Loire-Atlantique : il vient dégrader son ancien lieu de travail pendant les vacances du patron
L’Eclaireur, 16 décembre 2020
Un ancien salarié de la société de ramassage de volailles Inter’Volailles a été condamné en son absence, ce lundi 14 décembre 2020, pour toute une série de « vols » et de « dégradations » commis à Villepot (Loire-Atlantique) pendant les vacances de son ancien patron en mars 2017.
Cet homme, avec qui la victime avait eu « des soucis » après son CDD entre août et décembre 2016 – aurait ainsi crevé les pneus de trois fourgons de la société, dégradé un détecteur de présence et dérobé les clés de dix-sept véhicules. Ce jeune de 23 ans aurait aussi percé délibérément le tuyau d’une cuve à fuel, laissant échapper 4 000 litres au sol… Au total, le montant des dégâts s’élevait à 10 000 €, selon le patron d’Inter’Volailles.
Seul ce dernier était donc présent, ce lundi, devant le tribunal correctionnel de Nantes. « On a aussi dû faire 25 000 € de travaux supplémentaires pour protéger le site », a-t-il raconté à la juge nantaise. « Mes enfants ont aussi été marqués : pendant un certain temps, ils ne voulaient plus prendre seuls le car scolaire. »
« On revenait tout juste de vacances, on était frais et reposés… mais quand on a vu la catastrophe, on a dû courir partout, au final on était rincés de chez rincés », s’est également souvenu le gérant de l’entreprise de Villepot.
« Alors qu’il s’agit d’un dossier d’atteinte aux biens, on en arrive presque à une atteinte aux personnes quand on voit les tracas administratifs que cela a causé : changer les clés de dix-sept véhicules, c’est énorme » a déclaré le procureur de la République.
Le représentant du ministère public avait donc requis trois mois de prison ferme pour la « vengeance » de cet ancien salarié âgé aujourd’hui de 23 ans, en dépit du fait que le casier judiciaire du jeune homme ne comportait à l’époque qu’une seule condamnation pour une conduite en état d’ivresse.
La juge s’est finalement limitée à quatre mois de prison avec sursis. Mais il devra surtout verser un peu plus de 8.200 € de dommages et intérêts à son ancien patron.