(Indymedia Lille, 9 juin 2024)
Dans la nuit du 7 au 8 juin, nous avons brûlé deux poids lourds dans l’enceinte de l’ entreprise de Jean Lefebvre, filiale de Vinci, à Castanet-tolosan.
Eurosatory, marché militaire mondial, s’ouvre dans dix jours à Paris alors que les massacres en Palestine continuent et que Macron se noie encore et encore dans ses discours de réarmement total. L’économie de guerre actuelle nous condamne à une austérité toujours plus violente. En France, la guerre intérieure et extérieure se basent sur la conquête territoriale dont les infrastructures, militaires ou civiles, de contrôle comme de circulation, détruisent nos espaces de vie .
Le BTP/TP et Vinci comme une de ses plus grosses entreprises françaises profitent largement de cette guerre permanente, tant dans le quadrillage des villes, les autoroutes bitumant les campagnes que dans les chantiers de reconstruction à venir, lorgnant sur les marchés internationaux là où les dévastations coloniales ont cours.
Nous voulons participer à ce qui tente de nuire à cette logique économique. Et nous voyons dans les Jeux Olympiques, aussi un enjeu à les contrer pour lutter contre tout ce qu’on se prendra dans la gueule après. Car comme après tous les JO, en dehors du spectacle de l’Etat dans ces arènes qui détruisent tout pour les faire exister, les plans d’austérité leur succéderont. En 2004 en Grèce les Jeux olympiques ont préfiguré les mesures d’austérité de 2008, et la misère, la casse des aides sociales nous attendent encore plus violemment aujourd’hui ceux de Paris. Face au front néolibéral ultra déterminé, il y a bien des tentatives, des réponses diverses, actions et irruptions sauvages qui ne cessent pas malgré la répression et l’intimidation permanente.
Avec ou sans flamme, avant, pendant et après les JO, contribuons à détruire l’Etat qui ne sert que les intérêts militaro-industriels de merde. Nous saluons toutes celles et ceux qui tentent de ralentir l’écrasement de toute résistance et de toute joie.
Whenever, wherever, les Poules Mouillées.