Violences urbaines autour des festivités du 14-Juillet : l’hôtel de ville visé, de nombreux incendies
Le Bien Public/France 3, 14 juillet 2022
La nuit du 13 au 14 juillet aura été violente dans l’agglomération dijonnaise. À Dijon et à Talant, de nombreux incendies de voitures et de poubelles ont eu lieu. Plusieurs témoins nous ont parlé d’une « nuit d’émeute ». Mais c’est bien du côté de Chenôve que les dégâts sont les plus importants.
Ainsi, l’hôtel de ville de Chenôve a subi trois attaques : un tir de mortier sur la porte de la mairie, puis une attaque contre le CCAS (centre communal d’action sociale) et enfin sur des salles de formation interne. Le bâtiment du CCAS est entièrement détruit. Une cinquantaine de collaborateurs se retrouvent sans outil de travail : plus aucun accueil n’est possible et le bâtiment, alors qu’il était en cours de rénovation énergétique, est impraticable pour plusieurs mois. Selon les premiers éléments, des tirs de mortier d’artifice combinés à des bidons d’essence seraient à l’origine des brasiers.
Pour rappel, en mars, le local de la police municipale avait déjà été incendié au cours d’une nuit de violences urbaines. Selon les informations communiquées, les faits se seraient produits entre 4 heures et 6 heures du matin. Une enquête a été ouverte par les services de police. Le maire de Chenôve, Thierry Falconnet, parle « d’attentat, selon le code pénal ». Le préfet, Fabien Sudry, s’est dit lui « atteint, en tant que préfet et citoyen, parce que ces actes ont eu lieu le même jour où flotte le drapeau de la République ».
Et pour la colère, voici la déclaration commune des candidats
d’une partie de la mouvance pseudo-radicale…
« Dans la nuit du 13 au 14 juillet, la mairie de Chenôve a été attaquée et son Centre communal d’action sociale (CCAS) détruit par les flammes d’un incendie volontaire et criminel. Le tramway a été caillassé. Des fonctionnaires de police ont été la cible de tirs de mortiers et des voitures de particuliers ont été incendiées.
Les candidats LFI – NUPES aux dernières élections législatives en Côte-d’Or condamnent fermement ces actes et tiennent à témoigner de leur solidarité au maire de Chenôve, Thierry Falconnet, à toute l’équipe municipale, aux policiers pris pour cible, aux pompiers, à tous les agents mobilisés et à tou.te.s les habitant.e.s de Chenôve.
Ces violences sont clairement une attaque contre la République qui nous est chère. Cela n’est pas acceptable. Leurs auteurs doivent être retrouvés, jugés et condamnés.
Depuis trop longtemps, la commune de Chenôve est gangrenée par une poignée de trafiquants et de délinquants qui rendent la vie pénible à ses habitants, sans pour autant être punis pour leurs actes. Dans une démocratie, chaque acte délictueux ou criminel doit donner lieu à une sanction juste et proportionnée. Il en va de la solidité de notre République. Les trafics doivent être démantelés, les délinquants punis.
De toute urgence, il est nécessaire d’augmenter les moyens de la justice, de recruter et de former davantage de fonctionnaires : magistrats, greffiers, agents de la protection judiciaire de la jeunesse et de l’administration pénitentiaire… »
(Le Bien Public, 16 juillet 2022)