Archives par mot-clé : Nouvelle-Calédonie

Brochures : Que vive l’insurrection kanak ! n°1 et n°2

« Pour qu’une insurrection ne meure pas, elle a par exemple besoin d’approfondir et de dépasser ses contradictions internes, mais aussi d’oxygène, de beaucoup d’oxygène. A chacun.e, ici, au sein de la métropole coloniale française qui est en train d’écraser les insurgé.es kanak qui n’ont pas encore baissé les bras (ni les armes), de lui en donner un maximum. Par solidarité, ou tout simplement par haine de son propre Etat… »

« Plus que jamais, la solidarité active reste nécessaire avec de jeunes insurgé.es kanak qui refusent de céder, tant aux pressions des organisations politiques qu’à un écrasement promis par l’armada de l’État français. Et qui continuent aussi à démolir bout par bout l’économie et les structures institutionnelles dans lesquelles ils ne se reconnaissent pas, quoi qu’en disent les partisans d’un rapport au monde univoque, en l’occurrence capitaliste, colonial et écocide. »

[Trouvé sur IAATA, 2 juillet 2024]

Noyarey (Isère) : sabotage solidaire contre l’industrie de guerre

Des câbles haute tension incendiés : l’ultragauche suspectée
Le Dauphiné, 27 juin 2024

Une nouvelle opération de sabotage d’installation électrique a été commise dans la nuit dans la région grenobloise au cours de la nuit de lundi à mardi, a appris Le Dauphiné Libéré de sources concordantes mercredi matin : sur la commune de Noyarey, des câbles électriques de 20 000 volts ont été incendiés en bordure de la RD 1532, les faits n’étant semble-t-il découverts que mardi en fin d’après-midi. Dans la nuit du 12 au 13 juin derniers, deux transformateurs électriques de 20 000 volts avaient été incendiés avenue du Grand Sablons à La Tronche et avenue de l’Europe à Grenoble, les sinistres privant de courant 2 000 particuliers et entreprises.

 

À Noyarey, les auteurs de cette nouvelle attaque s’en sont pris à des câbles aisément accessibles, qui traversent un petit cours d’eau, le Ruisset (ou ruisseau du Gélinot), à la hauteur d’un petit pont qu’emprunte la RD 1532. L’incendie a fortement endommagé ces câbles mais il semble qu’il n’y ait pas eu de coupure majeure dans le quartier, tant dans les habitations que dans les entreprises voisines, ce qui expliquerait que l’incendie n’ait été découvert que mardi après-midi.
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Nouvelle-Calédonie : 17000 kilomètres… et l’insurrection s’étend dans l’archipel

24 juin. Quartier de la Vallée du Tir (Nouméa)

22 000 kilomètres séparent Nouméa de Marseille par voie maritime (via le canal de Panama et Gibraltar), et 17 000 kilomètres éloignent la Kanaky de Paris par voie aérienne. C’est cette distance qu’ont parcourus sept indépendantistes enchaîné.es pendant une trentaine d’heures de vol avant d’être conduits dans plusieurs taules métropolitaines, après avoir été raflé.es le 19 juin par les troupes d’élite de l’Etat français. Alors que l’archipel du Pacifique-Sud est parcouru depuis le 13 mai par une insurrection sociale kanak qui a largement échappé à ses dirigeants politiques, ces sept femmes et hommes (et quatre autres) sont accusé.es d’en être à l’origine à travers la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) *.

Aussitôt connu la « déportation » nocturne par avion militaire des membres de la CCAT, vers une mère-patrie qu’ils conchient et rejettent, inutile de dire que les braises de l’insurrection kanak ont été ravivées de plus belle. La journée de dimanche et les suivantes ont ainsi vu des barrages être (re)montés partout, sans oublier les nombreuses attaques contre les forces de l’ordre ou les incendies qui ont frappé de nouveaux bâtiments institutionnels, commerces ou villas, y compris et de façon notable en dehors du grand Nouméa (c’est-à-dire « en brousse »). De plus, face à cette vague répressive venue la frapper de plein fouet, la CCAT qui a souvent été dépassée par les insurgés ces dernières semaines, a lancé deux nouveaux mots d’ordre dans un communiqué du 23 juin : « les mines [de nickel] resteront fermées », et « nous promettons de fortes perturbations » lors de cette dernière semaine d’élections législatives.
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Nouvelle-Calédonie : deux journées particulières [mis à jour]

Juin 2024. Lycée professionnel Petro Attiti (Nouméa) après son incendie

[Note : article d’hier complété le 21 juin, en rajoutant des infos sur les destructions de collèges, sur les enquêtes judiciaires en cours, sur les tirs d’armes à feu contre les gendarmes, sur les dégâts dans la ville de Nouméa, et sur la poursuite des blocages et affrontements la nuit du 20 au 21 juin…]

Décidément, depuis le début de l’insurrection kanak du 13 mai dernier, le moins que l’on puisse dire, est que si les jours (et les nuits) se suivent, ils ne se ressemblent pas. Alors que certains commençaient à se rassurer sur une baisse de la tension dans l’archipel depuis une semaine, force est de constater que ce n’est absolument pas le cas. Plutôt que de revenir en détail sur tout ce qui s’est passé depuis le dernier article publié ici, nous avons choisi de nous attarder sur deux journées : le 17 juin avec sa rentrée scolaire incandescente, et le 19 juin et ses suites, avec l’arrestation de 11 personnes présentées comme des leaders de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT). En commençant par les événements survenus il y a deux jours.

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Nouvelle-Calédonie : barrages, sabotages et tambouilles politiques

Le week-end dernier, à l’occasion des élections européennes, de nouveaux barrages ont été montés à Nouméa par des insurgés kanak dès la nuit de samedi à dimanche 9 juin, en perturbant fortement ces dernières. Pourtant, l’État avait tout fait pour tenter de préserver un semblant de normalité, quitte à regrouper les 57 bureaux de vote habituels de Nouméa au sein de 6 lieux (et les 296 bureaux des 33 communes du territoire sur 50 sites) ou à avancer l’horaire d’ouverture à 7h du matin. Sauf que dans les quartiers nord du Grand Nouméa, à Dumbéa sur mer, le Pic aux Chèvres, Koutio et Apogoti, les affrontements avec les flics ont repris dès l’aube, la quatre voies Savexpress a été bloquée, et même l’école Robert-Abel (Dumbéa) prévue pour accueillir les votards a été incendiée le 5 juin, suite à l’annonce de son affectation électorale.

De son côté, la maison des jeunes du quartier de Tuband (Nouméa) a cramé la veille du grand cirque, tandis qu’aucun vote n’a pu se dérouler dans les mairies bloquées de Kouaoua (celle où la serpentine de nickel est régulièrement incendiée) et d’Ouvéa (l’île où les militaires avaient assassiné 19 kanak en 1988, puis où les deux dirigeants du FLNKS avaient été tués l’année suivante par un indépendantiste kanak opposé à leur signature des accords de Matignon avec la France).
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Nouvelle-Calédonie : l’insurrection kanak et l’industrie du nickel

13 mai 2024. Le centre commercial « Kenu In » part en fumée dès la première nuit de l’insurrection

Malgré le volontarisme des autorités coloniales françaises, qui annoncent jour après jour à grand renfort de communiqués un retour à la normale, la situation en Nouvelle-Calédonie est loin d’être réglée quatre semaines après le déclenchement de l’insurrection d’une partie de la jeunesse kanak. Et certains signes ne trompent pas, comme le maintien du couvre-feu (18h-6h) au moins jusqu’au 17 juin, la réquisition de stations-service à destination exclusive des flics et militaires qui vient seulement d’être levée le 8 juin, ou encore le fait que l’aéroport international de La Tontouta reste fermé « jusqu’à nouvel ordre ». Seul l’aérodrome de Magenta est de nouveau ouvert aux vols commerciaux depuis le 5 juin, soit aux vols internes à la Nouvelle-Calédonie vers Lifou, Ouvéa et Maré, et près de 500 touristes français sont ainsi toujours bloqués sur l’île depuis trois semaines. Quant au Nord de la Nouvelle-Calédonie, c’est l’armée qui se charge directement de l’approvisionnement (et donc du rationnement et des priorités) des magasins, en gérant les containers qui arrivent par barge jusqu’à Koné.

A l’heure actuelle, malgré la pression des 3500 flics et militaires envoyés sur place, une partie des barrages sont encore remis en place par des insurgés kanak après leur démantèlement, dans les quartiers de Nouméa ou le long de la route de 50 kilomètres qui mène à l’aéroport, sans oublier parfois de les piéger avec des bonbonnes de gaz ou même de préparer quelques surprises-maison pour les bleus : le 4 juin à Dumbéa, un gendarme est par exemple tombé au fond d’une bouche d’égout, en marchant sur des branchages placés dessus afin d’en masquer l’ouverture. « D’une profondeur de 1m20, des fers à béton de 2 mm de diamètre avaient été positionnés au fond à la verticale pour créer des pieux. Le gendarme s’est empalé au niveau d’une jambe et un pieu métallique s’est infiltré entre le gilet pare-balles et le gilet de corps qui a été percé mais sans pénétration, grâce à la plaque en kevlar ».
Au total, sur cet archipel de 270 000 habitants, ce sont 212 policiers et gendarmes qui ont été blessés depuis le 13 mai, mais aussi un nombre important de Kanak que les autorités se refusent officiellement à comptabiliser, mais dont on sait qu’il est important et de façon parfois très grave : plusieurs insurgés ont perdu un œil ou ont les os du visage fracassés suite à des tirs policiers de flash ball, d’autres présentent des blessures par balles et sont dans le coma.

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Nouvelle-Calédonie : l’Etat colonial face aux prisonniers kanak

La prison du Camp-Est à Nouméa, construite sur les vestiges du bagne colonial, dont l’État français a tenu à conserver la chapelle, comme une insulte permanente aux prisonniers…

Trois mois avant l’insurrection kanak de mai 2024, un ministre en décalage horaire annonçait fièrement son nouveau projet, évidemment indispensable à l’archipel du Pacifique Sud, assurant même qu’ « avec un budget estimé à 500 millions d’euros, il s’agira du plus important investissement public jamais réalisé en Nouvelle-Calédonie ». Mais quel pouvait bien être l’objet de ce déluge monétaire d’une ampleur sans précédent, en tout cas depuis l’accord de Nouméa, signé en 1998 entre l’État français, les loyalistes et les partis indépendantistes ? Eh bien, rien moins que la construction d’une future prison de 600 places sur la presqu’île de Ducos, avec une mise en chantier en 2028 pour une livraison prévue en 2032. Cette annonce du ministre de la Justice en date du 22 février dernier, a été faite lors de son inauguration du centre de détention de Koné, situé en province Nord, un an après sa mise en service et 56 millions d’euros de travaux (pour 120 places). « En Kanaky, l’Etat investit pour votre avenir carcéral », a donc été le message sans ambiguïté distillé par Éric Dupond-Moretti, quelques mois à peine avant le vote au Sénat d’une nouvelle loi électorale visant à pérenniser la colonisation de l’île. Celle qui allait déclencher émeutes, barricades, pillages et incendies sur fond de misère et de relégation de la jeunesse kanak urbanisée.

Pourtant, en Nouvelle-Calédonie, il existe déjà une grande prison : celle de Nouville, construite –ô surprise – sur les vestiges du bagne colonial, et plus communément appelée le « Camp-Est » depuis ce temps pas si lointain.
Car la Nouvelle-Calédonie, colonie de peuplement basée sur la spoliation foncière et la mise en « réserves autochtones » des Kanak concomitante à l’importation massive de colons et de bagnards européens, a ainsi vu passer entre 1864 et 1931 près de 21 600 « transportés » (condamnés aux travaux forcés), qui devaient ensuite doubler leur peine en étant placés dans des fermes pénitentiaires et, une fois libérés, obtenaient une terre en concession pénale arrachée aux populations kanak. Mais également 3 300 hommes et 460 femmes « relégués », suite à la loi de 1885 entraînant l’internement à perpétuité des condamnés récidivistes de métropole sur le sol d’une colonie. Ainsi que plus de 4000 « déportés » (condamné.es politiques), envoyés sur l’archipel suite à la Commune de Paris de 1871, aux différentes insurrections kabyles de 1864 à 1882 contre l’occupation française en Algérie, sans oublier les insurgés de Hanoï en 1913 contre l’occupation française au Vietnam, ou Cheikou Cissé, un ancien tirailleur arrêté à Dakar en 1917 pour « excitation à la guerre civile » (soit auto-organisation contre l’occupation française au Sénégal), déporté de 1924 à 1931 au bagne de Nouvelle-Calédonie, avant de finir tristement ses jours dans celui de Guyane.
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[Tract] : Solidarité avec l’insurrection kanak !

[Reçu par mail, 28/05/24]

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Solidarité avec l’insurrection kanak !

Après l’adoption par le Sénat français d’une loi électorale visant à pérenniser la colonisation de la Kanaky, l’archipel s’embrase. Le 13 mai, à l’appel des organisations indépendantistes, des rassem-blements sont improvisés partout sur le Caillou, des barrages sont installés sur les axes routiers et des grèves entamées dans les principaux secteurs économiques. Rapidement la situation tourne vers la révolte ouverte. Dans l’après-midi, une mutinerie éclate dans la prison principale de Camp-Est et à la tombée du soir, des insurgés kanaks multiplient les barricades, s’affrontent aux forces de l’ordre et mettent le feu à des dizaines de bâtiments officiels et commerciaux.

Le lendemain, l’État instaure le couvre-feu, mais rien ne semble freiner le raz-de-marée kanak. Gendarmerie et police sont débordés, les attaques incendiaires font tâche d’huile. A Nouméa, dans les quartiers des colons, des milices loyalistes installent des barrages. Souvent armés, les loyalistes se coordonnent entre quartiers et avec les forces de l’ordre pour contenir le feu insurrectionnel. Confronté à cet embrasement diffus qui dépasse largement les structures et les consignes des organisations indépendantistes, l’état d’urgence est déclaré. Renforts policiers et militaires sont acheminés en toute urgence vers l’archipel. L’armée sécurise les ports et les aéroports, de nombreuses personnes fichées sont assignées à résidence, des réseaux de communication numérique sont bloqués. Le jeune étudiant kanak Jybril (19 ans) est tué d’une balle dans le dos par des colons dans le quartier Tindu à Nouméa. Dans la zone industrielle de Ducos, Chrétien (36 ans) et sa cousine Stéphanie (17 ans) sont exécutés par un colon. Les insurgées font aussi état de nombreuses blessées plus ou moins graves, touchées par des gendarmes ou des miliciens loyalistes. Du côté de l’État, un gendarme est mort lorsque le véhicule de service est pris pour cible par des insurgés à Mont-Dore. Deux jours plus tard, un colon qui a tiré sur des insurgées près d’un barrage est tué par des tirs de défense.
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En Kanaky, rien n’est fini… [mis à jour]

Vendredi 24 mai, dans une Nouvelle-Calédonie placée sous état d’urgence depuis plus d’une semaine par l’Etat colonial français, alors que les autorités mettent inlassablement en avant le lent démantèlement des barrages tenus par des insurgés kanak et le retour à l’ordre à l’aide de l’armée et des troupes d’élite (GIGN, RAID), la situation n’est pas revenue à la normale, loin s’en faut. A titre d’exemple, l’ensemble des vols commerciaux sont annulés depuis le 14 mai et le resteront au moins jusqu’au 2 juin, afin de laisser la priorité de l’aéroport international de La Tontouta aux militaires, aux flics, et à la gestion administrative de l’approvisionnement de l’île, tandis que toutes les écoles ont été fermées sur ordre le 19 mai, avec une rentrée qui n’est pas prévue avant le 17 juin. De la même façon, toutes les visites des proches aux 133 patients de la clinique de Nouville restent interdites depuis 10 jours. Après un premier bilan (imagé) des destructions en cours paru ici il y a quelques jours, voici un nouveau point de la situation, forcément partiel.

Selon le Haut-Commissaire –équivalent du préfet, dont le titre jusqu’en 1981 était officiellement celui de « gouverneur »–, 115 policiers et gendarmes ont été blessés depuis le 12 mai (dont trois BAC gravement, lors d’une intervention contre des émeutiers qui pillaient une armurerie, et qui ont dû être évacués vers un hôpital parisien), et 2 gendarmes ont été tués : l’un à Plum le 15 mai alors qu’il était au volant d’une voiture de patrouille en intervention, et le second le 16 mai, par le tir de mitrailleuse d’un collègue alors qu’ils étaient en train d’équiper un véhicule blindé pour partir en mission. Officiellement, 281 personnes ont aussi été placées en garde-à-vue, et 18 incarcérées.
Enfin, un Caldoche a été tué depuis le début du soulèvement (lors de son attaque armée contre un barrage kanak le 18 mai à Kaala-Gomen, au nord de la grande île), mais aussi quatre Kanak : Jybril Salo, un étudiant de 19 ans tué d’une balle dans le dos le 15 mai par des colons loyalistes, sur un barrage dans le quartier de Tindu à Nouméa. Deux autres Kanak, Chrétien Neregote (36 ans) et une jeune femme, Nassaïe Doouka (17 ans), tués chacun.e d’une balle dans la tête le 20 mai dans le quartier de Ducos, tirées par un gérant d’entreprise alors qu’ils tentaient de voler un véhicule dans son entrepôt. Auxquels il faut désormais ajouter ce Kanak de 48 ans, assassiné vendredi 24 mai dans le quartier de Koutio (Dumbéa), abattu par un flic hors service qui tentait de forcer un barrage. « L’ordre républicain sera rétabli en Nouvelle-Calédonie quoi qu’il en coûte », avait déclaré il y a quelques jours le Haut-Commissaire Louis Le Franc, en présence du commandant des forces de gendarmerie et du directeur de la police territoriale…

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Poya (Nouvelle-Calédonie) : la mairie sous le feu de la critique

Poya : la mairie de nouveau victime d’actes de vandalisme
La 1ere, 15 avril 2022

C’est l’exaspération au sein de l’équipe municipale de Poya. Après des violences physiques, il y a un mois, et de nombreux vols dans la commune, Poya a encore subi des actes de vandalisme.

Deux voitures de la mairie ont été brûlées dans la nuit du 8 avril sur le parking de l’atelier municipal, ce qui porte à trois le nombre de véhicules de la mairie vandalisés. Autre fait relevé par la maire : un tir de fusil sur la salle de réunion.
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Canala/Bourail (Nouvelle-Calédonie) : saccager les DAB à la barre-à-mine

Bourail : un guichet automatique vandalisé
LNC, 25 février 2022

L’OPT [la Poste de la colonie de Nouvelle-Calédonie) a été victime d’un nouvel acte de vandalisme, jeudi 24 février. Un guichet automatique de banque a été endommagé à Bourail. « Il est donc actuellement hors-service pour une durée indéterminée », précise l’OPT.

Selon l’entreprise des postes et des télécommunications, le responsable a été interpellé par les gendarmes. Les dégradations surviennent « quelques jours après la dégradation du distributeur de billets OPT-NC à Canala« , note l’OPT.


L’OPT dénonce de nouvelles dégradations à Canala
LNC, 22 février 2022

Les distributeurs automatiques de billets de la BCI et de l’OPT ont été endommagés par des coups de barre à mine à Canala. Les deux DAB sont hors-service depuis ce week-end.  L’individu responsable a été vu par des témoins et son nom a été communiqué à la gendarmerie, avant qu’une plainte ne soit déposée par la responsable de l’agence.

Poindimié (Nouvelle-Calédonie) : flamber les véhicules militaires dans leur repaire

Véhicules incendiés à Poindimié : le procureur annonce
l’ouverture d’une enquête

Nouvelle-Calédonie1ere, 16 décembre 2021

C’est dans un communiqué envoyé ce jeudi 16 décembre 2021, que le procureur a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « destruction et tentative de destruction de biens par incendie ou moyen dangereux pour les personnes ». Des faits commis sur deux véhicules de la gendarmerie nationale à Poindimié le 16 décembre 2021 à 04h20, précise le procureur.

En fin de nuit, deux individus ont pénétré sur le parking de l’hôtel Tiéti avec un bidon de 5 litres d’essence. Ils ont aspergé un véhicule TRM 2000 (transport de militaires) avec de l’essence et y ont mis le feu. Ils ont également aspergé un véhicule P4 (4X4 de la gamme militaire), mais n’ont pas eu le temps d’y mettre le feu car ils ont été mis en fuite par le gendarme de garde se trouvant sur le parking. Ce même gendarme a pris soin d’éteindre le feu à l’aide d’un extincteur, empêchant ainsi toute  propagation sur d’autres véhicules.

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Martinique/Nouvelle-Calédonie : dans les colonies, les antennes flambent aussi (et pas que)

Le Diamant (Martinique), 24 novembre 2021. Destruction incendiaire du radar de la station Météo France et de l’antenne-relais située un peu plus loin.

Allez savoir pourquoi, mais par un beau matin de fin d’automne est venue s’immiscer une petite intuition : et si les antennes-relais étaient aussi prises pour cible dans les colonies ? Après tout, dans ces contextes comme ailleurs, pourquoi des révoltés n’identifieraient-ils pas à leur tour ces structures de la domination comme des cibles légitimes pour leurs propres raisons ? Si on sait déjà que plusieurs antennes-relais ont été incendiées dans l’île de la Réunion depuis trois ans, qu’en est-il par exemple des Antilles secouées par une vague d’émeutes ces dernières semaines, ou de la Nouvelle-Calédonie dans le Pacifique Sud, qui a connu de nombreuses attaques contre l’industrie minière de nickel, et où le troisième référendum sur l’indépendance est prévu ce dimanche ? Bien sûr, on se doute bien que ce genre de sabotages ne sont pas forcément mis en avant, ni par un pouvoir soucieux d’éviter toute publicisation excessive d’exemples potentiellement contagieux, ni par les démocrates aspirants gestionnaires qui souhaitent prendre les rênes du développement technologisé insulaire à sa place… mais ne dit-on pas aussi que qui cherche trouve ?
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Baie de Prony (Nouvelle-Calédonie) : à l’assaut de l’usine de nickel par la mer

Vale NC déplore de nouvelles exactions sur le site du Grand Sud

Le collectif Usine du Sud = Usine Pays avait appelé à un rassemblement sur l’eau en Baie de Prony aujourd’hui au nom de la préservation de l’environnement. Une journée teintée de violences et dégradations sur le site industriel du grand sud calédonien.

Des incendies, des jets de pierres, des bateaux qui accostent sur le quai général de l’usine du sud… Par voie de communiqué, Vale NC dénonce des actes qui s’appuient sur « le prétexte environnemental ». Le collectif USUP avait donné rendez vous ce matin, par le biais des réseaux sociaux, en Baie de Prony « à tous les amoureux de la mer et de nos récifs » pour un événement baptisé « un environnement sain pour un climat de paix ».

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Vale (Nouvelle-Calédonie) : les sabotages contre l’industrie du nickel ne cessent pas

Nouvelle intrusion et un véhicule incendié à Vale NC
Nouvelle-Calédonie 1ere, 5 janvier 2021

Alors que les négociations avec le repreneur Prony resources doivent aboutir dans un peu plus d’un mois, le site a été de nouveau pris pour cible ce mardi. Les jours se suivent et se ressemblent à Vale Nouvelle-Calédonie. L’industriel fait état d’une nouvelle intrusion ce mardi matin sur le site de l’usine.
Vers 9 h 30, un véhicule de la société a été incendié à proximité des bâtiments administratifs. Des bureaux qui avaient eux-mêmes été brûlés quelques jours plus tôt [voir ci-dessous].
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