques, de métal et qu’elles sont alimentées avec une électricité elle aussi produite grâce à l’extractivisme d’uranium. Cet extractivisme maintient de nombreux lieux et personnes sous la dépendance néocoloniale de l’occident tout en détruisant l’environnement (voir livres « dossiers noirs » en collaboration avec l’association survie ou autre textes parlant d’extractivisme et de néocolonisation).
C’est pour ça que ce capitalisme au vernis vert nous dégoûte, car il dépend comme le reste d’une exploitation du monde à des fins économiques et que ses productions ne sont absolument pas recyclables.
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Néronde (Loire) : saisir l’occasion pour fausser compagnie aux geôliers

Loire. Ils avaient profité d’un arrêt sur une aire d’autoroute pour s’évader, deux détenus arrêtés
AFP, 19 juin 2021

Samedi après-midi, les deux hommes rentraient des épreuves finales d’un concours organisé à l’Institut Paul Bocuse d’Ecully, dans le Rhône, lorsqu’ils ont faussé compagnie à leurs accompagnateurs du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP). L’évasion s’est produite dans la commune de Néronde, dans la Loire. Ils avaient « profité d’un arrêt aux toilettes sur l’aire d’autoroute de la Loire, en bordure de l’A89, pour y voler une voiture et s’enfuir à son bord », selon le chef du parquet roannais.

Les deux hommes bénéficiaient d’une permission de sortie du juge d’application des peines de Moulins qui les suit dans le cadre de la préparation de leur réinsertion professionnelle, précise-t-on de même source. Ils faisaient partie, avec des détenus du centre pénitentiaire de Riom (Puy-de-Dôme), et des maisons d’arrêt du Puy-en-Velay (Haute-Loire) et de Bonneville (Haute-Savoie), des finalistes du challenge culinaire inter-prisons lancé par le chef étoilé marseillais Michel Portos. Ce concours vise à encourager les participants à poursuivre leur parcours d’insertion professionnelle en prison, en préparant le titre professionnel d’agent de restauration.
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Une lettre de Boris depuis la prison : « Pourquoi j’ai cramé les deux antennes du Mont Poupet »

Pourquoi j’ai cramé les deux antennes du Mont Poupet

Salut, moi c’est Boris. Cela fait maintenant 9 mois que je suis incarcéré au centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville pour l’incendie de deux antennes-relais dans le Jura en avril 2020.

Si je me décide seulement maintenant à écrire quelques mots publics autour de mon affaire, c’est notamment lié au fait que l’État vient de me juger et il me semble vital de coucher sur le papier mes impressions et mes rages contre ce techno-totalitarisme qui ne s’estompent absolument pas depuis que je suis enfermé. Bien au contraire.

Alors que les États s’accordaient pour museler la population en la sommant de rester sagement chez elle sous prétexte d’endiguer la pandémie de covid-19, des vagues de sabotages ont déferlé en France et en Europe (Pays-Bas, Angleterre, Italie,..) contre les infrastructures de la domination technologique (antennes-relais, réseaux souterrains de fibre optique, centrales électriques…) D’Est en Ouest, du Sud au Nord de l’hexagone, des pylônes ont été abattus, leurs câbles sectionnés et pour la plupart carbonisés par dizaines, interrompant les télécommunications, la géolocalisation des téléphones portables et l’espionnage de celles et ceux dans le viseur des organes de la répression.

Au moment de rédiger ces quelques lignes, ces sabotages contre les réseaux télécom continuent de plus belle, même si la domination a tout intérêt à les dissimuler ou les minimiser. Parfois, l’ampleur des destructions est telle qu’il leur est impossible de les mettre en sourdine comme l’incendie d’un relais TDF dans les Bouches-du-Rhône début décembre 2020 ou encore le sabotage incendiaire revendiqué à coté de Limoges pour commencer l’année 2021 avec de bonnes résolutions.

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Montreuil (Seine-St-Denis) : la collabo des prisons reçoit de la visite

Au 10 rue bonouvrier
Indymedia Nantes, 14 juin 2021

Au 10 rue bonouvrier,
A Montreuil on est allé-es,
Il y a une Paysagiste,
Mais heureusement vint l’anarchiste ! 

Et c’est donc avec dedain
qu’Sa serrure s’rempli d’étain,*
que ses plombs sont arrachés
Et que l’interphon’ est volé !

Un bon coup de chalumeau,
Et voilà qu’laurence jouhaud**,
N’a même plus de vigik,
fondu dans une fin tragique !
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[Tract] : Deux textes en solidarité avec les émeutier-e-s de Beaumont

Cliquer sur l’image pour ouvrir le pdf

Indymedia Nantes, 11 juin 2021

Du 21 juin au 9 juillet 2021, cinq personnes vont passer devant la cour d’assises de Pontoise (95), accusées d’avoir participé aux émeutes de Beaumont-sur-Oise qui ont suivi l’assassinat d’Adama Traoré par les gendarmes. Au procès et dans la rue, ne laissons pas les émeutier-e-s présumé-e-s seul-e-s face aux cirques judiciaires et médiatiques !

Solidarité avec les émeutier-e-s à Beaumont et ailleurs

Du 21 juin au 9 juillet 2021, cinq personnes vont passer devant la cour d’assises de Pontoise (95), accusées d’avoir participé aux émeutes de Beaumont-sur-Oise qui ont suivi l’assassinat d’Adama Traoré par les gendarmes. Ces émeutes avaient enflammé la ville et des communes voisines pendant quatre nuits consécutives en juillet 2016, les révolté-e-s s’en prenant notamment à des bâtiments institutionnels et aux gendarmes. Des tirs au fusil de chasse dans leur direction semblent constituer l’accusation la plus grave dans le dossier, utilisée pour justifier le chef d’inculpation de « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Des dizaines de gendarmes se sont portés parties civiles.
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