traduit de l’allemand de zuendlumpen, 9 juillet 2020
Cette fois cela s’est produit à Neuperlach, un arrondissement au sud-est de la capitale bavaroise Munich, sur la place Theodor-Heuss. La nuit de mercredi 8 juillet 2020, on a pu entendre un crépitement et admirer un pylône de téléphonie mobile en flammes. Selon la police, les dégâts se montent à près de un million d’euros.
Ces derniers mois, de plus en plus d’antennes-relais se sont enflammées à Munich, dont récemment fin mai celle des installations de la Radio Bavaroise (Bayerischen Rundfunks). Là aussi, un incendie volontaire avait été à l’origine du feu.
Les ondes radio pour l’internet mobile, la téléphonie, mais aussi la radiodiffusion de la police, l’armée et les services secrets, qui s’étendent à travers de nombreuses antennes dans cette zone de la ville, couplés avec le réseau de fibre optique, forment d’une certaine manière le système nerveux d’une « Smart City » toujours plus surveillée et contrôlée. Si tous les objets de la ville tiennent des yeux et des oreilles et réagissent de forme intelligente avec leur environnement, soit principalement les passants, il est possible d’obtenir un contrôle total sur l’environnement urbain. Cela non seulement intéresse l’Etat et la police, mais fait plus largement partie d’une technologisation mondiale où l’individu (humain) ets toujours plus considéré comme une simple partie d’une gigantesque machine en réseau. Les entreprises technologiques comme google, Tesla, Amazon, etc. sont en train de promouvoir cette idée à une échelle de masse. Les premiers résultats sont visibles depuis un certain temps dans les rues : livraison de colis intelligente, e-scooters, lampadaires intelligents, caméras de vidéosurveillance et personnes qui ne perçoivent le monde qu’à travers l’écran de leurs téléphones…
Cette attaque montre que nous n’avons pas à accepter tout cela, comme les précédentes attaques contre des câbles à fibre optique ou contre les antennes. Incendier un pylône est certainement plus facile qu’on pourrait le penser. Quelques morceaux de chiffon imbibés d’essence et un peu de caoutchouc comme un pneu ou autre matériel inflammable, une étincelle, puis la nuit s’illumine par l’éclat d’un incendie qui court de bas en haut.