Néronde (Loire) : saisir l’occasion pour fausser compagnie aux geôliers

Loire. Ils avaient profité d’un arrêt sur une aire d’autoroute pour s’évader, deux détenus arrêtés
AFP, 19 juin 2021

Samedi après-midi, les deux hommes rentraient des épreuves finales d’un concours organisé à l’Institut Paul Bocuse d’Ecully, dans le Rhône, lorsqu’ils ont faussé compagnie à leurs accompagnateurs du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP). L’évasion s’est produite dans la commune de Néronde, dans la Loire. Ils avaient « profité d’un arrêt aux toilettes sur l’aire d’autoroute de la Loire, en bordure de l’A89, pour y voler une voiture et s’enfuir à son bord », selon le chef du parquet roannais.

Les deux hommes bénéficiaient d’une permission de sortie du juge d’application des peines de Moulins qui les suit dans le cadre de la préparation de leur réinsertion professionnelle, précise-t-on de même source. Ils faisaient partie, avec des détenus du centre pénitentiaire de Riom (Puy-de-Dôme), et des maisons d’arrêt du Puy-en-Velay (Haute-Loire) et de Bonneville (Haute-Savoie), des finalistes du challenge culinaire inter-prisons lancé par le chef étoilé marseillais Michel Portos. Ce concours vise à encourager les participants à poursuivre leur parcours d’insertion professionnelle en prison, en préparant le titre professionnel d’agent de restauration.

Dans la nuit, les deux détenus ont été retrouvés et interpellés à Chazelles-sur-Lyon (Loire), a-t-on appris auprès du parquet de Roanne. Les deux hommes interpellés vers 3h30 dans la nuit de samedi à dimanche ont été placés en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Saint-Galmier (Loire).

Les fuyards « dormaient à l’intérieur de la Peugeot 207 qu’ils avaient volée samedi après-midi sur le parking d’une aire d’autoroute, à Néronde (Loire), dont le propriétaire avait laissé les clés sur le tableau de bord », a déclaré à l’AFP Abdelkrim Grini, le procureur de la République de Roanne.

Présentés comme « deux délinquants de droit commun, âgés d’une vingtaine d’années et libérables en2022 et 2023 », ils « devront répondre des faits d’évasion et de vol en réunion », a-t-il précisé.