Allez savoir pourquoi, mais par un beau matin de fin d’automne est venue s’immiscer une petite intuition : et si les antennes-relais étaient aussi prises pour cible dans les colonies ? Après tout, dans ces contextes comme ailleurs, pourquoi des révoltés n’identifieraient-ils pas à leur tour ces structures de la domination comme des cibles légitimes pour leurs propres raisons ? Si on sait déjà que plusieurs antennes-relais ont été incendiées dans l’île de la Réunion depuis trois ans, qu’en est-il par exemple des Antilles secouées par une vague d’émeutes ces dernières semaines, ou de la Nouvelle-Calédonie dans le Pacifique Sud, qui a connu de nombreuses attaques contre l’industrie minière de nickel, et où le troisième référendum sur l’indépendance est prévu ce dimanche ? Bien sûr, on se doute bien que ce genre de sabotages ne sont pas forcément mis en avant, ni par un pouvoir soucieux d’éviter toute publicisation excessive d’exemples potentiellement contagieux, ni par les démocrates aspirants gestionnaires qui souhaitent prendre les rênes du développement technologisé insulaire à sa place… mais ne dit-on pas aussi que qui cherche trouve ?
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