Osny (Val-d’Oise) : mettre HS les quartiers disciplinaires et d’isolement de la taule

Val-d’Oise : pris de colère, un détenu provoque un incendie
et des dégâts importants à la maison d’arrêt

Le Parisien, 10 août 2022 (extraits)

Un détenu de la maison d’arrêt du Val-d’Oise à Osny a provoqué une sacrée pagaille, mardi 9 août, en fin d’après-midi. Il a provoqué un incendie et commis de nombreuses dégradations. Ce détenu avait été placé le matin même en quartier disciplinaire. Il avait agressé un surveillant. Plus tard dans la journée, il a demandé à pouvoir passer un appel téléphonique.

C’est à ce moment-là qu’il a été sorti de sa cellule et accompagné vers une salle dotée d’une cabine téléphonique. Celle-ci se trouve dans le quartier d’isolement, au-dessus du quartier disciplinaire. Il a essayé de joindre en vain sa femme par téléphone. C’est à partir de là qu’il s’est mis dans une colère terrible.

Il a commencé à tout casser dans la pièce où il se trouvait. Il a réussi à se procurer une barre de fer en démontant un meuble. Il s’est ensuite attaqué à la porte. Il a réussi à sortir dans la coursive où il a continué à commettre des dégradations importantes.

Il s’en est pris au réseau électrique, aux caméras et même aux conduites d’eau. Il a ainsi provoqué une inondation. Il a ensuite réussi à pénétrer dans une petite salle où était entreposé du matériel, notamment des draps et des couvertures. C’est là qu’il a trouvé un briquet avec lequel il a mis le feu à des objets divers.


Les sapeurs-pompiers du Val-d’Oise ont été alertés. Ils n’ont toutefois pas pu intervenir tout de suite en raison de l’état dans lequel se trouvait le détenu. Il a fallu faire appel aux équipes régionales d’intervention et de sécurité (Eris) du ministère de la Justice. Ils ont fini par intervenir conjointement. Le détenu a pu être maîtrisé et l’incendie a été éteint.

Pour Jérôme Nobécourt, secrétaire régionale du syndicat FO pénitentiaire, « Il n’est pas concevable qu’un détenu en quartier disciplinaire aille téléphoner depuis le quartier d’isolement. Il devrait pouvoir téléphoner depuis le quartier disciplinaire ou, si ce n’est pas possible, ne pas pouvoir téléphoner », ajoute-t-il. Il précise que l’établissement connaît actuellement des problèmes d’effectifs liés à un fort absentéisme.

En raison des dégradations commises, le quartier d’isolement et le quartier disciplinaire ont dû être évacués dans l’attente des travaux à réaliser. Les détenus du quartier disciplinaire ont regagné leur cellule. Les autres ont été placés dans une autre partie de la maison d’arrêt.