Saint-Denis-de-Palin (Cher) : sabotage du mât de mesure du futur parc éolien [mis à jour]

« Sabotage », « radicalisation » : l’entreprise de construction d’éoliennes de Vorly accuse les opposants
France Bleu Berry, 22 février 2021 (extrait)

104 mètres de ferraille et d’électronique dressés vers le ciel, maintenant effondrés, au sol. Le mât de mesure du vent du projet éolien de Vorly, dans le Cher, s’est effondré dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22 février. Les câbles métalliques qui retenaient la structure ont été sectionnés, confirment les gendarmes du Cher.

« Le mât n’est pas tombé de lui-même », assure le chef de projet de RP Global, Fabien Beghin. Les enquêteurs de la gendarmerie nationale et l’entreprise de construction privilégient la piste d’un acte intentionnel. Dans un communiqué, l’entreprise n’hésite pas à évoquer un « sabotage », en visant les opposants au projet. RP Global met également en exergue une « radicalisation importante de l’opposition à ce projet sur le territoire (…) nous devons aujourd’hui faire face à un groupe d’individus isolés qui n’hésitent plus à être hors-la-loi », ajoute l’entreprise, qui affirme avoir déposé plainte contre X.

Ce mât de mesure installé par la société RP Global servait à étudier la faisabilité d’un parc éolien sur les communes de Vorly, Senneçay, Saint-Germain-des-Bois et Saint-Denis-de-Palin. Installé en juillet 2020, la structure devait rester en place pendant un à cinq ans dans le cadre d’une étude sur la force des vents. A son issue, un parc composé de plusieurs éoliennes de plus de 200 mètres de haut pourrait voir le jour. L’entreprise RP Global assure qu’un mât de remplacement dotée d’une sécurité renforcée sera installé avant le printemps.


Vandalisé, le mât de mesure installé pour un projet de parc éolien à Vorly sera remplacé au printemps
Le Berry Républicain, 23 février 2021

Selon ce que la société Rp Global, chargée d’étudier la faisabilité d’un parc éolien sur les communes de Vorly, Senneçay, Saint-Germain-des-Bois et Saint-Denis-de-Palin, pourra récupérer du mât de mesure tombé à terre dans la nuit du dimanche 20 au lundi 21 février, le coût de son remplacement oscillera entre 50 000 et 70.000 euros. Le prix variera en fonction de l’état des instruments de mesure qui y étaient installés. À cette somme, viendra s’ajouter le matériel de sécurité supplémentaire.

D’après la société, les six câbles qui servaient à assurer la stabilité du mât ont été sectionnés. Ce mât de mesure, d’une hauteur de 104 mètres, avait été installé en juillet 2020 pour étudier les vents, l’hydrométrie, les couloirs de biodiversité (le passage des oiseaux migrateurs) et les chauves-souris (à l’aide de capteurs capables de détecter les sonars des animaux).

Ces études, explique la société, incluent aussi l’impact sur les paysages. Le mât de mesure sera remplacé d’ici au printemps, afin de respecter le calendrier concernant les études sur les chiroptères (chauve-souris). C’est la première fois que la société Rp Global intervient dans le Cher. Elle a défini une « zone d’implantation potentielle », (les quatre communes citées). Mais elle ne sait pas, à l’avance, ajoute-t-elle, où seront véritablement implantées les éoliennes, s’il y a des éoliennes. « Nous construirons le parc si les études le permettent », précise-t-elle.

Le mât de mesure n’en était qu’à ces prémices puisque de tels équipements peuvent rester en place entre un et cinq ans ; un an minimum pour respecter un cycle complet des saisons.