Souvent un journal, un fanzine ou une revue sont des aventures collectives, Soleil Noir en est une individuelle. Vous ne trouverez ici ni le Nous d’une position – d’un Parti pas si imaginaire que ça par exemple, ni celui d’une Organisation, mais des textes, des analyses, des infos qu’il semblait important de mettre en circulation. Souvent glanés dans des revues amies, ou rédigées par mes soins ou collectivement dans des assemblées ou des collectifs, tout ce « fatras » cherche à « éclairer » les situations que nous vivons, à alimenter nos révoltes et nos désirs de détruire ce vieux monde.
Soleil Noir avait déjà connu un numéro en septembre 2009, juste après le mouvement universitaire dit « contre la LRU ». Des aventures collectives en ont interrompu le fil. Il reprend aujourd’hui. Ce bulletin ne se veut pas un outil de promotion de l’anarchisme ou de propagande, comme les aiment les idéologues et les publicitaires de tout poil, ni un outil d’expertise comme les affectionnent les sociologues, économistes, enquêteurs-militants et conseillers scientifiques. C’est le parti pris de diffuser des textes et des analyses souvent éparpillés dans des fanzines, des revues, des journaux ou sur le net, d’y ajouter informations et analyses personnelles, le parti-pris de participer à partager ces éléments hors du « milieu radical », et de tout ce qu’il peut parfois avoir de clos.
Ce numéro sort dans des conditions particulières, entre la crise du
Covid-19 et la période estivale. Son impression comme sa diffusion n’en deviennent donc que plus complexes. C’est seulement pour cette raison, et non pour répondre aux injonctions au confinement sanitaire, qu’il sort principalement en format numérique. Son impression papier comme sa diffusion de la main à la main sont vivement conseillées. Ce numéro restera centré sur le grand confinement qui nous a été imposé et sur les moyens de s’opposer à la gestion autoritaire de cette crise du Coronavirus. D’autres numéros suivront qui reviendront sur le mouvement
contre la réforme des retraites, sur les lutte contre les prisons, etc.
Cet édito m’offre également l’occasion de lancer un appel à rejoindre Soleil Noir pour refonder plus collectivement un bulletin anarchiste « autonome » à parution irrégulière à Caen et ses alentours, une invitation à ouvrir une nouvelle aventure anarchiste en libre asso-ciation. Loin des poses militantes, pragmatiques ou ra-dicales, l’aventure vise à renouer avec un anarchisme autonome des structures politiques et syndicales, parti-cipant à son humble mesure à combattre ce monde d’exploitation et de dominations
[Extrait de l’édito de Soleil Noir (Caen), n°1, juillet 2020, 80 p.
Pour leur écrire : soleilnoir-caen_at_riseup.net]