A Gateshead, une ville de 90 000 habitants située dans la région du North East England, une antenne de téléphonie mobile 5G a été sabotée vendredi 14 janvier vers 21h30. Plusieurs équipes de pompiers ont été envoyées sur place dans le quartier de Leam Lane, mais n’ont pu lui sauver la mise et empêcher que les flammes ne coupent les communications de toute la zone. Les flics ont immédiatement évoqué « un acte de malveillance » et ouvert une enquête.
A Bradford, une ville de 500 000 habitants située dans le West Yorkshire, une antenne de téléphonie 5G a été volontairement incendiée le 24 décembre à la tombée de la nuit vers 19h50. Le feu a été bouté dans la rue Southfield Lane au niveau des boîtiers électriques situés au pied du mât, avant de remonter jusqu’à son sommet. Pour ne pas donner un trop mauvais exemple et éviter qu’il ne s’effondre, il a été démonté de toute urgence dès le lendemain.
Ce n’est pas la première fois que des antennes-relais 5G flambent à Bradford, et la dernière en date remontait au 16 août dernier à 23h au croisement de Trinity Road et Little Horton, où une autre avait été entièrement détruite. Là encore, le feu avait été lancé depuis les boîtiers de connexion situés à ses pieds avant de lui couper la chique.
A Derby, une ville de 250 000 habitants située dans la région de l’East Midlands, une autre antenne de téléphonie mobile 5G est partie en fumée aux alentours de Noël, le 20 décembre vers 20h15. Les pompiers et la police se sont précipités sur la Sir Frank Whittle Road, appelés par des habitants qui leur avaient signalé de la fumée et des flammes provenant du mât. La route principale qui traverse le nord de la ville (A61) a dû rester fermée à la circulation pendant douze heures d’affilée le temps de procéder aux investigations.
La police a fait remarquer que cette même antenne avait déjà subi un premier sabotage incendiaire le 23 mai 2020 vers 2h du matin, deux jours à peine après son inauguration. Elle cherche à présent « tout témoin ayant remarqué quelque chose de suspect juste avant ou après l’incident ».
En 2020, l’Office of communications (Ofcom), c’est-à-dire l’autorité régulatrice des télécommunications du Royaume-Uni, avait révélé dans son rapport annuel titré « Connected Nations » que pas moins de 159 stations de base de tous les opérateurs – soit des antennes ou leurs locaux techniques – avaient été attaquées au Royaume-Uni cette année-là. Dans son dernier document sorti en décembre 2021, elle s’est par contre bien gardée de fournir à ses lecteurs le nombre officiel de sabotages de l’année contre ces structures particulières de la domination. Mais peu importe que ce chiffre global soit désormais tu… puisqu’avec ces quelques exemples hivernaux, il reste clair que les signaux de fumée ne cessent pas d’illuminer les nuits anglaises. De toute façon, on ne voit pas pourquoi les antennes s’arrêteraient de flamber… en tout cas tant qu’elles continueront d’envahir nos vies.
[synthèse de la presse anglaise, 21 janvier 2022]