Pendant l’intervention des secours, Enedis a coupé le courant afin de sécuriser le travail des pompiers, ce qui a engendré l’arrêt de l’antenne de téléphonie mobile, située sur ce secteur. Mais il n’y a pas eu d’acte de malveillance sur une antenne ou un relais de téléphonie.

Les techniciens en identification criminelle de la gendarmerie sont montés pour effectuer des constatations. Si toutes les pistes sont envisagées, l’hypothèse criminelle semble être la plus plausible. Une enquête a été ouverte pour retrouver le ou les auteurs des faits. Il n’y a eu aucune revendication.

Grand Revard sous le choc après l’incendie d’un télésiège,
la piste criminelle est privilégiée
L’Essor savoyard, 15 novembre 2022 (extrait)

«   C’est une catastrophe pour l’économie du territoire ». Sandra Ferrari, maire des Déserts, a encore du mal à mesurer les conséquences de l’événement. Dans la nuit du 8 au 9 novembre dernier, un incendie s’est déclaré à la gare d’arrivée du télésiège des Ebats, côté Revard, sur le domaine de ski alpin de Savoie Grand Revard.

Des expertises sont encore en cours mais le constat est amer : l’équipement a été mis hors d’usage, au moins dans sa partie électrique – les sièges n’ont pas été touchés. D’après Sandra Ferrari, il faudrait une enveloppe de « 300 à 400.000 euros » pour remettre le télésiège en service.

La piste criminelle est privilégiée à ce stade. L’enquête a été confiée conjointement à la gendarmerie d’Aix-les-Bains et la brigade de recherches de Chambéry. À l’heure d’écrire ces lignes, le ou les auteurs de ce délit ne sont pas identifiés, et aucune revendication n’aurait à ce stade été transmise aux autorités locales où à la station elle-même.

Des stations de ski attaquées par des écologistes radicaux
TF1-JT20H, 18 janvier 2023 (extrait)

Encore plus violent, les cabines d’un télésiège ont été incendiées il y a quelques mois dans le massif des Bauges. Les équipements sont détruits, hors d’usage. À chaque fois, les mairies portent plainte. La gendarmerie nous explique prendre ces affaires au sérieux et poursuit ses enquêtes. Ici, il faut tout reconstruire ou presque. « C’est l’ensemble du câble, deux kilomètres de boucles de câbles, à remplacer entièrement. C’est une opération qui se fait tous les quinze ou 20 ans sur un appareil. Donc là, c’est vraiment une opération ponctuelle qui n’était absolument pas prévue », explique Jérôme Dorly.

Pour une petite station comme celle de « Savoie Grand Revard », le préjudice est considérable malgré l’aide des assurances. « Le coût de l’opération sera à peu près de 650.000 euros, donc c’est extrêmement lourd. Effectivement, on n’a pas fait d’embauche. Au point fort de l’activité, c’est à peu près 75 personnes. À Noël, on tournait à peu près avec une vingtaine de personnes seulement », déplore Arnaud Equy, directeur du domaine skiable « Savoie Grand Revard ». Une course contre-la-montre est désormais lancée. L’objectif est de remettre en route le télésiège pour les vacances de février. Elles représentent 50% du chiffre d’affaires de la station.