Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) : nouvelle émeute au centre de rétention

Seine-et-Marne : émeute jeudi soir au centre de rétention
administrative de Mesnil-Amelot

France3 IdF/actu Val-de-Marne/France Bleu, 26 août 2022

Des émeutes ont éclaté dans la soirée de jeudi 25 à vendredi 26 août au centre rétention administrative (CRA) de Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, a appris France 3 Paris Île-de-France de source policière. Les émeutes ont commencé vers 23h00. Elles ont duré jusqu’à 3h du matin, avec une situation « réellement tendue » de 23h à 2h.

La situation s’est tendue vers 23h, au moment de la mise en chambre des retenus. « Un individu a enjambé le grillage à deux reprises pour aller dans une zone où il n’avait pas le droit d’aller« . L’homme a finalement été remis dans sa zone de départ par les policiers sur place. Au même moment, la situation s’est aggravée entre les 120 retenus et les six fonctionnaires sur place.

« Six retenus sont alors montés sur les toits. Ils ont même ouvert des grilles à coups de pieds » explique Sébastien André, délégué départemental 77 USGP Police. Des renforts ont été demandés et sont arrivés dès minuit jusqu’à 2h du matin. Ils venaient de Brigades anti criminalité (BAC) de Seine-et-Marne, de Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et « d’autres effectifs voisins » . Ils ont utilisé des grenades de gaz lacrymogène pour faire descendre les retenus du toit où ils étaient montés.

Les six hommes présents sur le toit ont été placés à l’isolement, « pour des durées plus ou moins longues selon les cas« .  Une fouille a ensuite été effectuée dans chaque chambre.. De nouvelles circulaires, comme le fait qu’un retenu ne puisse plus avoir de nourriture en dehors du réfectoire, a également causé la colère de nombreux retenus.

Aucun blessé du côté des forces de l’ordre ni de celui des retenus. Aucun retenu ne s’est échappé selon la source policière. Pour rappel, le centre de rétention de Mesnil-Amelot – situé à quelques minutes de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle – avait déjà été le théâtre de violences dans la soirée du samedi 6 août dernier.