Montigny-lès-Cormeilles : des ados de 13 ans avaient mis le feu à l’école
Le Parisien, 30 juillet 2020 (extrait)
Les faits se sont produits aux alentours de 20h30, lorsque plusieurs conteneurs poubelles, placés contre une façade de l’école Paul-Bert, prennent feu. Les flammes dégagent une épaisse fumée qui envahit les locaux dont une partie sera couverte de suie. Quelques éléments d’une classe seront touchés par le feu ou la chaleur dégagée.
L’intervention rapide d’un témoin, aidé d’autres, a peut-être évité que le feu ne se propage au bâtiment. Celle des secours a permis d’éteindre le sinistre. L’école, qui accueille autour de 400 élèves n’a pas été réduite en cendres, les dégâts ont pu être limités. Le réfectoire a été touché, tout comme une classe d’atelier de l’école maternelle, les autres salles ont surtout été dégradées par les fumées.
Deux adolescents ont été mis en examen pour l’incendie de l’école de Montigny-lès-Cormeilles, survenu dimanche soir. Les policiers sont parvenus à les identifier grâce aux caméras de vidéosurveillance. Agés de seulement 13 ans, ils ont reconnu avoir mis le feu et avoir prémédité leur acte. Sans fournir plus d’explications.
L’exploitation d’une caméra de vidéosurveillance, située devant l’école, a permis de constater la présence de deux très jeunes individus escaladant la grille de l’école à 20h19, avant de se diriger en courant vers le réfectoire, où le feu a pris. Douze minutes plus tard, les deux adolescents étaient à nouveau filmés s’enfuyant de l’école à toutes jambes. Trente secondes après leur départ, la fumée s’échappait au-dessus de l’école.
L’un des deux jeunes a été immédiatement reconnu par les policiers. Il était repéré sur la voie publique mardi après-midi et interpellé dans la foulée.
Lors de sa garde à vue, il a reconnu les faits, précisant même avoir prémédité l’incendie. En revanche, il n’aurait pas donné davantage d’explications sur ses motivations, ni sur le but de son geste : mettre le feu à l’école ou se limiter aux conteneurs poubelle. Il n’a pas non plus donné le nom de son complice.
Celui-ci a malgré tout pu être identifié. Interpellé à son domicile mercredi midi, il a été lui aussi placé en garde à vue et a reconnu les faits.
Les deux mineurs ont été déférés mercredi après-midi au parquet mineurs de Pontoise avant d’être présentés à un juge des enfants qui les a mis en examen. Tous deux ont été laissés libres. Une première estimation des dommages s’élèverait à 150 000 €. « Le sinistre est encore en cours d’estimation », a précisé ce jeudi après-midi Frédéric Anton, adjoint à la responsable de l’éducation, en charge de l’activité périscolaire.