Traduit de l’allemand de de.indymedia, 5 septembre 2022 (extrait)
Nous avons suivi avec attention la manière dont l’État grec a écrasé les manifestations dans les rues d’Athènes. Le gouvernement de Nea Dimokratia [ND, parti au pouvoir] et son système judiciaire ont prouvé, lors des grèves de la faim de D. Koufontinas et G. Michailidis, qu’ils étaient prêts à laisser mourir des prisonniers plutôt que de céder d’un pas. Nous connaissons les vidéos du lynchage de Zak Kostopoulos avec la participation de policiers. Tout comme l’exécution de N. Sampanis à Perama par la DIAS est l’expression d’un régime impitoyable, tout comme le meurtre de Vassilis Maggos à Volos. Le sang coule des mains des autorités grecques.
La nouvelle junte se croit maligne en profitant des vacances d’août pour lancer la construction de la station de métro d’Exarchia. Son objectif est de détruire toute base sociale et d’occuper avec des troupes tout lieu de résistance. Les expulsions de squats à Thessalonique et l’invasion policière de l’université de cette ville n’ont pas non plus échappé à notre attention.
(…) Lundi 5 septembre, le ministre du tourisme Vassilis Kikilias est attendu à Berlin. Il y rencontrera les dirigeants des entreprises allemandes afin d’étendre l’exploitation par le tourisme. Concrètement, avec les conseils d’administration de Lufthansa, DER Touristik, DRV (Association des agents de voyage allemands), ATTIKA Reisen, Condor et TUI. Le tourisme est la principale source de revenus de la junte pour mettre en œuvre son programme meurtrier.
Si l’une des tâches des cellules d’action directe est de faire en sorte que la peur change de camp, les attaques doivent avoir lieu dans l’environnement privé de l’adversaire. Par exemple, devant la maison d’un diplomate de l’ambassade de Grèce dans le quartier tranquille de Lichterfelde. Ici, dans la Magaretenstraße, on a mis le feu à son véhicule d’ambassade. Et ce, en guise de bienvenue au ministre Kikilias, à l’aube du 4 septembre. Il s’agissait d’une BMW coûteuse, qui est certainement entrée en possession du diplomate grâce à des pots-de-vin.
Notre attaque est un signe de solidarité avec tous les quartiers résistants d’Athènes. Nous soutenons leur lutte contre la terreur policière et la gentrification. Même si nos moyens sont modestes, notre détermination à résister et à nous défendre doit être plus forte que la volonté de nos ennemis.
Force et liberté pour les prisonniers non repentis dans les prisons grecques !
Mort et décomposition au régime frontalier grec – Stop aux Pushbacks [refoulements forcés à la frontière] !
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