Un homme «opposé à la 5G» écroué après avoir incendié des relais téléphoniques
Le Parisien, 24 septembre 2020
Un homme de 31 ans, « opposé au développement de la 5G », a été mis en examen et incarcéré après avoir avoué l’incendie en avril de relais téléphoniques dans le Jura.
Le trentenaire, interpellé mardi, a également été mis en examen pour la tentative de destruction en mars, selon le même mode opératoire, d’un relais situé à Besançon, a précisé la Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée) dans un communiqué. [alors que selon France Bleu de ce jour, « Il a en revanche nié toute responsabilité dans une autre tentative d’incendie d’antenne-relais, le 27 mars au Fort de Bregille à Besançon, et n’a pas été mis en examen pour cette tentative».]
« Durant sa garde à vue, l’homme qui se dit opposé au développement de la technologie 5G, a reconnu l’incendie des relais du Mont Poupet, se déclarant satisfait d’être parvenu à porter un coup au développement de cette nouvelle technologie », a indiqué la juridiction.
Les faits remontent au 10 avril lorsque deux relais téléphoniques, situés sur le Mont Poupet, sur la commune de Saint-Thiebaud (Jura) avaient été incendiés. Il en avait résulté d’importants dommages matériels et de fortes perturbations pour les usagers durant plusieurs jours.
Cette action faisait suite à la destruction, sur un mode similaire, d’un premier relais sur le Fort de Brégille, à Besançon, le 27 mars.
L’homme « se décrit comme anarchiste et anticapitaliste », selon la Jirs. « Il reconnaît avoir participé à des rassemblements de Black Blocs et a déjà été condamné à plusieurs reprises pour des dégradations commises lors de manifestations », a-t-elle poursuivi.
En outre, lors de la perquisition de son domicile, les enquêteurs de la gendarmerie ont saisi des livrets et des tracts anarchistes incitant, en particulier, à la destruction des relais téléphoniques.
Une information judiciaire avait été ouverte à la Juridiction interrégionale spécialisée de Nancy, qui avait confié l’enquête à la section de recherches (SR) de la gendarmerie de Besançon, en co-saisine avec la Direction interrégionale de police judiciaire (DIPJ) de Dijon.
Fin mai, d’autres personnes se disant opposées à la 5G avaient été interpellées après d’autres incendies dans le Jura. Ces derniers mois, plus d’une trentaine d’incidents similaires ont eu lieu partout en France. Selon une note du service central du renseignement territorial (SCRT), datée du 23 avril dernier, les agents y voient la main de l’ultra-gauche, même si les faits n’ont pour la plupart jamais été revendiqués.
Le 10 avril 2020, deux antennes relais téléphoniques, situées sur le Mont Poupet, sur la commune de Saint-Thiébaud, étaient incendiées.
Dans un communiqué ce jeudi 24 septembre, la JIRS, juridiction interrégionale spécialisée de Nancy annonce l’arrestation de trois personnes. La JIRS était en charge de l’enquête depuis le 9 juin, après l’ouverture d’une information judiciaire. Les recherches ont abouti le 22 septembre à l’interpellation de trois suspects. À l’issue des gardes à vue, un homme âgé de 31 ans, a été présenté au juge d’instruction mercredi 23 septembre et mis en examen. Puis il a été placé en détention provisoire.
L’homme, qui se dit opposé au développement de la 5G, a reconnu l’incendie des relais téléphoniques du Mont Poupet. Il se décrit comme anarchiste et anticapitaliste, il reconnaît avoir déjà participé à des rassemblements « Black blocs. »
Un Bisontin anti 5G incarcéré à Nancy après des incendies d’antennes-relais
Est Républicain, 24 septembre 2020
Un trentenaire, originaire de Besançon, a été interpellé mardi dernier par les gendarmes. Suspecté d’être à l’origine de l’incendie de deux relais téléphoniques à Saint-Thiébaud, au Mont-Poupet, il a été incarcéré à Nancy. Cette arrestation intervient alors que le développement de la 5G en France ne fait pas l’unanimité et que plusieurs incendies d’antennes-relais ont été recensés ces derniers mois en Franche-Comté.
Un homme de 31 ans, originaire de Besançon, a été mis en examen et incarcéré dans l’affaire des incendies de deux relais téléphoniques au Mont-Poupet, à Saint-Thiébaud, dans le Jura. Les faits remontent au 10 avril 2020. L’individu a été interpellé mardi 22 septembre par les gendarmes de la section de recherche de Besançon (SR), ainsi que deux autres suspects qui ont finalement été mis hors de cause.
Après les faits de Saint-Thiébaud et la tentative de destruction selon le même mode opératoire d’un relais situé sur le fort de Bregille à Besançon le 27 mars 2020, d’importantes investigations ont été menées. Au regard de l’ampleur de ces délits, une information judiciaire a été ouverte à la juridiction interrégionale spécialisée de Nancy (Jirs). La Jirs a saisi la SR de Besançon et la direction interrégionale de la police judiciaire de Dijon. Le travail des enquêteurs a abouti aux interpellations du 22 septembre.
Le Bisontin mis en examen se dit opposé au développement de la 5G. Il a reconnu l’incendie des relais du Mont-Poupet, se déclarant satisfait d’avoir porté un coup au développement de cette technologie, indique-t-on au parquet de la Jirs de Nancy. Les enquêteurs ont retrouvé à son domicile des livrets et des tracts anarchistes incitant à la destruction des relais téléphoniques.
« Le mis en examen se décrit comme anarchiste et anticapitaliste », mentionne un communiqué de presse de la Jirs, publié jeudi 24 septembre. « L’individu a reconnu avoir participé à des rassemblements de Black Blocs ». Connu de la justice, il a déjà été condamné pour avoir commis des dégradations lors de manifestations. Les investigations se poursuivent avant un possible renvoi devant un tribunal correctionnel.
En Franche-Comté, d’autres incendies de pylônes téléphoniques ont été recensés ces derniers mois [en fait l’hiver 2018/2019], notamment à Chapelle-des-Buis, à Amagney ou Mérey-Vieilley.
En juillet dernier, deux hommes de 39 et 58 ans ont été condamnés à des peines de prison ferme par le tribunal judiciaire de Lons-le-Saunier. Ils étaient notamment suspectés d’avoir incendié une antenne-relais à Foncine-le-Haut. À l’audience, l’un des coupables n’avait pas caché son opposition à la 5G.