Presse grecque (Ekathimerini), 21 octobre – Des anarchistes ont revendiqué sur Indymedia Athènes l’attaque incendiaire contre le Secrétariat général des systèmes d’information à Moschato, près du Pirée au sud d’Athènes, le 10 octobre dernier.
Ce groupe entendait notamment se montrer solidaire des 14 compagnons arrêtés ou sous surveillance sur la base de leur ADN. Environ sept molotovs ont été lancés en tout, touchant aussi bien le parking que le bâtiment qui abrite les bureaux et le data center du gouvernement grec hébergeant l’ensemble des données de son site officiel (gov.gr).
Attaque contre le Secrétariat général des systèmes d’information (KEPYO) de Moschato le 10 octobre 2021
retraduit du grec de Indymedia Athènes, 20 octobre 2021
L’État-major est organisé, équipé et en place.
Pendant la pandémie, alors que le gouvernement Mitsotákis restreignait notre liberté de toutes les manières possibles, il a non seulement armé de ses forces répressives, mais a aussi procédé au renforcement de son hégémonie électronique.
Au prétexte de fournir des services de vidéoconférence pour répondre aux besoins de l’enseignement à distance, les données de 1,6 million d’utilisateurs de la plateforme WebEX ont été remises à Cisco, qui peut les réutiliser à ses propres fins commerciales. Nos vies, grâce à la télémétrie, sont constamment transformées en marchandises et revendues à toute partie intéressée. Elles sont classées par catégorie et stockées indéfiniment.
L’administration centrale grecque veut une base de données numérique pour lutter contre l’illégalité, ou plutôt pour atteindre un contrôle complet.
En décembre 2020 a été révélé l’accord secret passé avec la société américaine Palantir Technologies, qui fournit l’interface graphique et incarne une réalité terrifiante de surveillance, d’enregistrement et de retour d’information permanents entre les deux parties. Cette entreprise affairiste, militariste, soutenue par la CIA et ayant des connexions dans le monde entier, jouerait un rôle majeur dans les choix de nombreux médias d’État. Outre la numérisation des données, cet accord prévoit de faire face à des situations telles que la lutte contre le terrorisme, l’immigration et la défense de l’intégrité territoriale du pays en mer Égée, des moyens qui seront utilisé par les services qui exploitent et gouvernent la réalité grecque.
Comme si les scandales du feuilleton appelé gouvernement ne suffisaient pas, la cerise sur le gâteau est une pratique de répression ciblée que nous avons vue pour la énième fois dernièrement (voir le cas des « Huit de Nea Smyrni »). Le jeudi 4 septembre 2021, ils ont demandé à un compagnon qui avait été interpellé dans le rectorat occupé de l’Université polytechnique d’Athènes, le 13 novembre 2020, de se soumettre à un prélèvement d’ADN. Cette histoire ne s’arrête pas là, mais s’étend à la convocation de 13 autres compagnons arrêtés cette nuit-là. Les traces ADN trouvées par la police sur deux bouteilles vides, à l’intérieur du bâtiment occupé, auraient été identifiées en le comparant à des traces de sang trouvées sur du papier, après les émeutes qui ont eu lieu à Exarchia le 7 décembre 2014. .
Comme nous pouvons facilement le deviner, l’objectif de tout cela est bien sûr le profilage et la création de scénarios de science-fiction contre le mouvement antagoniste. La plupart des personnes arrêtées en 2014 étaient des mineurs (13, 14 ans) et venaient de province.
Pour finir, notre attaque contre le Secrétariat général des systèmes d’information est un signe de solidarité avec les compagnons, mais aussi une touche supplémentaire à la guerre systémique.
PS1 Nous appelons à soutenir la semaine de solidarité pour les 14 compagnons. (25-31 octobre)
PS2 Nous appelons à une suite ininterrompue d’attaques.
PS3 Arrêtez toute persécution de nos compagnons, la répression violente des manifestations et les expulsions d’espaces occupés, parce que la prochaine fois nous ne contenterons pas d’attaquer les fenêtres et les portes
Anarchistes