Limoges (Haute-Vienne) : les cogestionnaires de la pandémie sous le feu

Limoges : des véhicules incendiés sur le parking de l’ARS
France3 Nouvelle-Aquitaine, 18 janvier 2022

L’incendie a été signalé aux alentours de 2h du matin, ce mardi 18 janvier. Des voisins ont donné l’alerte. Le feu a détruit 3 premiers véhicules avant d’endommager une 4e voiture. Les pompiers ont ensuite rapidement maitrisé le sinistre.

Les voitures étaient stationnées sur le parking de l’ARS (Agence Régionale de Santé), il fallait passer une grille pour y accéder. L’incendie a également endommagé la façade du bâtiment.

La piste criminelle est privilégiée par les enquêteurs car deux départs de feux ont été constatés. Le procureur de la République de Limoges a été saisi et la police technique est à la recherche d’indices.

Les employés de l’ARS ont été mis en télétravail, notamment du fait des odeurs de combustion toujours très présentes sur le site.

La préfète de la Haute-Vienne s’est rendue sur place dans la matinée, le directeur général de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, dont le siège est à Bordeaux, est attendu quant à lui dans l’après-midi.

S’il apparaît probable que le site de l’Agence Régionale de Santé de Limoges a été visé délibérément – les véhicules étaient siglés ARS – aucun élément d’alerte n’avait été signalé, aucune menace particulière n’avait été émise à l’encontre de l’établissement de santé.


Véhicules de l’ARS de Limoges incendiés : le choc des employés
Franceinfo, 18 janvier 2022 (extrait)

Selon le procureur de la République de Limoges, la piste criminelle est privilégiée par les enquêteurs. « Deux départs de feu sur deux points distincts ont été détectés. » Une enquête a été ouverte pour destruction par moyens dangereux. « Le ou les auteurs risquent jusqu’à dix ans de prison », a rappelé le procureur.

La préfète de la Haute-Vienne est venue apporter le soutien de l’Etat à l’organisme de santé. « J’ai aussi demandé aux forces de l’ordre de renforcer et d’intensifier leur patrouille autour des bâtiments de l’Etat comme c’était déjà le cas autour des centres de vaccination ou de dépistage. Il faut poursuivre la campagne. »

Certains des employés sont venus constater les dégâts dans l’après-midi. « On m’a dit que c’était un incendie criminel, je n’arrive toujours pas à y croire », déclare l’une d’entre eux. Devant le bâtiment et les voitures calcinées, elle ne peut cacher sa colère : « Je suis scandalisée de voir qu’on puisse s’attaquer à la République, à l’Etat de cette manière-là. C’est quelque chose d’inacceptable pour moi, je suis attristée de voir que notre société est devenue celle-là. »

Les employés de l’ARS Limoges vont eux rester en télétravail au moins jusqu’à jeudi matin, le temps de réparer les dégâts de l’incendie et de dégager les voitures calcinées.