Strasbourg (Alsace) : cramer les ordinateurs de l’université

Un incendie rend inaccessible un bâtiment de l’université
de Strasbourg
France3/AFP, 5 avril 2023 (extraits)

Le président de l’université de Strasbourg a été alerté de l’incendie survenu peu avant minuit dans la nuit du 4 au 5 avril. Il s’est immédiatement rendu sur place, rue de Rome, dans le quartier de l’Esplanade. L’incendie s’est déclaré aux alentours de minuit dans un laboratoire de langues, au deuxième étage d’un bâtiment de la faculté de sciences humaines. « Le feu a pris au deuxième étage, dans une armoire contenant des dossiers et du papier », explique Michel Deneken. « Cela s’est passé au centre de ressources linguistiques. Il y avait une cinquantaine d’ordinateurs dans cette salle et donc beaucoup de câbles électriques. »

Autre élément étrange, trois véhicules ont été incendiés quelques minutes auparavant. D’abord la voiture du concierge, dans l’enceinte fermée du Palais universitaire, puis une autre dans la rue de l’Université et une troisième sur le campus.

Le Président de l’Université a indiqué que l’université avait porté plainte et estimé que les dégâts provoqués, entre le matériel informatique, les réseaux électriques, les plafonds et les murs, pourraient se chiffrer entre «200.000 et 300.000 euros». Le bâtiment restera fermé jusqu’à mardi, mais l’étage touché par les flammes ne devrait pas rouvrir avant la prochaine année universitaire.

L’enquête de police est en cours, avec analyse des indices et visionnage des enregistrements des caméras de surveillance. L’acte criminel fait partie des pistes privilégiées.

Ces incendies surviennent alors que des dégradations ont été commises sur et à proximité du campus universitaire à l’issue des dernières manifestations strasbourgeoises contre la réforme des retraites, de la part de groupes qui avaient quitté l’itinéraire prévu. «On a eu des queues de cortèges complètement sauvages et incontrôlables. Il y a probablement un climat de violence qui peut susciter de la pyromanie chez des déséquilibrés», a remarqué Michel Deneken.