(IAATA, 4 juin 2024)
Personne ne vous apprendra si ce n’est nous, le sabotage en février dernier du site d‘extraction des gravières de Mirepoix (Ariège 09), exploité par l‘entreprise Rescanière, filiale d’Eurovia. Aussi bien que celles s’étendant autour de Saverdun, les gravières de Mirepoix produisent l’évaporation des stocks en eau issue des Pyrénées et la pollution d’une ressource à l’origine de toute vie sur terre.
Personne d’autre ne vous apprendra que les tapis charriant les graviers ont été sectionnés et les systèmes électriques rendus inutilisables, car il semblerait bien que les médias préfèrent ne pas ébruiter ce genre de nouvelles. Serait-ce que dans le flot d’infos accablantes celle-ci pourrait bien nous réjouir. Combien d’actions de ce type sont tenues sous silence ? Serait-ce qu’on nous préfère éco-anxieux.se.s, étouffé.e.s à la vue de la catastrophe au dessus de nos têtes. Nous refusons de céder au fatalisme du monde sans issus qu’on nous fais bouffer à dose de résilience antivomitive.
Au même titre que l’occupation de terres, le blocage de la circulation des marchandises, le pillage suivi de redistribution collective, la grêve, le sabotage est notre option comme acte de lutte sociale pour ne pas se laisser enfermer dans le jeu truqué des modalités acceptables du « dialogue social » qu’on nous vend le flashball à la main.
L’avancée de la crise du capitalisme a provoqué divers mouvements sociaux et soulèvements. Les gilets jaunes qui se rendent compte que la carotte de la soumission au travail ne tient plus ses promesses et qu’illes sont menacé.e.s d’être jetés au ban de la société comme humanité superflue, là où depuis des décennies les gens des banlieues majoritairement racisés se savent de trop et sans futur. La pression policière qui est leur quotidien, autorise le crime d’État. En réaction le pillage qu’illes s’accordent ne doit pas les laisser isolé.e.s.
D’autres qui savent que le développement des forces productives nous portent vers un futur mortifère développent l’action directe pour stopper les industries nuisibles.
Si illes ne partent pas du même endroits, l’ensemble de ces réactions ont en commun le refus ou la perte de confiance dans les institutions politiques, médiatiques et représentatives. Nous n’en attendons rien non plus.
Un futur désirable ne se fera pas sans l’expansion de ces luttes, leur rapprochement et le regroupement de leurs pratiques vers le dépassement du régime capitaliste totalisant. Nous ne le laisserons pas nous rendre le futur impossible.
Salut et force à celleux pour qui ces mots raisonneront au-delà des appartenances et des frontières.
Des sales gosses