Athènes (Grèce) : attaque incendiaire contre le chantier du métro

Traduit de l’anglais via Act for freedom now! de Indy Athènes, 2 janvier 2023

Lundi 26 décembre, nous avons mis le feu à deux engins de construction utilisés sur le chantier de la nouvelle ligne de métro sur la place du Premier Mai.

Nous avons attaqué ces machines du métro sur l’avenue Veikou dans le quartier de Galasti dès que le temps a changé. Nous avons réalisé qu’avec l’humidité intense de l’air, il y avait un risque que l’action échoue. Quoi qu’il en soit, nous avons décidé de prendre le risque et le résultat a été que trois machines de construction sur le chantier ont été complètement détruites et probablement d’autres endommagées, ce qui a été une chose positive pour nous.

Ce qui s’est passé n’arrêtera pas les travaux de construction du métro, mais les cinq engins de construction endommagés ont causé une bonne perte financière et envoyé un message de résistance. Peut-être notre action n’entraînera-t-elle qu’un léger retard dans les travaux de construction, mais nous préférerons toujours l’action au simple fait d’être spectateur de cette absurde et triste réalité.

Le choix de la cible a été facile, non seulement pour ce qu’elle représente, , mais aussi pour l’utilité pratique qu’elle apporte à la normalité des villes. Le métro, les travaux d’aménagement urbain, les bulldozers et autres machines ne sont qu’une illustration de la gentrification, du progrès, de la modernisation, de la destruction de la nature et de l’imposition du système techno-industriel.

Nous ne sommes pas convaincus par le discours du gouvernement selon lequel le métro et les autres projets (grande promenade, réaménagement de la colline Strefi, etc.) sont dans notre intérêt. Nous savons déjà ce qu’ils veulent dire lorsqu’ils parlent de développement. Nous savons à qui profitent ces projets, qui ne sont certainement pas destinés à faciliter la vie des habitants des centres urbains, mais agissent comme un réseau de production/ consommation.

Les villes dans lesquelles nous vivons sont une dystopie faite de béton et d’acier, qui engloutit ses habitants pour continuer à exister. Le rythme de vie effréné, la surpopulation, la pollution, le stress, le travail comme but de la vie, les troubles mentaux et les maladies sont quelques-uns des effets du mode de vie moderne ; la gentrification, et tout autre plan de développement urbain, garantit la soumission à ce mode de vie malade. Ils doivent savoir que chacun de ces plans visant à créer une prison à ciel ouvert, comme le sont les villes, nous trouvera face à eux, armés.

Nous pensons que nos choix représentent ce que nous sommes. Pendant les vacances, chacun d’entre nous choisit comment passer son temps. La plupart choisissent de masquer la misère quotidienne avec des doses de faux bonheur, des repas de Noël ou en s’éclatant la tête pendant les fêtes. Nous avons choisi de passer à l’offensive, et de dire adieu à 2022 en accueillant 2023 avec du feu. Rien n’est fini, tout continue.

Nous voulons dédier cette action à notre compagnon Thanos Chatziangelou, en grève de la faim et de la soif, qui a été soumis à une tentative d’alimentation forcée, et à Alfredo Cospito, lui aussi en grève de la faim.
Nous saluons les 4 compagnons incarcérés pour l’affaire du Pirée, et Kostas D.

Ville laide magnifiquement brûlée
La guerre fait rage