Mandres-en-Barrois (Meuse) : coupures d’électricité et jets d’oeufs contre les responsables de l’ANDRA

[Reçu par mail, 19 mars 2024 / paru sur Bure bure bure le même jour]

Réunion publique de l’ANDRA perturbée à Mandres

Le lundi 18 mars à 19h30, l’ANDRA organisait une réunion publique d’information pour expliquer son point de vue sur l’enquête parcellaire et les expropriations menaçantes. Cette propagande, en lien avec le projet de poubelle de nucléaire CIGEO, a tourné au tumulte après 45 minutes.

Après avoir été « annulée » par tracts distribués aux habitant.es, il s’est avéré que les fusibles de la salle des fêtes originellement prévue manquaient pour assurer l’installation électrique. La réunion publique fut donc déplacée à la mairie. Dans une ambiance tendue, une soixantaine d’opposant.es et/ou habitant.es et quelques pro-ANDRA ainsi qu’un service de sécurité accompagnant le directeur des centres d’enfouissement Torres et l’accapareur des terres Hance démarrent un débat contradictoire vers 19h40.

Le clip censé introduire le speech de Patrice Torres était victime de nouvelles coupures d’électricité.

Certain.es habitant.es ont été vu.es faire demi tour après avoir vu E. Hance – celui qui corrompt les consciences et scinde les exploitant.es et habitant.es depuis bientôt trois décennies. Le seul a (essayer de) prendre la parole était Torres, qu’on peut citer avec un brillant « Nous on protège l’environnement ». C’est aussi ce qui justifie selon lui la répression et la militarisation du territoire, « nous finançons les infrastructures et les forces de l’ordre dans un but écologiste ». Concernant les accaparements et la stratégie de corruption, Torres se dit « fier de la stratégie d’acquisition à l’amiable » ce qui suscita des fou rires dans la salle.

Après des débats échaudés et une salle de plus en plus remplie, des personnes assises aux pieds de et sur la table des deux malfrats, la poursuite de débats devenait intenable. Aucune réponse satisfaisante émanait du couple mi-muet de l’ANDRA. Un agriculteur concerné soulignait une « stratégie inbuvable qui force à vendre le tout et abandonner les exploitations ». Un ancien du village désignait de « mensonge » le fait d’avoir fait « venir un laboratoire pour présenter le fait accompli d’un chantier millénaire et déposer toute la radioactivité de ce pays devant nos pieds ».

Entourés de leurs cinq gardes du corps et sous un nuage de farine et d’œufs fusant à travers la salle endiablée et aplaudissante, les deux messieurs sont rentrés à pas rapides rejoindre leurs gendarmes et leurs chauffeurs, pour retourner à leurs domiciles tertiaires.

Il faut rappeler qu’Emmanuel Hance était celui qui avait versé de l’essence sur des opposant.es bloquant des travaux de défrichement au bois Lejus. Et c’est ce que lui gueulait au visage la salle quand il prit ses valises pour fuir: « Ce n’est rien comparé à de l’essence, espèce de mafieux ! ».

A notre connaissance, il n’y eut aucune interpellation.

L’enquête parcellaire de l’ANDRA se poursuit encore jusqu’au 12 avril. Venez défendre les terres à Bure et profitez du grand nombre de rendez-vous dans les semaines à venir, que ce soit à Bure, à l’ancienne Gare de Luméville, à L’Augustine ou le long de l’Ornain. Nous comptons perturber l’enquête parcellaire des enquêteurs au service de l’État nucléaire et souligner que nous ne les laisserons pas réaliser CIGEO. Nous défendrons le sud meusien contre ce projet néfaste aux côtes des 300 personnes concernées et des communes qui s’opposent au projet.

ANDRA dégage – vive l’enfarinage !