Archives de catégorie : No Control

Cherbourg (Manche) : la police assassine, France Travail s’embrase

16 juin 2024, Cherbourg. L’agence France Travail sous le feu

Mort de Sulivan : nuit de colère et de feu à Cherbourg-en-Cotentin
Ouest France/Midi Libre/France Bleu, 16 juin 2024

La nuit de samedi à dimanche 16 juin 2024 a été émaillée de violences dans le quartier des Provinces à Cherbourg, là où vivait Sulivan, cet homme de 19 ans tué par le tir d’une policière à Cherbourg dimanche 9 juin. La fonctionnaire de police a été mise en examen pour « homicide volontaire » et placée sous contrôle judiciaire.

La nuit de lundi 10 à mardi 11 juin avait immédiatement été marquée par quelques scènes de « violences urbaines », selon les mots de la préfecture de la Manche. Une marche blanche, où s’étaient réunies 600 personnes, avait eu lieu mercredi 12 juin. Trois jours plus tard, un autre rassemblement avait été organisé à la demande de la famille de Sulivan devant le tribunal judiciaire de Cherbourg pour réclamer le placement en détention provisoire de la fonctionnaire. Et enfin, la nuit de samedi à dimanche 16 juin 2024, ce sont donc de nouvelles émeutes qui ont éclaté dans le quartier des Provinces, là où vivait Sulivan.
Lire la suite

Abbeville (Somme) : les mouchards à cyclistes ne passent pas

Près d’Abbeville, le compteur mobile dégradé pour
la troisième fois sur la Traverse du Ponthieu

Courrier picard, 13 juin 2024

Exemple de mouchard pour piéton

Trois dégradations en moins d’un an. C’est le sort subi par les compteurs mobiles installés à hauteur de Caours-l’Heure, près d’Abbeville, sur la Traverse du Ponthieu. L’idée est de mesurer la fréquentation de cette voie verte, récemment rénovée. Le dernier acte de vandalisme remonte à la fin du mois de mai 2024.

« Le Département de la Somme a mis en place deux compteurs mobiles sur la traverse du Ponthieu en juillet 2023, à Saint-Riquier et à Caours. Celui de Caours a été détérioré le 14 août 2023 », confirme Hubert de Jenlis, vice-président du conseil départemental en charge des infrastructures départementales et des bâtiments départementaux.
Lire la suite

En Kanaky, rien n’est fini… [mis à jour]

Vendredi 24 mai, dans une Nouvelle-Calédonie placée sous état d’urgence depuis plus d’une semaine par l’Etat colonial français, alors que les autorités mettent inlassablement en avant le lent démantèlement des barrages tenus par des insurgés kanak et le retour à l’ordre à l’aide de l’armée et des troupes d’élite (GIGN, RAID), la situation n’est pas revenue à la normale, loin s’en faut. A titre d’exemple, l’ensemble des vols commerciaux sont annulés depuis le 14 mai et le resteront au moins jusqu’au 2 juin, afin de laisser la priorité de l’aéroport international de La Tontouta aux militaires, aux flics, et à la gestion administrative de l’approvisionnement de l’île, tandis que toutes les écoles ont été fermées sur ordre le 19 mai, avec une rentrée qui n’est pas prévue avant le 17 juin. De la même façon, toutes les visites des proches aux 133 patients de la clinique de Nouville restent interdites depuis 10 jours. Après un premier bilan (imagé) des destructions en cours paru ici il y a quelques jours, voici un nouveau point de la situation, forcément partiel.

Selon le Haut-Commissaire –équivalent du préfet, dont le titre jusqu’en 1981 était officiellement celui de « gouverneur »–, 115 policiers et gendarmes ont été blessés depuis le 12 mai (dont trois BAC gravement, lors d’une intervention contre des émeutiers qui pillaient une armurerie, et qui ont dû être évacués vers un hôpital parisien), et 2 gendarmes ont été tués : l’un à Plum le 15 mai alors qu’il était au volant d’une voiture de patrouille en intervention, et le second le 16 mai, par le tir de mitrailleuse d’un collègue alors qu’ils étaient en train d’équiper un véhicule blindé pour partir en mission. Officiellement, 281 personnes ont aussi été placées en garde-à-vue, et 18 incarcérées.
Enfin, un Caldoche a été tué depuis le début du soulèvement (lors de son attaque armée contre un barrage kanak le 18 mai à Kaala-Gomen, au nord de la grande île), mais aussi quatre Kanak : Jybril Salo, un étudiant de 19 ans tué d’une balle dans le dos le 15 mai par des colons loyalistes, sur un barrage dans le quartier de Tindu à Nouméa. Deux autres Kanak, Chrétien Neregote (36 ans) et une jeune femme, Nassaïe Doouka (17 ans), tués chacun.e d’une balle dans la tête le 20 mai dans le quartier de Ducos, tirées par un gérant d’entreprise alors qu’ils tentaient de voler un véhicule dans son entrepôt. Auxquels il faut désormais ajouter ce Kanak de 48 ans, assassiné vendredi 24 mai dans le quartier de Koutio (Dumbéa), abattu par un flic hors service qui tentait de forcer un barrage. « L’ordre républicain sera rétabli en Nouvelle-Calédonie quoi qu’il en coûte », avait déclaré il y a quelques jours le Haut-Commissaire Louis Le Franc, en présence du commandant des forces de gendarmerie et du directeur de la police territoriale…

Lire la suite

Le chiffre du jour en Kanaky : 400 et 1 [mis à jour]

Mardi 21 mai,  un des bras armé de la justice coloniale, et plus précisément le procureur de la République Yves Dupas, a dressé un bilan provisoire des destructions menées par les (jeunes) Kanak insurgés depuis le 13 mai en Nouvelle-Calédonie. Malgré le couvre feu, malgré le déclenchement de l’état d’urgence (du 15 au 27 mai), malgré le déploiement de l’armée (notamment pour défendre le port autonome et les aéroports de Tontouta et de Magenta, mais aussi appuyer les flics en matière « logistique »), malgré l’envoi des renforts de la CRS 8, du RAID et du GIGN, « d’importantes dégradations, notamment par incendie, ont été constatées dans la ville de Nouméa et des communes limitrophes concernant d’une part des bâtiments ou équipements publics, et d’autre part des structures économiques ». La première partie de ces dégradations concerne des mairies, des écoles, des locaux des services sociaux, des salles de sport, des caméras de vidéoprotection ou encore un foyer d’hébergement pour mineurs. Quant à la seconde catégorie, celle desdites « structures économiques », le procureur a précisé que « 400 établissements environ de types commerces, hypermarchés, entreprises » ont été détruits ou endommagés.

Ce qui –pour se faire une petite idée–, nous renvoie à l’évaluation faite par le président de la CCI (chambre de commerce et d’industrie) de Nouvelle-Calédonie, David Guyenne, ce même 21 mai : au lieu des 200 millions d’euros de dégâts annoncés il y a plusieurs jours pour les  150 premières entreprises « pillées et incendiées », désormais « on vise plutôt le milliard d’euros » de dégâts, s’est-il mis à jour en grinçant des dents sur une radio du service public.

On trouvera ci-dessous un petit aperçu en images de quelques intérêts et équipements coloniaux partis en fumée.. Voir la chronologie imagée des destructions (mis à jour)…

Bordeaux (Gironde) : le bâtiment des flics sociaux sent le roussi

Bordeaux : la porte d’un bâtiment du conseil départemental incendiée dans la nuit
Sud Ouest/France Bleu, 11 mai 2024

Bâtiment officiel visé ? Pure coïncidence ? Poubelle incendiée et poussée contre l’entrée ? Bouteille remplie d’un liquide inflammable et jetée contre la façade ? L’enquête, confiée aux policiers devrait permettre de mieux cerner les circonstances de l’incendie qui a touché l’entrée de la Maison Départementale des Solidarités (MDS) du secteur de Saint-Jean, rue Belle-Étoile à Bordeaux.

Vers 5 h 30, dans la nuit du vendredi 10 mai au samedi 11 mai, les pompiers ont été appelés par des témoins de flammes naissantes. Les soldats du feu ont pu éviter la propagation de l’incendie. Il subsistait une forte odeur de fumée ce samedi matin. À l’étage, les fenêtres du bâtiment étaient grandes ouvertes pour une meilleure ventilation. Si le service espère une réouverture dès le début de semaine prochaine, ce ne sera probablement pas dès ce lundi 14 mai.

Paris : l’architecte des centres de rétention a un nom… et une adresse

Paris : « Raciste, collabo », un architecte d’un centre de rétention administrative menacé à son domicile
un site policier (valeurs actuelles), 2 mai 2024

Un architecte pris pour cible. Mercredi 1er mai, aux alentours de 10h du matin, des policiers ont été appelés pour constater des tags dans le hall d’un immeuble parisien du 9e arrondissement. Sur le mur il était inscrit le nom d’un individu suivi de « raciste, collabo », confie une source policière à Valeurs actuelles. Des tracts ont également été distribués dans les boîtes à lettres des résidents de l’immeuble avec la photo de la victime affublée de menaces et d’insultes.

La victime est un architecte travaillant pour un cabinet prestataire de la Préfecture de Police sur la construction d’un centre de rétention administrative à Goussainville et participant aux travaux de reconstruction du CRA de Vincennes, qui avait été détruit par un incendie.

Par ailleurs, trois autres plaintes ont été déposées concernant le CRA de Vincennes. D’abord le 11 avril, par deux autres cabinets d’architecture pour les inscriptions « ARCHI » et « CRA » et le 18 avril après la découverte d’un tag : « CRA de Vincennes on ne vous oublie pas. »

Comté de Fayette (Etats-Unis) : le chantier du collabo de Cop City sous le feu

Le 16 avril vers 4h du matin, plusieurs pelleteuses ont été endommagées par le feu sur un chantier à côté d’un hôpital du comté de Fayetteville (Georgie). Pour la police, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un incendie volontaire.

Les engins de chantier détruits appartiennent à l’entreprise Brasfield & Gorrie, l’un des principaux constructeurs de Cop City, le futur centre d’entraînement et de formation de la police d’Atlanta. L’entreprise de BTP est également un des donateurs de l’APF  (Atlanta Police Foundation), la Fondation pour la Police d’Atlanta . Des vandales avaient déjà ciblé le siège social de l’entreprise à Birmingham, en Alabama, au printemps 2022.

En janvier, le chef de la police d’Atlanta, Darin Schierbaum, avait déclaré qu’il y avait eu plus d’une vingtaine d’attaques dans la région métropolitaine d’Atlanta et dans d’autres États, ciblant des entreprises travaillant pour Cop City.

[Synthèse des médias nord-américains (Fox5 Atlanta/), 16 avril 2024]

Rennes (Ille-et-Vilaine) : le syndicat des flics et des matons à la masse

À Rennes, les locaux de Force ouvrière dégradés
France3, 20 avril 2024 (extrait)

En arrivant devant leur local, ce vendredi 19 avril 2024, les militants de Force Ouvrière de Rennes ont eu la mauvaise surprise de constater que la porte [de leur local de l’Union départementale] avait été brisée. D’après les voisins, les faits se seraient déroulés vers 2h du matin. Ils dénoncent une tentative d’intimidation dans un climat de plus en plus violent.

Car Fabrice Le Restif, le secrétaire général de Force Ouvrière d’Ille-et-Vilaine, en est persuadé, ce n’est pas l’acte d’une personne alcoolisée un jeudi soir. Le syndicat a déjà subi ce genre de dégradations à deux reprises. « La porte vitrée avait été renforcée, décrit-il, ce n’est pas quelqu’un qui balance une canette de bière, cela n’aurait même pas éraflé la vitre ». Pour le syndicaliste, « il fallait donc avoir du matériel : quelque chose comme une masse et cela veut dire que le geste était prémédité. »

Le chiffre du jour : un milliard d’euros

Après plus de huit mois de travail, la commission des lois du Sénat chargée de l’enquête sur les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, à l’été 2023, a rendu public son rapport mardi 9 avril.

Entre le 27 juin et le 7 juillet, « une vague de pillages et de violences sans précédent » a eu lieu en France, a souligné le rapporteur de la commission. De tels actes ont été recensés dans 672 communes, situées dans 95 des 101 départements français, soit deux fois plus de communes réparties sur quatre fois plus de départements que lors des émeutes urbaines de 2005. La commission a également noté que 684 élus et personnes chargées d’une mission de service public ont été touchés par « une vague d’agressions et d’attaques directes ». Sur le volet matériel, plus de 2500 bâtiments ont été incendiés ou dégradés, parmi lesquels de nombreux bâtiments publics (dont 273 bâtiments des forces de l’ordre, 105 mairies et 243 écoles) et des commerces « vandalisés ou pillés » (autour de 1500, dont 370 agences bancaires). De nombreux véhicules de police ou de gendarmerie font en outre partie des 12031 véhicules incendiés.

En onze jours d’émeutes, 16 400 sinistres ont été déclarés aux assureurs pour un montant de 793 millions d’euros, selon le bilan dressé par la mission d’information. Ce montant ne représente qu’une part des dommages aux biens et il est pourtant déjà « quatre fois supérieur à celui des émeutes de 2005 », a précisé M. Buffet, rapporteur de la commission, ajoutant que le  total des dommages s’élève à 1 milliard d’euros.

Au total, face à 45 000 membres des forces de l’ordre mobilisés, près de 50 000 émeutiers ont été dénombrés par le Sénat. Parmi les 3 500 personnes interpellées au 4 juillet 2023, figurent un tiers de mineurs et 60 % de primo-délinquants. 4 282 personnes ont été placées en garde à vue du 27 juin au 10 juillet 2023.

(Le Monde & France info, 10 avril 2024. Le rapport du Sénat se trouve ici : https://www.senat.fr/notice-rapport/2023/r23-521-notice.html)

Marseille (Bouches-du-Rhône) : la police perd ses moyens

Des véhicules de police incendiés devant le commissariat
du 3ᵉ arrondissement de Marseille

France3/La Provence, 4 avril 2024

Dans la nuit du 3 au 4 avril, vers 2 heures du matin, des individus se sont rendus devant le commissariat de police de la rue Félix-Pyat. Au moyen de cocktail Molotov, ils ont incendié deux véhicules de police utilisés par la BST 3 (brigade spécialisée de terrain du 3e arrondissement de Marseille), qui étaient stationnés devant le commissariat. Ils ont été entièrement calcinés, tandis qu’un troisième véhicule a été visé sans que la bombe incendiaire n’explose.

Les techniciens de la police scientifique et technique se sont attelés dès ce jeudi matin à relever des indices et l’enquête a été confiée à la DCT (division de la criminalité territoriale). Contacté par téléphone, le procureur de la République de Marseille Nicolas Bessone estime qu’il est fort prématuré d’établir un lien direct entre les opérations « place nette » et les faits récents, comme le soutient le syndicat Alliance Police nationale.

Saint-Cyr-au-Mont-d’Or (Rhône) : embraser la mairie avec une voiture de flics [MàJ]

La mairie de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or touchée par deux incendies criminels de voitures
Le Progrès, 4 mars 2024

Deux incendies criminels ont eu lieu à quelques jours d’intervalle dans l’enceinte du parc de la mairie de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or. Le feu de la deuxième voiture a fortement endommagé l’extérieur et l’intérieur du bâtiment qui restera fermé pour plusieurs semaines.

En arrivant dans son bureau du premier étage de la mairie, ce lundi 4 février, le maire Patrick Guillot a passé un doigt sur sa table de travail : une épaisse couche de suie y est restée collée. Cette pellicule noire et poisseuse recouvre tout l’intérieur de la mairie : « Je ne pensais pas qu’un incendie de voiture pouvait faire autant de dégâts. Le problème est que la fenêtre de la salle des mariages a explosé avec la chaleur et toute la fumée a pénétré dans le bâtiment », raconte le premier édile, très touché par ces deux incendies successifs.

Car une première voiture appartenant à la municipalité avait déjà brûlé dans la soirée du mardi 27 février. Il s’agissait d’un véhicule électrique, le doute était permis sur l’origine du sinistre qui aurait pu être causé par la batterie. Mais quand, vendredi dernier, c’est la voiture de la police municipale qui s’embrase, l’origine criminelle ne fait plus de doute.
Lire la suite

Saint-Astier (Dordogne) : feu au centre d’entraînement des flics et des gendarmes

Un incendie dans une ancienne carrière transformée en centre
de tir en Dordogne
Sud Ouest/France Bleu, 25 février 2024

D
imanche 25 février, un peu avant 8 heures, un incendie s’est déclaré au lieu-dit L’Eparon, à Saint-Astier, dans l’ancienne carrière à chaux qui abrite l’Académie Indra, le centre privé de formation des professionnels de la sécurité (police, gendarmerie, convoi de fonds) au tir de situation. C’est une automobiliste qui a donné l’alerte en passant par la D 3, qui va vers Annesse-et-Beaulieu.

« Je me rendais à mon travail quand mon attention s’est portée sur l’épaisse fumée noire qui sortait des grilles », explique Sara, une employée des Vergers des Balans, le centre de soins psycho-gériatriques d’Annesse-et-Beaulieu. « À ce moment-là, il n’y avait personne, pas une seule voiture stationnée sur le parking d’Indra. »
Lire la suite

Nancy (Lorraine) : dix jours après la visite de la préfète…

Nancy. Haut-du-Lièvre : le poste de police encore pris pour cible
Est Républicain, 21-22 février 2024 (extrait)

Attaqué à coups de projectiles et d’engins incendiaires lors des émeutes en juin dernier, consécutives à la mort du jeune Nahel à Nanterre, le poste de police du quartier Haut-du-Lièvre, à Nancy a reçu la visite de la préfète et du maire de Nancy , le 8 février, à l’occasion de sa réouverture.

Si les plaies ont été effacées, force a été de constater que le poste doit encore être davantage sécurisé. Véritable talon d’Achille du poste de police, c’est précisément là où les volets métalliques sont inexistants que mardi 20 février, vers 20 h, la vitre d’une fenêtre a été enfoncée à coups de pavé. Sous les coups, la vitre anti-effraction s’est étoilée et la baie s’est entrouverte. Fort heureusement, aucun objet incendiaire n’a été projeté à l’intérieur des bureaux. Lire la suite

Grand-Couronne (Normandie) : les flics repartent à pied

Un véhicule de police incendié à Grand-Couronne durant la nuit
Paris-Normandie, 16 février 2024

Un véhicule de police a été incendié à Grand-Couronne dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 février 2024.

Aux alentours de 23 h, après s’être stationné rue de Seelze dans le quartier des Bouttières, l’équipage s’est absenté quelques instants pour, selon nos informations, aller rendre visite à un copain. À son retour, il a constaté qu’une vitre avait été brisée et un engin incendiaire jeté à l’intérieur du véhicule qui avait commencé à prendre feu.

Les policiers ont réussi à sortir un peu du matériel administratif de la voiture, qui a été totalement détruite par les flammes. Par contre, on ignore encore s’ils échapperont au conseil de discipline, la visite domiciliaire à une connaissance et le fait de laisser le véhicule sans surveillance n’étant pas prévu dans le règlement intérieur.

Nanterre (Hauts-de-Seine) : l’Etat se venge de l’incendie de son sanctuaire

Emeutes après la mort de Nahel : un jeune de 19 ans condamné à deux ans de prison ferme pour l’incendie du tribunal d’Asnières
France Info/Le Figaro, 8 février 2024

Le parquet avait requis une « punition ». Le tribunal de Nanterre a condamné, dans la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 février, un jeune de 19 ans à deux ans d’emprisonnement ferme pour avoir incendié le tribunal d’Asnières (Hauts-de-Seine) lors d’une nuit d’émeutes après la mort de Nahel, fin juin 2023. Le jeune majeur a écopé de cinq ans d’emprisonnement, dont trois assortis d’un sursis probatoire avec obligation de travailler et de suivre un stage de citoyenneté. Ses deux coprévenus, tous deux âgés de 20 ans, ont été relaxés.

Quelques heures plus tôt, le ministère public avait requis jusqu’à cinq ans de prison ferme contre les trois jeunes. « Que faut-il à cette jeunesse pour qu’elle comprenne qu’il y a des sanctuaires ? », s’était-il interrogé. Selon l’avocate de l’agent judiciaire de l’État, les dégâts causés se chiffrent «à des millions d’euros». Depuis les faits, les activités du tribunal de proximité ont été délocalisées à Colombes pour une durée prévisionnelle de quatre ans.
Lire la suite