Il s’agit du quatrième acte de sabotage à Rheinfelden, à quelques kilomètres à l’est de Bâle, en cinq jours : jeudi soir, des câbles à fibres optiques fraîchement réparés de l’entreprise Improware ont été de nouveau coupés à deux endroits.
Cela s’est produit après que des câbles à fibres optiques municipaux aient été délibérément endommagés à plusieurs reprises au cours des fêtes de fin d’année : le 23 décembre, vers minuit, plusieurs faisceaux de câbles à fibres optiques, avec jusqu’à 288 fibres optiques par faisceau, ont été coupés. Ces dégâts ont été réparés dès la veille de Noël et ont touché environ 600 clients du réseau câblé. Le jour de Noël, 25 décembre, des câbles à fibres optiques ont été détruits par des objets incendiaires cette fois à Riehen (quartier nord de Bâle), et le lendemain 26 décembre, d’autres câbles à fibres optiques ont été à nouveau endommagés à un autre endroit à Rheinfelden.
Il s’agit de l’acte le plus grave : environ 3 400 clients ont alors été concernés. Ces dégâts ont également été réparés vers 15 heures le 27 décembre – mais pas pour longtemps : le dernier sabotage du 28 décembre vers minuit trente a anéanti toutes les réparations sur les deux sites de Rheinfelden. Cette fois-ci, ce sont environ 4000 clients du réseau câblé qui sont concernés par les pannes de connexion Internet, téléphone et TV, rapporte la société exploitante ImproWare AG.
« Ces destructions répétées ont entraîné plusieurs pannes des services de radio/télévision et des services à large bande exploités par Improware AG, comme Internet, Replay TV et la téléphonie fixe », explique Sascha Gloor, le directeur général d’ImproWare AG. Concernant le sabotage, qui n’a jamais été vécu à une telle ampleur, les entreprises partenaires ont été mobilisées jour et nuit pendant la période des fêtes, raconte Gloor, qui précise : « Actuellement, une dizaine de collaborateurs de trois entreprises partenaires travaillent sur les deux sites. »
Pour détruire les câbles, il faut une énergie criminelle, explique enfin Sascha Gloor : afin de procéder au sabotage, il est en effet nécessaire de soulever des regards et de desserrer le coffrage et les vis. C’est le seul moyen d’accéder aux câbles. Le porte-parole de la police cantonale d’Argovie, Adrian Bieri le confirme : « Les auteurs ont coupé le câble à fibre optique avec un coupe-boulons, ce n’est pas une farce. On peut supposer que les auteurs savent exactement quels câbles ils coupent et quels dégâts ils causent. »
[Extrait de la presse germanophone suisse (Basler Zeitung, complété par SRF), 28 décembre 2023]