Caen (Calvados) : Vent de révolte ce samedi

Caen, 18 mars. La gare envahie et défoncée lors d’une manif sauvage, au grand dam des syndicats

[Reçu par mail, 18 mars 2023]

Une forte houle a soufflé à Caen aujourd’hui. Un rassemblement à la Pref a regroupé plusieurs milliers de personnes. Pendant que le camion FSU passait les standards de Dalida et consorts, d’autres gens ont jeté quelques pétards sur les keufs. Puis c’est parti en manif.

Quelques dizaines de mètres plus loin, les premières vitrines sont
tombées. Un florilège de tags, un vent de révolte qui a soufflé nombre de vitrines de banques et de bien d’autres nuisibles, une caméra de vidéosurveillance qui après moult efforts a été rendue inutilisable. Des centaines de personnes ont eu la patience d’attendre que la cam soit dézinguée.

Pendant que le cortège officiel – peu nombreux – continue tranquillement, une bonne partie de la manif prend des rues parallèles. Une manif sauvage comme on les aime s’enclenche. Les murs prennent des couleurs et des vitrines éclatent. Ca prolonge direction la gare. Énormément de gens s’échinent à ramasser tout ce qu’ils et elles peuvent pour entraver les voies : poubelles, barrières, plots, etc. Quelques feux de poubelle.

Ça va vers la gare pour l’envahir, il reste encore plusieurs centaines de personnes, les flics arrivent. Les vitres de la gare sont défoncées, ça se regroupe et ça s’exfiltre du mieux possible (la place de la gare est une nasse), ce qui n’évitera pas de se prendre du gaz et surtout au moins 2 interpellations. Une autre personne a été interpellée sur un blocage dans la soirée à Ifs.


Retraites. Dégradations à la gare de Caen, les syndicats désespérés face à la violence
Liberté-Le Bonhomme libre, 20 mars 2023 (extrait)

« On a senti une montée de violence », explique Claude Apchin, responsable de la CFDT de la Plaine de Caen.

En effet, la manifestation du 18 mars à Caen (Calvados), contre la réforme des retraites, a été marquée par une plus grande tension qu’habituellement : de la destruction et de la dégradation de mobilier urbain, notamment au niveau de la gare.

Questionné sur les débordements, Claude Apchin exprime son mécontentement : « Nous sommes évidemment contre ces actes de destruction, l’objectif des syndicats a toujours été de pouvoir faire des manifestations dans le calme ».

Alors que certains manifestants disent que « le pacifisme ne fonctionne plus », les syndicats souhaitent se détacher de ces affirmations, en continuant d’agir de manière pacifique.