Traduit de l’allemand de Sozialer Zorn, 8 novembre 2022
(qui l’a repris de la presse)
Mardi à l’aube, pas moins de dix camionnettes ont été incendiées dans le quartier de Sellerhausen-Stüntz. L’attaque contre le géant immobilier Vonovia fait craindre au secteur du bâtiment de Leipzig une nouvelle vague de violence. En effet, quatre jours auparavant, des pelleteuses avaient brûlé sur un chantier ferroviaire tout proche. Le ministre de l’Intérieur de la région de la Saxe, Armin Schuster (CDU), a déclaré à propos de ces incidents que l’on avait l’impression que les milieux d’extrême gauche se renforçaient à nouveau. « Le centre de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme de la police enquête. Cela doit aussi exprimer ce que nous pensons à ce sujet », a déclaré Schuster.
En mars 2021, trois camionnettes de l’entreprise municipale de logement LWB avaient été incendiés dans le quartier de Stötteritz. De nombreuses entreprises se plaignent en coulisses de ne plus pouvoir assurer certains engins de chantier ou de ne pouvoir le faire qu’à un prix extrêmement élevé. Des actions violentes s’ajouteraient désormais à une situation économique très difficile due au manque de matériaux, aux taux d’intérêt élevés et aux prix de l’énergie.
Vonovia compte 140 employés et plus de 6000 logements à Leipzig, mais c’est aussi le plus grand bailleur d’Allemagne (565.000 logements). Le porte-parole de la ville de Leipzig, Matthias Hasberg, s’est également montré horrifié : « S’il s’agit d’une tentative d’incendie, on ne peut que dire que la violence n’a pas permis de construire un seul nouveau logement, ni de faire baisser les loyers, ni d’aider qui que ce soit. En fin de compte, les attaques peuvent avoir l’effet inverse. »
La police de Leipzig a commencé à relever des traces sur le parking de Vonovia alors que le feu était encore visible. Un hélicoptère de la police fédérale et le groupe d’enquête de l’Office régional de la police criminelle de Saxe (LKA) sont également intervenus sur les lieux du crime.