Berlin (Allemagne) : deux fourgonnettes de Vonovia en fumée

Traduit de l’allemand de chronik, 4 août 2021

Dans la nuit du 3 au 4 août 2021, nous avons incendié des véhicules de l’entreprise Vonovia dans les quartiers de Berlin Mitte et de Lichtenberg.

Il n’y a pas grand-chose à rajouter de plus sur Vonovia. Ce sont des requins de l’immobilier et de grands capitalistes qui pèsent des milliards. Ils prévoient actuellement de reprendre Deutsche Wohnen pour la troisième fois. Dans le capitalisme, il existe de nombreuses entreprises et personnes responsables qui assurent sa pérennité par leur existence. Vonovia, comme beaucoup d’autres, est à l’évidence l’un d’entre eux.

Pourtant, cet incendie criminel n’est pas un acte de vengeance contre leur politique d’entreprise.

Il veut être une invitation enflammée à faire encore plus de dégâts matériels contre la ville des riches et à se battre pour une société sans hiérarchies ni autorités. Les tensions sociales existantes doivent être portées à leur paroxysme afin de laisser derrière nous l’ère de l’exploitation et de l’oppression. La condition préalable à cela est la symbiose entre la théorie et la pratique. C’est à nous de décider de ce qui est important et à quel moment. Ainsi, les attaques contre les symboles et les responsables du capitalisme, peuvent par exemple se produire sous les projecteurs des médias ou dans l’obscurité de la nuit. Cette fois, nous avons choisi la nuit.

D’un point de vue objectif, il est toujours à l’avantage des politiciens et des forces de l’ordre que les subversifs soient prévisibles en agissant dans un temps et un espace circonscrits. La subversion peut bien sûr être vécue, mais seulement si elle n’est pas dictée par les gardien.nes de l’existant. Cela peut aussi bien signifier profiter d’une manifestation pour lancer des attaques ciblées afin d’éventuellement en arriver à une confrontation avec les flics, ou encore plutôt que forcer une guerre de position contre les expulsions, aller occuper d’autres maisons. Cela serait fatal si la répression, les façons d’agir et de penser des autorités inhibaient nos idées insurgées. Nous nous rendrions alors dépendants d’eux et ne ferions que réagir au lieu de décider nous-mêmes quoi, quand et comment attaquer ou construire.

Cette fois, il s’agissait de quelques voitures, qui sait ce que demain nous réserve. L’incendie criminel n’est qu’un des nombreux outils qui permettent d’exprimer les tendances destructrices. Cela ne dépend que de nous.